Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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16 nov. 2009

Sur les bords de l'Elbe, mai 1813.

Le contexte de la partie que nous avons jouée est les bords de l’Elbe, fin Avril début Mai 1813.
Ce fut un scénario de rencontre, les brigades des deux camps arrivant par vagues successives sur la table de jeu.
Le nombre de brigades était équivalent, 5 brigades d’infanterie et 3 de cavalerie pour chaque camp.
Les français avaient des bataillons plus « copieux » et de meilleure qualité, mais les russes pouvaient rétablir l’équilibre avec une cavalerie plus nombreuse et une puissante artillerie.


Le général Leflonov, commandant l’armée russe, vétéran des campagnes de 1805 et 1807, avait en mémoire ces innombrables combats perdus où, croyant avoir en face de soi le gros de l’ennemi, celui-ci déferlait aux ailes.


Ainsi, malgré un front assez étendu et une armée peinant à rejoindre le champ de bataille, la moitié de l’infanterie disponible reçut pour mission de tenir les ailes, laissant à la cavalerie le soin d’occuper en partie le centre, le temps de terminer le déploiement général.
Là où les russes auraient pu peser en nombre (leur gauche), les français du général Debreuilly avaient l’avantage du terrain (bois, village, route pour les mouvements).
Les cavaleries des deux camps, trop pressées d’en découdre, se jetèrent sur les objectifs les plus près à portée de charge.


Lanciers et chasseurs à cheval français contre le centre gauche russe, une brigade de dragons russes contre la droite française, les cuirassiers des deux armées en plein milieu de la table, et des nuées de lanciers et de cosaques contre la cavalerie légère de la Garde sur la gauche française.


L’Histoire étant toujours un recommencement, la cavalerie française pourtant en infériorité numérique prit rapidement l’avantage sur son homologue, alors que les charges de chaque camp, non soutenues et contre les lignes d’infanterie adverses intactes, échouèrent.



Les deux infanteries arrivant enfin au contact, la gauche russe et la droite française commencèrent à engager le feu, à l’avantage du français, mais le vide laissé par les cuirassiers russes au centre et le repli des uhlans face à la cavalerie de la Garde signait déjà la perte des soldats du Tsar.


En effet, au centre de la table, 10 bataillons de Garde, de suisses et de polonais avançaient inexorablement contre le centre russe, déjà en partie occupé par les cuirassiers français.




Le désastre fut évité par l’arrivée de l’intendance qui mit fin à la partie…

1 nov. 2009

Panthers à Lingèvres, juin 1944.

Sur le front du XXXe Corps britannique, au sud de Bayeux, la Panzer Lehr Division oppose une solide résistance autour de Tilly-sur-Seulles.
Après l’échec de la 7e Division blindée le 12 juin à Villers-Bocage, dans une tentative de contourner l’obstacle, le général Horrocks relance l’attaque de front.
Le 14 juin, la 50e Division d’infanterie part à l’assaut.
La 151e Brigade avance sur Lingèvres après une intense préparation d’artillerie.
Les Britanniques pénètrent dans le bourg, mais les blindés allemands contre-attaquent les Sherman du 4/7th Royal Dragoon Guards.

Pour l’allemand, la mission était de reprendre Lingèvres avec deux sections réduites de chars « Panther », et une compagnie d’infanterie.


Il fallait faire vite, avant que les anglais ne consolident leurs positions, et surtout n’établissent les plans de feu pour leur redoutable artillerie.


La tactique employée fut de faire rentrer les chars à partir de deux directions, de manière à prendre le village sous différents angles, pour en déstabiliser la défense, sans en connaître d’ailleurs au préalable l’importance.
L’infanterie, serrant au plus près, devait tenter de s’infiltrer dans les premières bâtisses et chercher le corps à corps pour que l’artillerie anglaise n’ose ensuite tirer sur ses propres troupes.
De l’autre côté, le défenseur, pour l’instant assez faible, avait la tâche délicate de placer au mieux sa section de « Sherman » et « Sherman Firefly » et ses sections d’infanterie.


Ce dont il s’acquitta brillamment, car au premier tour de jeu un « Sherman » se trouva dans la situation rêvée de prendre un « Panther » de flanc.
Malheureusement, il rata son tir et fut immédiatement repéré.
La sanction ne se fit pas attendre.
Servant à son tour de cible face à un adversaire supérieurement armé, l’anglais fut la première perte de la partie.
Combinant ensuite habilement mouvements et phases de tir, les chars allemands se sont placés comme convenu, avec une redoutable efficacité, les sections se couvant les unes les autres.


De plus, l’anglais ayant eu plusieurs fois l’opportunité de faire des cartons avec des « Fireflies » pourtant bien placés, joua de malchance entre tirs ratés et incidents de tir.
Acculés par de redoutables tirs croisés, même à longue portée, les engins anglais succombèrent les uns après les autres, d’autant que les canons antichars qui auraient pu leur apporter de l’aide, installés dans l’urgence dans des angles difficiles, furent inopérants.


Sentant la victoire proche, les allemands avançaient inexorablement vers le village, témérairement d’ailleurs, au point qu’un des « Panther » fut incendié par un tir de P.I.A.T. heureux.


Les fantassins anglais, bousculés par la puissance de feu des hommes du kampfgruppe Von Lothar de la Panzer Lehr, durent finalement évacuer le village, leur artillerie n’ayant pu être opérationnelle assez tôt pour les soulager.


Les allemands ont donc remporté la victoire haut-la-main.
Les contre-attaques locales de ce genre étaient assez courantes en ce mois de juin, mais manquaient de puissance pour avoir une incidence déterminante.
Ainsi, le front tient encore devant Lingèvres, mais jusqu’à quand ?