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30 oct. 2014

Warenne-sur-la-Geer, Brabant 1745 - fiction

L’affaire fictive se déroule quelques mois après la victoire française à la bataille de Fontenoy en mai 1745. A Versailles, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les victoires succèdent aux victoires, et le roi - de retour de sa campagne militaire, tout assuré des prouesses de son armée - a engagé ses généraux à poursuivre les armées ennemies. C’est à l’excellent Maurice de Saxe, vainqueur à Fontenoy, que cette mission est confiée. La « chasse » est menée au prince Charles-Alexandre de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens.





Les troupes anglo-autrichiennes reculent sur l’ensemble de la ligne de front. Le repli s’opère par corps d’armée, entre Bruxelles (qui tombera en février 1746) et Liège (qui tombera à son tour en octobre de la même année). C’est alors tout près de Warenne-sur-la-Geer que la rencontre entre deux contingents adverses, enclenche le combat qui va suivre sur les terres de Brabant. Dans un paysage rural constitué de larges vallées et de collines plus ou moins élevées, la polyculture y est la règle.  Quant à la déforestation menée durant le Moyen-Age, elle a néanmoins épargné de vastes espaces forestiers. C’est donc à un terrain assez découpé que les joueurs vont avoir à se confronter.



Pour épicer le tout, j’ai fait le choix de jouer le positionnement des troupes aux dés de 6. Les deux généraux en chef devant additionner à leur lancé de dé, leur niveau de charisme (+2 du côté français, +1 du côté anglo-autrichien). Ce sont les Français qui ont remporté la mise. Et après quelques minutes de réflexions et discussions tactiques avec ses subalternes - et néanmoins camarades - le maréchal de Saxe prend l’initiative et ordonne son déploiement dans la vallée, s’appuyant sur la redoute d’artillerie et la ferme-carrée sur sa droite. A sa gauche, la colonne suisse avance sur un chemin en terre battue. La contrepartie à ce choix est que l’ennemi connait dés-lors les positions choisies, et installe ses propres troupes en conséquence. (Option intéressante du jeu, mais longue à jouer …. Avis aux amateurs : il faut arriver tôt !). Les Anglo-Hanovriens tenant la rive gauche de la Geer, et les collines qui surplombent la vallée.





La bataille s’ouvre sur l’avance en pas cadencés, et au son des fifres et des tambours des lignes de bataille anglo-autrichiennes. Le centre et la prise de la ferme sont les deux objectifs majeurs.


 
 
Du côté du coude de la rivière, les Anglais jouent la prudence, se déployant le long du cours d’eau ; mais en envoyant très judicieusement les Chasseurs de Freytag en avant. Gênant par là-même le déploiement en ligne de bataille des Suisses. Ceux-ci sont contraints de se déployer plus en retrait : manœuvre compliquée et lente, qui coûte davantage en points d’action.






Au centre, les premiers feux d’artillerie débutent et menacent directement l’Etat-Major français, qui s’est rattaché au bataillon de tête pour y ajouter aux dés d’action, le charisme du général-en-chef. Attitude toute en panache et bravade, mais pouvant se révéler tragique si le maréchal perdait la tête par un boulet bien placé … Les Autrichiens eux, avancent en deux lignes impeccablement parallèles, s’approchant pas à pas du feu ennemi. La batterie française tire à boulets rouges, mais n’occasionne que peu de pertes.





A gauche, les Anglais suivent le mouvement général, et passent en force la Geer. Les feux sont nourris de part et d’autre entre les deux lignes de bataille.


A droite, la ferme tient pour l'instant devant les feux de l’artillerie anglaise qui n’a eu guère de succès aujourd’hui. Seule la courte portée se serait révélée efficace au final. La décision devra se faire par l’action de la reine des batailles : l’infanterie !




Les Autrichiens pris par la ferveur guerrière poursuivent leur avance pour venir accrocher l’ennemi au plus près. Ce n’est pas un mouvement de charge, mais bien une volonté de tirer à plein feu et à très courte portée. Idée très audacieuse, mais qui coûte cher aux troupes impériales, car tirant après un mouvement d’avance, chaque bataillon est sanctionné d’un dé en moins ; alors que les Français tirent à plein régime. Les pertes furent sèches, et n’augurent rien de bon pour la suite. Le repli stratégique s’avère être la solution la moins risquée. Bref, l’attaque au centre est gelée. Et tout porte à penser, qu’elle aurait été repoussée si nous avions poursuivi la partie après 18h30.





Du côté du cours d’eau, la situation des Suisses est un peu plus précaire. L’Anglais est prêt à forcer le passage. Malheureusement, la partie arrive à son terme, et on ne pourra pas voir la suite sur cette aile. Il est difficile de deviner la suite, tant les deux lignes sont encore fraiches.




Quant à la ferme-carrée, elle tient toujours ; mais fait face à deux fois plus de troupes ennemies. Tenir sera une gageure, s’il n’y a pas rapidement un envoi de renforts, occupés pour l’instant au centre du dispositif français.
Au final, c’est à une légère victoire tactique française que l’on assiste. Les pertes sèches étant plus importantes du côté anglo-autrichiens, sans avoir pris aucun des objectifs désirés. Mais à un statu quo stratégique : chaque camps ayant préservé ses points de victoire sur le terrain.

Côté anglais :
la vallée au centre = 5 points
le pont sur la Geer = 10 points
la colline à gauche du cours d’eau = 5 points
Total = 20 points de terrain

Côté français :
la batterie = 10 points
la ferme = 10 points
Total = 20 points de terrain