Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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11 déc. 2006

Rossbach, 5 novembre 1757 - Version 1

En cet après midi bien entamé, les troupes du Prince de Soubise effectuent un mouvement oblique sur l'aile droite de l'armée prussienne, dans l'espoir de prendre au dépourvu le roi Frédéric II de Prusse. Malheureusement pour le favori du Roi de France et de la Pompadour, l'armée prussienne a envoyé sur ces flancs des Frei batalion peu efficaces au combat, mais tout à fait capables de repérer une armée en mouvement, et de prévenir l'état-major de la situation.

Ainsi, les Prussiens effectuent en un temps record un redéploiement le long du plateau du Janus, qui surplombe la plaine à peine masquée par un vaste bois clair, entre les bourgs de Rossbach et de Reichardtswerben en flamme. La ruse de l'armée franco-impériale a échoué. Pire, l'ensemble de l'armée, soit deux divisions d'infanterie (totalisant 30 bataillons et 2 batteries lourdes) et une cavalerie de ligne (9 escadrons) en avant des troupes,s'allonge sur plus de 4 km de distance, et à peine 500 m de largeur. Ce qui rend impossible tout déploiement rapide et nécessaire, en cas d'attaque des Prussiens que l'on ne soupsonne pas aussi promptes à attaquer.

C'est donc le désarrois, lorsque l'on constate que la cavalerie lourde prussienne (soit 20 escadrons) s'apprète à fondre sur les petites unités de cavalerie française en colonnes de marche.(là, je dois avouer que cette erreur est ma faute, car les unités auraient du ètre considérées comme déployées car elles voyaient leurs ennemis). De cette attaque frontale des plus osées, tout va s'enclencher. Le jeune lieutenant-colonnel des cuirassiers prussiens Seydlitz lance à ses hommes pour les galvaniser: "Messieurs, j'obéis au Roi. A vous de m'obéir à mon tour ! Chargez ...." Les colonnes d'escadrons (tactique propre aux unités de la cavalerie prussienne) partent à l'assaut. Un silence de mort s'abat alors sur la plaine devant eux. Ordre était donné par Frédéric de charger une cavalerie ennemie en silence; ceci pour impressionner l'ennemi par
l'abnégation du cavalier prussien. Au contraire, pour permettre une charge d'infanterie (rare à l'époque) c'est un hurlement que les soldats devaient pousser.

La catastrophe est dés lors écrite. Les escadrons français culbutés,
partent en retraite ou en déroute, traversant des bataillons de ligne qui tentaient de se déployer. Les rendant par là-même, désorganisés. Dans le feu de l'action, les Dragons et Hussards prussiens très difficiles
à contenir, poursuivent leur ennemis qui n'ayant pour la plupart pas le "1/4 de mouvement" nécessaire pour réagir, reçoivent les cavaliers de plein fouet. Mais, les fougueux cavaliers reçoivent la décharge meurtrière de deux carrés isolés qui les ont pris sous un feu d'oportunité. (Petites discussions de règle sur la possibilité ou pas d'une unité de Hussards de réaxer sa persée ... la réponse à été trouvée ..; voir les annotations sur "leçon sur la règle Age of Reason")

Mais la deuxième ligne d'attaque des cavaliers prussiens s'élancent déjà. Et là, que du bon ! Cuirassiers et gens d'armes, l'épée sortie du fourreau prèts à frapper de leur tranchant tout fantassin trop fou pour se trouver sur leur route.

Au centre, la nasse se referme sur la deuxième division française (soit 16 bataillons) totalement paniquée et incapable de déployer en ordre
convenable les régiments d'infanterie. C'est du pain béni pour la Gross batterie qui avance à courte portée. Les rangs français sont saignés à blanc. Une pauvre batterie française tente de freiner l'irrésistible avancée des Prussiens. On voit même un bataillon désireux de prendre à la bayonnette l'artillerie déployée, qui passe son test d'innitiative, mais l'échoue. Mème, la meilleure armée d'Europe rechigne à charger dans ces guerres en dentelles. On préfère copieusement se fusillier, même à courte portée.

Bonnant malant, une ligne française réussit à se déployer face à l'infanterie prussienne qui avance. Mais le sort en est jeté, les feux feront briser les ardeurs des uns ou des autres. Grenadiers et mousquetaires prussiens gardent malgré tout l'innitiative. Et la victoire semble dés lors inéluctable.

Frédéric a sauvé la situation en cette année 1757 qui semblait pourtant bien mal partie. (Défaite de Kolin face aux Autrichiens en cet été; et défection des anglo-hanovriens en pourparlers d'armistice, face à une armée française entrée au Hanovre. Ils désavoueront d'ailleurs ce traité suite à la défaite de Rossbach par les Français sic !)

26 nov. 2006

Le Dniepr, automne 1943 - Episode 4

 Ca devait arriver : les quelques éléments de la 7ème panzer rassemblés avec les plus grandes difficultés et engagés pour résorber la tête de pont soviétique que nous connaissons à l’ouest du Dniepr, sont rappelés d’urgence contre d’autres unités rouges ayant traversé le fleuve, à 30 km plus au nord cette fois ci.
Rappelons-nous les succès allemands des deux dernières parties "Dniepr" :
Une pointe blindée russe (T.34, S.U.) stoppée malgré de faibles moyens allemands, et un autre bataillon renforcé d’une compagnie de chars (prêt bail) anéanti par une contre attaque de panzers.
Le commandement laisse toutefois encore ses chars à Von Lothar pour terminer le travail :
1) finir de nettoyer ce secteur de la rive occidentale du Dniepr de toute unité soviétique constituée, ainsi que de tous les observateurs d’artillerie éventuellement encore en place.
2) détruire tout moyen de franchissement le long du fleuve (bacs, pontons etc..)
3) placer des sonnettes d’infanterie le long de la berge pour se prémunir de toute nouvelle tentative de passage.
4) attaquer et faire évacuer par notre aviation le secteur à l’artillerie soviétique déployée sur l’autre rive qui rendrait impossible sa mission de surveillance à l’infanterie le long du fleuve.
5) le tout bouclé pour 18 heures 30 au plus tard, car les chars devront ensuite faire mouvement vers le nord juste après avoir ravitaillé...

Sur les 4 objectifs assignés au kampfgruppe Von Lothar , les 3 premiers ont été atteints.
Il va sûrement rester quelques soldats soviétiques en maraude cherchant à retraverser le fleuve, mais de ce côté-ci, à l’Ouest du Dniepr, il n’y a plus d’unités ennemies, les berges sont sécurisées et les moyens de franchissement détruits.
Par contre, les batteries rouges vont maintenir la pression sur les positions allemandes, pour couvrir des coups de main ou même une nouvelle tentative de passage.
Quant au 4ème et surtout 5ème objectif :(
Les pertes allemandes se montent à 682 points de budget, contre 430 aux soviétiques !
Et oui, le matériel (surtout blindé) coûte plus cher que la piétaille.
L’artillerie russe et les mines ont détruit ou rendu indisponible la majeure partie des moyens de combat et de transport, indispensables, du Kamfgruppe.
Les chars, en plus des deux définitivement perdus, nécessiteront entre plusieurs heures et plusieurs jours de réparations.
Heureusement que le terrain est resté entre les mains des allemands car un engin immobilisé, mais récupéré par son camp en fin de partie n’est compté que comme ½ perte.
Il n'est évidemment plus question de remonter vers le Nord dans un premier temps.
En tout cas, pas d'avancement à attendre de la division si ce n'est pour remplacer les pertes :evil:

Les soviétiques ont gagné cette partie, en infligeant plus de dégâts qu’ils n’en ont eux même subi, privant la 7ème panzer d’une partie de ses éléments, alors qu’elle est la seule unité de réserve immédiatement disponible pour résorber les têtes de pont qui se créent ici et là.
Etait-il possible aux boches de limiter les pertes ? Certainement, en évitant par exemple d’attaquer en « râteau » sur toute la largeur de la table car on se heurte inévitablement à toutes les défenses adverses.
Toutefois, ils peuvent se consoler car sur cette série de 4 parties « Dniepr », ils en ont marqué l’avantage sur la première, gagné les deux suivantes, avant d’être battus sur la dernière…

12 nov. 2006

La Weser, frontière du Hanovre. Hiver 1760.

La bataille rappelait ces épisodes oubliés de l'hiver 1760, où défiant toutes les règles militaires de l'époque, la "trêve hivernale" fut rompue. En ce mois de février, les armes et les hommes gelaient littéralement durant la nuit, où les températures descendaient dans la campagne westphalienne à -20°C, et même parfois davantage.


La cohésion et l'esprit de corps au sein des armées belligérantes, furent
l'une des plus grandes difficultés à gérer par les joueurs.

L'engagement s'est fait de part et d'autre de la Wesser qui sert de frontière naturelle entre l'état de la Westphalie et du Hanovre.
Deux ponts en pierre, et un ponton construit par une compagnie de pontonniers hanovriens, enjambaient le fleuve gelé qui ne pouvait être traversé que par la seule infanterie. Cavalerie et artillerie étaient tenus de franchir l'obstacle par ces trois axes.


Les deux armées se faisaient face, et le dilemme était simple pour chacun d'entre eux. Camper sur ses positions, en attendant le printemps, au risque d'être repoussé au delà de la frontière. Ou bien passer à une offensive, et gagner des points de victoire pour la campagne future. Or, la configuration du terrain, laissait peu de points d'accroche pour recevoir une attaque. Français comme Anglais le savaient; et c'est donc dans les deux camps que les troupes firent mouvement.


Mais fatiguées, et "saignées à blanc" par les anciennes campagnes, les hommes n'avaient plus la même ardeur au combat. Le moral est bas, et les officiers supérieurs eux-mêmes évaluèrent mal les distances de déploiement.


Les armées hésitaient à avancer. Les Français, malgré leur initiative sur les Anglo-hanovriens, demeuraient prudents. Observaient les mouvements ennemis, et tiraient au canon sur les troupes hanovriennes qui menaçaient leur aile gauche.




Malheureusement, la portée de l'artillerie de l'époque (même lourde) restait encore très modeste. Peu de pertes à relever donc. Malgré tout, le grignotage eut comme résultat, la déroute d'un bataillon hessois ayant perdu plus de 200 hommes en trois tours de feu incessant.
Cependant, huit autres régiments de la mème division, ayant eux aussi traversé la Wesser, changèrent de formation pour passer à la colonne de marche et se déployer plus rapidement sur le flanc gauche de l'armée française.


Étrangement, les troupes de Louis XV n'en démordaient pas, et restèrent statiques. Se trouvant dés-lors dangereusement en sous nombre. Les heures qui suivraient, seraient donc difficiles sur cette aile de la bataille.

Au centre, un petit détachement anglais, composé du 15th light dragoons et d'un bataillon de grenadiers anglais tenaient à la sortie du pont. A eux seuls, ils obligèrent les troupes françaises à stopper l'avance de leurs lignes.


La cavalerie lourde étant même reléguer à la réserve. L'artillerie française déploie deux batteries moyennes devant le pont, mais estimant mal la capacité de feu des canons, tire à longue portée sur la ligne des grenadiers qui ne bronchent pas. Au plus, quelques mitres qui sentent le souffle des boulets qui déferlent. Mais aucune perte à déplorer. Lasse de ces tirs inutiles, le général en chef, irrité, décide de pousser les artilleurs à se mettre en danger, et d'avancer à la bricole. L'Anglais ayant accompli sa tache, le bataillon de grenadiers reçut de nouveaux ordres, et fit mouvement sur la gauche. Sur la colline, les deux lignes à moins de 200 mètres l'une de l'autre engagèrent le combat au feu.





Les troupes françaises ici, prirent rapidement l'avantage, menaçant directement le centre de l'armée anglo-hanovrienne.



L'appui de la cavalerie britannique ne pouvant se faire, elle reçut de nouveaux ordres. En effet, sur le flanc droit de l'armée française, la cavalerie ennemie étaient enfin en mouvement ...


... décidée à traverser le fleuve par le ponton, et prendre à revers les anglo-hanovriens.


Le général en chef anglais ayant constaté ce mouvement depuis deux tours, avait bien anticipé la menace, et s'était empressé de faire parvenir le contre ordre à sa propre cavalerie, plus utile sur ce flanc. Dragoons, Horses, et Royal Horse Guard s'empressèrent donc de couper la route des cavaliers français, avant que ces derniers ne puissent se déployer sur leur flanc. Arrivée sur le pont, le premier régiment de la colonne française, était une unité de cuirassiers de la Reicharmee, au moral faible, et reçu une salve meurtrière d'un obusier hanovrien qui couvrait se passage.



L'effet fut terrible. Peu de pertes, mais un régiment dangereusement stoppé et désorganisé sur le pont, avec toute la colonne française en plein galop derrière lui (mouvement de route).
Au tour suivant, un régiment de Dragoons, audacieux, vint au pas, bloquer tout déploiement possible. Toute la colonne française était ainsi stoppée derrière le pont, à la merci de la batterie d'obusiers hanovrienne qui vit là une aubaine de lacher ses boulets meurtriers sur un ennemi à sa merci. Ne pouvant appuyer son tir sur le régiment de cuirassiers au prise avec le régiment de dragons, les hanovriens s'en prirent au régiment des Cuirassiers du Roy (seul régiment portant la cuirasse dans la cavalerie de Louis XV)

La partie s'acheva donc à la fin de ce huitième tour de jeu. la situation n'étant n'y claire ni définitive d'un coté comme de l'autre. Mais par un mouvement peut être plus prudent, l'armée française a perdu du temps, et donc a abandonné à l'ennemi, un bon nombre des points d'objectif. Laissant donc la victoire tactique aux Anglais.

29 oct. 2006

Le Dniepr, automne 1943 - Episode 3

La suite des combats sur le Dniepr.
Les fritz ont rameuté des éléments (légers pour l'instant...) de la 7ème panzer.
Cela va t-il suffir à stopper les poussées des soviets ?
Rappelons nous qu'une de leur pointe blindée a été sérieusement émoussée lors de la dernière partie, et avec des moyens insignifiants, alors comment va être la suite ?...

Le regroupement des unités rapides de la 7ème panzer se fit dans la confusion et la précipitation.
Effectivement, trouver sa zone de concentration à partir de vieilles cartes russes de la région du Dniepr datant du 19ème siècle fut un casse tête pour les différents échelons de commandement concernés par la contre attaque.
Seulement, selon un dicton militaire, « l’heure c’est l’heure » et après une nuit agitée, les troupes tout juste en place firent mouvement en respectant certes l’horaire convenu, mais dans le désordre.

Half-tracks, voire même camions en pointe, chars mal déployés pour couvrir ou appuyer l’infanterie, véhicules légers étrangement lents, l’affaire se présentait assez mal, d’autant qu’il fallait faire vite avant que les popovs n’aménagent leurs positions de défense.

Heureusement pour les allemands, les soviétiques n’étaient pas en reste pour les problèmes de préparation, la plupart de leurs unités se trouvant encore en mouvement, dans la phase de consolidation de leur tête de pont à l’ouest du Dniepr.

D ‘abord bloqués par l’infanterie russe, les panzer et panzer grenadiers se révélèrent plus rapides et meilleurs tacticiens en trouvant des brèches entre les unités avancées adverses.
Pris de vitesse, les soviétiques ne purent opposer de parade efficace à la partie de cache-cache initiée par les soldats nazis, et engagée entre les bois, les collines et les vallons.
La courte mais dévastatrice intervention d’un groupe de « stormoviks » causa des pertes et des frayeurs aux hommes de la 7ème panzer, mais ne fit que les retarder.

Un bataillon d’infanterie et une compagnie blindée furent perdus par les rouges.
La reprise de la table sera t-elle suivie de la réduction de cette tête de pont soviétique sur le Dniepr ?
Les allemands le pensent et l’espèrent, car des hauteurs reprises aux russes réapparaît au loin le grand fleuve ukrainien…

17 sept. 2006

La "bozeman trail", 1866.

Automne 1866, à ½ journée de cheval de Fort Phil Kearny.

Le fort, construit en plein territoire indien pour marquer la présence de l’état même dans les contrées les plus reculées, ne survit que grâce à des approvisionnements réguliers.
Ces derniers mois, les indiens hostiles de Red Cloud étaient plutôt calmes, préférant traquer le bison que d’affronter les « longues lames ».
Profitant de l’accalmie, un léger et discret convoi d’armes, munitions, ravitaillement et équipements variés fut dépêché vers le fort par la « Bozeman Trail ».

Red Cloud avait beaucoup de sympathisants au sein des groupes d’indiens « pacifiés » travaillant dans les postes, les relais, et commerçant avec les blancs ; autant d’espions potentiels…

Mis au courant de l’arrivée prochaine du convoi et de ses trésors, les chefs de guerre Sioux, Cheyennes et Arapahoes, après des palabres interminables, se mirent d’accord pour rassembler au moins une bonne centaine de leurs meilleurs guerriers.
Le regroupement, difficile dans des grandes étendues, n’était pas achevé alors que les chariots avaient parcouru les ¾ du chemin.
L’attaque fut donc décidée dans l’urgence.
Comme après une proie, les limiers repérèrent le convoi, jalonnant ensuite leur piste pour guider le gros des guerriers.
Le rusé capitaine Rich, conduisant hommes et bêtes à marche forcée, faillit bien échapper à ses poursuivants, mais il est difficile de tromper des cheyennes…

D’abord en petit nombre, les rouges commencèrent à harceler la colonne, espérant la retarder assez pour donner le temps aux diverses bandes fouillant la région de rallier au bruit des combats.
S’ensuivit un mortel jeu de cache-cache entre collines et ruisseau, bois et vallons, au cours duquel malgré des pertes et contre un adversaire de plus en plus nombreux, les militaires parvinrent à conserver 3 de leurs 4 chariots.
Plusieurs fois repoussés, les cheyennes, après un dernier regroupement, se ruaient déjà à la curée, quand l’annonce par leurs guetteurs de l’arrivée imminente d’un détachement de cavalerie de Fort Phil Kearny découragea les guerriers rouges de prolonger la lutte.
Rebroussant chemin avec leur maigre butin, ils laissèrent s’échapper le reste du convoi.
La jonction se fit ½ heure plus tard entre la colonne de secours et les rescapés de l’escorte.

Fermant la marche, le capitaine Rich, nu-tête, son révolver vide au poing et avec lui, en croupe sur le même cheval, le conducteur du chariot capturé par les indiens…

19 juin 2006

Le Dniepr, automne 1943 - Episode 2

« Gut !mais il va falloir faire vite ».
C’est la conclusion tirée aux Q.G. des 8ème armée et 4ème armée blindée tenant le front du Dniepr, pour le secteur concerné.
Les faibles unités rencontrées par les chars T 34 et S.U du major général Rybalko ont été d’une grande efficacité pour retarder l’avancée soviétique.
Jugeons-en :
Au départ, 2 panzer jager de type « MARDER », trois champs de mines et une poignée de sapeurs…
Les chars soviétiques avaient choisi d’avancer en « râteau » pour couvrir un maximum de terrain, mais avec aussi la certitude de se cogner contre TOUS les moyens de défense de l’adversaire.
Bien camouflés, les deux « MARDER », regroupés prélevèrent un premier tribut de blindés à l’ennemi.
Ce dernier, par manque de "métier" ou par excès confiance, n’avait pas jugé utile de progresser avec des sections se couvrant mutuellement, à l’abri des crêtes, des bosquets, et des balkas.
Les premiers chars détruits, dont celui du commandant de compagnie, semèrent le désordre dans les colonnes soviétiques, lesquelles s’empêtrèrent en plus dans les champs de mines.
Le combat s’engagea contre les automoteurs finalement repérés, mais dont un réussit quand même à effectuer une délicate manoeuvre de repli.
C’est là qu’intervint l’aviation allemande.
D’abord un groupe de Me 110, lequel voyant les concentrations ennemies, attaqua à basse altitude, privilégiant le « srafing » au bombardement.
( vous auriez pu vous contenter de bombarder avec les Me 110, évitant ainsi la D.C.A. légère, mais j’ai oublié de vous faire part de cette possible option tactique !… :oops: )

Mal lui en prit car si les équipages de chars russes manquèrent d’expérience, il n’en fut pas de même pour la D.C.A. de protection.
Ayant choisi comme cible l’appareil montrant quelques difficultés à tenir l’alignement, en fait piloté par un novice, la mitrailleuse quadruple sur camion lui lâcha une longue rafale au moment même ou il s’apprêtait lui-même à tirer.
Le Me 110, malgré sa solidité, commença par perdre un moteur, explosé, dont les morceaux déchirèrent le fuselage, projetant mille autres débris criblant les autres appareils, et les obligeant à rompre la formation.
Etant à court de carburant et de munitions, les deux Me 110 restant s’éloignèrent vers les lignes allemandes.
Peu après, les « STUKAS » de Rudel (sans lui), spécialisés dans la lutte antichars et couverts par deux Me 109, firent une incursion sur les colonnes rouges, avec beaucoup plus d’efficacité : deux S.U. immobilisés ou détruits, la panique dans une batterie de mortiers, et divers autres véhicules détruits.
Les « Stukas » partis, ce fut au tour de l’escorte de tenter un passage en « srafing ».
Mais c’est alors qu’arrivèrent les « YAK » 9 et 3, commandés par l’as Andrei Advedev, futur « Héros de l’union Soviétique » (à titre posthume…).
Si les rouges perdirent un des leurs, les allemands virent aussi un Me 109 aller au tapis pendant que le dernier « fritz » piquait droit vers ses lignes avec son Daimler Benz de 1475 ch crachant de l’huile, pour échapper à ses poursuivants, lesquels finirent par mitrailler sur la table tout ce qui restait de germanique, deux nouveaux « MARDER » de renfort compris.

Une pointe blindée russe a bien été émoussée, mais on sait chez les allemands que l’adversaire a des dents qui repoussent vite.
Les soviétiques, bien que bloqués, n’en tiennent pas moins une solide tête de pont où s’amassent maintenant d’importants effectifs.
D’où l’expression du début de page, mais les reconnaissances aériennes signalent enfin à proximité du front l’arrivée de la 7ème panzerdivision.
Chars plus « Stukas » ? :Un duo qui a fait ses preuves ! mais c’était il y a déjà longtemps…

5 juin 2006

Tombstone, Arizona octobre 1881.

Deux clans rivaux ont decidé de se reunir à OK Corral pour regler leur compte: d'un coté les frères Earp et leur ami Doc Holiday ; de l'autre , les frères Clanton et Mc Lowery accompagné de Curly Bill et Johnny Ringo

tout ce beau monde se reunit au centre de la ferme d'OK Corral ; la partie commence lorsqu'ils sont tous face à face et un frère Earp dégaine et abat froidement un frère Clanton ; d'ici tout dégénère ...

non loin de la , le train est sur le depart ; le clan Earp a l'idée de regler ses comptes avec les autres clan mais aussi de faire fuir leur famille par le train pour eviter les represailles ; ces derniers ont des alliés qui doivent venir en ville ( à partir du tour 8 ) pour escorter ce beau monde au train
du coté du clan Clanton , on a prevu d'en finir avec tout ce qui s'appelle de pres ou de loin Earp ; en represaille de la mort de leur frère , ils veulent tuer tout le monde ; pour cela ils attendent aussi un groupe d'ami pour venir les aider ( aussi à partir du tour 8 )

dès l'éxécution du frère Clanton les 2 groupes de furieux de la gachette se mettent à l'abri chacun dans une grange d'ok corral ; Wyatt Earp profite de la confusion pour aller recuperer une winchester sur un cheval que les coup de feu font fuir
la fusillade commence : Virgil Earp touche un Clanton au bras ; James Earp en touche un autre au 2 jambes , Doc Holiday avec son fusil à canon court crible Curly Bill à la jambe

le 2° tour est un carnage : Wyatt est abattu alors qu'il tentait de retourner vers la ville par un Clanton ; un autre frère Clanton tue James earp qui tentait de monter à l'etage de la grange ; ce dernier le blessera mortellement au ventre avant de mourir , le reste des pistoleros se tirent dessus ; Virgil s'aperçoit qu'il est à court de munitions ( fois 1 , vous verrez plus tard )

Doc Holiday apperçoit Johnny Ringo contourner la ferme pour aller en ville ; il decide de lui emboiter le pas pour aller defendre les femmes EArp

Virgil reste dans la grange et tient en respect les Clanton et Mc Lowery ; il recupere le pistolet de son frere ( James )et blesse un autre Clanton ( celui qui avait été touché au bras )

les Clantons et les Mc lowery decide de tenter une sortie et de contourner Virgil ; ce dernier qui a encore echappé au balle continue à tirer et touche un Mc lowery ; un Clanton decide de foncer piquer la winchester qu'avait pris Wyatt ; le Clanton mortellement blessé succombe de ses blessures

Curly Bill bléssé , essaie d'aller dans la grange ou etaient les clanton pour occuper Virgil ( le temps que les autres le contournent et le butent) ; mais Virgil sort subitement de sa grange en courant vers l'autre grange ; il intercepte Curly Bill et l'abat quasimment à bout portant ; il s'aperçoit aussi qu'il n'a plus de munitions ( et de 2 ); il pique le flingue de Curly Bill

johnny ringo arrive dans la ville et fouille le drugsotre en quete de represailles sur les femmes Earp ; Doc Holiday fonce toujours rejoindre ces dames

à ce stade il reste 2 Clanton dont 1 bléssé ; 2 Mc lowery et Johnny Ringo
coté Earp , seul Virgil et Doc ont survecu

au tour 8 , les renfort arrivent pour les 2 camps : 4 gars coté Earp et 6 coté Clanton
virgil sent qu'il doit fuir ok corral il sem et donc à courir pour aller en ville ; le Clanton qui a recuperé la winchester se met à se diriger vers la ville , Tom mc lowery armé aussi d'une winchester traque Virgil ; ce dernier s'en aperçoit et tente d'aller l'abattre ; Virgil blesse Tom mais ce dernier l'abat d'une balle entre les 2 yeux
doc a retrouver les femmes earp et se met en defense derriere une maison ; un des nouveaux allié des earp , armé d'un fusil tire sur Tom et le blesse au bras ( il doit laisser tomber sa winchester )
les 3 autres alliés des Earp rejoigne doc et le groupe de femme afin de preparer le depart rapide vers le train
coté Clanton , un Clanton et ses nouveaux alliés se dirige calmement vers la ville ( confiant de leur surnombre )
en ville , Johnny voyant le comparse des Earp arriver derriere lui , traverse la rue pour aller se cacher dans la maison d'en face : trop tard car il est abattu par l'homme au fusil ( le sharp ) ; le groupe de femme accompagné de don et de ses acolytes fuient la ville vers le train ; le clanton et ses copains voient cela et se mettent à leur tour à courir vers la gare pour intercepter le groupe ; ils arriveront avant doc et les Earp au train ( qui annonce son depart par un coup de sifflet )
Doc decide donc de ramener tout ce beau monde vers Tombstone ( quand le train commence à partir ) en repliant un gars de doc est blessé , une femme est tuée mais le gars au fusil sharp ( encore lui ) s'est entre temps positionné dans une maison donnant sur l'etendue ( qui se trouve entre Tombstone et la gare ; ce dernier couvrira le groupe en blessant un allié des Clanton et en tuant le dernier Clanton , un MC lowery , et un autre gars de leur bande

au final les freres EARP ont été tué ; leur famille est en danger , retranché à l'hotel ( avec doc holiday et 4 gars dont un tireur d'elite ( au sharp ) et un bléssé

du coté Clanton , les Clantons sont morts , il reste un MC lowery bléssé et 5 gars furieux prets à en decoudre

JC annonce donc une égalité au niveau du resultat du scenario

mon adversaire a tres bien joué et a surtout eu la chance de tuer sur le coup à chaque fois ( les 3 freres Earp ) ; il a reussi à bloquer le groupe à la gare ; pour ma part je jouais à 1 contre 2 mais mes pistoleros etaient loin d'etre des manchots au tir ; Virgil Earp a du changer 3 fois de flingue faute de munition ( pas de bol )
la palme revient au gars des earps qui , armé d'un fusil a tué un clanton , un MC lowery , Johnny Ringo , un gars en renfort des Clanton et en a blessé 1 autre ( et tout ça sans lunette de visée )

peut etre la suite a dit JC pour voir comment ça va se terminer avec l'assaut de l'hotel par les vengeurs du clan clanton et MC lowery.

23 mai 2006

Etat du Tennessee, 1861.

Alors que l’état du Tennessee vient de faire sécession depuis peu. Deux forces d’avant garde se retrouvèrent face à face sur un terrain plutôt découvert autour d’une petite église.

Après s’être jaugé les camps finirent par prendre position pour livrer bataille.

Alors que les nordistes décidèrent de rester grouper en terrain découvert pour palier au manque d’expérience de leurs troupes.
Le commandement sudiste pris la décision de scinder ses forces. Sa brigade composée de ses meilleurs hommes appuyés par son artillerie se précipita vers la colline en leur centre avec la ferme intention de prendre et tenir cette position. Tandis que l’autre brigade pris position sur la route en face de l’église pour pouvoir réagir à toutes menaces sortant du champ de maïs.

En réaction à ces mouvements qui pouvait les prendre de flanc, la brigade nordiste composées des 7ème Ohio, 8ème Kentucky et du 2ème Indiana se réorienta pour se diriger vers l’église.

Le 12ème Mississipi et la batterie de napoléon arrivait au sommet de la colline se mirent en position pendant que le 4ème Mississipi restait derrière en appui.

En face, le 8ème et 12ème East Tennessee se mirent aussi en position en contre bas de la colline.

Les premiers échangent de feux de la bataille commencèrent. Et malgré, le manque d’efficacité des deux camps, le 8ème tomba à court de munition. Il lui fallait maintenant économiser ses munitions le temps de réapprovisionner.

Pendant ce temps, le 8ème Kentucky se mis en place dans le champ de maïs jouxtant l’église tandis que le 7ème Ohio passa en ligne avec le 2ème Indiana en appui légèrement à droite.
Alors que pour les sudistes, le 4ème Tennessee se dirigea vers l’église. Et le reste de la brigade se positionna pour accueillir leurs frères ennemis.

Alors qu’au niveau de la colline, les deux camps faisait feux de tous bois.
La batterie nordiste fit face au 28ème Tennessee qui venait menacer leur flanc.
Et le camp sudiste lança l’assaut dans l’espace entre la colline et l’église avec le 12ème Tennessee appuyer par le 26ème.
Malgré un feu défensif nourri, le 12ème Tennessee continua l’assaut. Et le 7ème Ohio préféra rompre sa ligne et se replier plutôt que de se battre au corps à corps. Le 12ème et 26ème Tennessee pris dans leur élan se retrouvèrent en plein dans les lignes ennemis.

Au niveau de la colline, les pertes commençaient à s’accumuler pour les deux parties. Le 8ème East Tennessee réussi enfin à se réapprovisionner. Le régiment sudiste qui était restait en arrière jusqu’à maintenant se mit en mouvements vers le centre nordiste.

En réaction au succès de l’assaut du 12ème Tennessee, le 2ème Indiana lança une charge sur leur flanc. Mais le 12ème Tennessee réagit et fit face en bon ordre. Aucun des deux régiments ne céda et une furieuse lutte s’engagea. Le 12ème Tennessee avec près de la moitié de ses hommes de perdu lors de ses deux assauts consécutifs, fini par craquer et parti en déroute.

Mais le régiment du 26ème Tennessee, qui s’était mis en position favorable durant cet affrontement, tira à bout portant sur le 2ème Indiana qui n’avait pas suivi les troupes en déroute. Les pertes cumulées de l’assaut et de la salve entraînèrent son repli.

Les bleus du 3ème East Tennessee lancèrent un assaut contre les sudistes pour essayer de préserver le flanc droit de la ligne de front nordiste. Après avoir lâcher une salve contre ces troupes leur fonçant dessus, le 26ème Tennessee courut se mettre à l’abri de cet assaut.

Pendant ce temps, sur le flanc gauche nordiste, les hommes du 8ème East Tennessee, après s’être grandement érodé au feu, ne tint plus et rompit la formation pour se mettre à l’abri derrière leurs lignes. Laissant ainsi le 12ème East Tennessee seul face aux deux unités d’élites du Mississipi.

Avec la moitié de ses troupes replier derrière leurs lignes et la moitié de leur batterie hors d’usage. Les nordistes n’eurent d’autre choix que d’effectuer une retrait en bon ordre du champ de bataille.

7 mai 2006

Le pont de Primosole, Sicile 1943 - Episode 2

Pièces de D.C.A., deux sections de paras, jeeps armées, mitrailleuses, que de moyens pour défendre ce petit point de passage réaménagé par le génie vers le pont de Primosole !!
Les convois de Montgomery s’y succédaient déjà depuis plusieurs heures pour aller renforcer la tête de pont tenue par les paras de la 1st brigade, avec renforts et approvisionnements.
Tout se passait donc au mieux pour les alliés, mais c’était sans compter sur la réaction de l’axe.
Le trafic sur cette faible voie de communication poussiéreuse fut vite repéré par l’aviation italienne.
Avec des éléments récupérés dans les dépôts et sur les arrières, le commandement italien de la défense de Catane prépara une contre-attaque contre le point de passage, facile d’accès par une discrète marche d’approche par la vallée, en occupant d'abord comme base de départ les villages perchés en hauteur.
Par cette action, les Italiens avaient l’espoir d’étrangler la tête de pont para de Primosole, du moins le temps nécessaire aux alliés allemands pour en venir à bout.
Preuve d’une bonne coopération entre les troupes de l’axe: sans la moindre concertation, les Allemands eurent la même idée au même moment !..
Leurs unités bénéficiant d’une meilleure motorisation pour gagner les zones de concentration, leur assaut démarra avant celui des italiens, ces derniers se contentant de faire des tirs de harcèlement au 150 mm.

Un coup heureux sur un convoi pulvérisa un camion juste sur le tablier du pont, et bloqua ainsi le passage dans les deux sens.
Surpris, dépassés dès le début par la rapidité et l’élan des panzer-grenadiers, les paras n’offrirent qu’une faible résistance, et furent bientôt chassés des alentours du pont, ce dernier étant au final détruit par l’artillerie italienne tirant ses derniers obus.
Ni l’intervention des canons de D.C.A. en couverture du point de passage, ni celle malheureuse de chars légers rameutés de l’avant ne stoppèrent l’attaque allemande, menée pourtant avec peu d’effectifs et pratiquement sans soutien.
Trois appareils de la régia aéronautica firent un bref passage pour détruire une position de D.C.A. de 40 mm.

Rendus maîtres de la position, les Allemands auront tout loisir de la renforcer pour en condamner le passage, aidés en cela par les Italiens ayant assisté au combat en spectateurs.
Il est clair que l’approvisionnement des unités paras coincées 15 kilomètres plus au Nord, au pont de Primosole, va devenir problématique.
Les Allemands peuvent en profiter pour tenter une attaque en force, mais vont-ils pouvoir regrouper les moyens nécessaires ?
Les anglais ne vont-ils pas trouver d’autres voies d’accès pour leurs convois ?
Les paras perdus restent confiants car ils ont un atout maître : l’appui de la formidable artillerie des cuirassés et croiseurs qui mouillent au large de Catane…

23 avr. 2006

Le pont de Primosole, Sicile 1943 - Episode 1

les Anglo-américains ont débarqué, et combattent les Italo-allemands.
Le manque de routes sur l'ile fait qu'elles sont convoitées par les deux camps, et encore plus quand il s'agit de ponts.
Celui de Primosole ne paye pas de mine, mais il ouvre la voie à la plaine de Catane, et par là même à Messine...

Le largage de la 1ère brigade parachutiste eut lieu la veille au soir.
Les opérations aéroportées sur la Sicile n’ayant pas en cet été 1943 l’efficacité des années suivantes, il fallut la nuit entière pour regrouper les unités les moins dispersées par le saut, la force d’un bataillon à peu près, et les orienter vers les zones de concentration avant l’attaque.
L’aube se levait quand les premiers groupes de combat commencèrent les opérations d’infiltration sur les fermes et habitations entourant le pont.
Les Anglais le savaient défendu par des Italiens, sans en connaître leur nombre.
L’assaut fut lancé par deux côtés du village, évitant la route principale habituellement très fréquentée par les convois de l’axe allant ou revenant du front.
Si l’attaque du côté Est fut rapide, bien que menée avec des effectifs réduits, les paras se heurtèrent à une sévère résistance du côté Ouest, fortement tenu par le gros d’une compagnie d’infanterie italienne sur le qui-vive.
Pris sous des feux croisés de mitrailleuses et de fantassins les engageant des toits, des fenêtres, de derrière les murs, après quelques flottements et des pertes, les paras se ressaisirent et bousculèrent la défense italienne en s’infiltrant dans les angles morts, les chemins creux, les caves, contournant ainsi les principaux points de résistance qui finit par s’effondrer.
L’extrémité Nord du pont entre leurs mains, la moitié de leur mission était accomplie.

Fait unique dans l’histoire de la 2ème guerre mondiale*, des parachutistes anglais et allemands reçurent ce pont comme objectif à quelques heures d’intervalle.
Les anglais avec pour mission de le capturer et faciliter l’avance des forces terrestres alliées vers Catane, les allemands devant le défendre pour au contraire bloquer les mouvements des mécanisés de Montgomery vers le Nord
Les « fallschirmjager » du 3ème régiment, après un vol ayant failli tourner au désastre, furent largués eux aussi à quelques kilomètres au sud du pont, et également à effectifs réduits.
Les paras britanniques se retrouvèrent donc peu de temps après la prise de l’extrémité Nord du pont face à un nouveau problème, autrement plus difficile celui-là.
S’enchaîna alors une succession d’échanges de tirs de mortiers, de mitrailleuses, d’obusiers, de violents combats d’infanterie, les anglais en nombre, les allemands bénéficiant du soutien des pièces de F.L.A.K. de 20mm et de 88 mm placées initialement sur les hauteurs dominant le pont pour le défendre.
En infériorité numérique et légèrement surclassés en combat d’infanterie (pas terribles les résultats aux D12 !…), la défense des hommes du « kampfgruppe » Stangenberg commença à se disjoindre.
Avec une bonne évaluation de la situation, le commandement britannique regroupa alors ses compagnies dispersées ou malmenées, et lança un assaut frontal sur le centre allemand, après en avoir neutralisé la plupart des éléments de soutien au canon ou au mortier.
Camouflés dans les bois et laissant les paras anglais venir à courte portée, les « fallschirmjager », pensaient bénéficier des couverts, de leurs dernières mitrailleuses et même de lance-flammes pour repousser l’attaque.
Ils n’eurent cependant pas le dernier mot, débordés par le nombre en combat au corps à corps contre un adversaire plein de mordant et lui-même en protection.
Les défenseurs volatilisés ou prisonniers, les deux extrémités du pont entre leurs mains, les redoutables paras britanniques, bien qu’épuisés et commençant à manquer de munitions, purent envoyer ce message au commandement de la 8ème armée :
« J+1, mission accomplie. Nous tenons le pont… »

*Authentique, les 13 et 14 juillet 1943.

9 avr. 2006

Lützen, 1813.

Le terrain était « ouvert », donc propice aux manœuvres, avec et un net avantage numérique pour les Russo-Prussiens.

Ceux-ci avaient comme idée de départ de fixer le centre des français et de profiter de leur nombre pour les attaquer aux ailes et réaliser un encerclement, au moins sur un côté.
Leurs adversaires, plus prudents, avaient choisi une attitude d’abord défensive, en gardant une ligne cohérente, des réserves disponibles et en tirant tous les avantages des éléments du décor.
La gauche alliée, russe en l’occurrence, disposait des meilleurs éléments, à savoir une brigade de cavalerie lourde avec ½ batterie d’artillerie, et 6 bataillons d’infanterie.
Dragons et cuirassiers, en pointe, à la vue de la ligne française en position pourtant soutenue par une batterie de 8 et bénéficiant de couverts, lançèrent l’attaque sans prendre le temps de se déployer, ni d’attendre l’appui de l’artillerie et le soutien de l’infanterie.
Le courage et l’impétuosité allaient-il pallier ce manque de coordination ?

Les dragons de Kiev, dans une charge furieuse, essuyant le tir à double mitraille de la batterie ainsi qu’un maigre feu de conscrits, firent un massacre de servants, d’équipages du train de combat, de chevaux d’attelage, et restèrent sur place, toujours sous un feu d’infanterie, le temps d’enclouer les pièces.
Malheureusement pour les Russes, ce succès ponctuel des dragons ne fut pas imité par les cuirassiers d’Astrakhan.
Chargeant en colonne contre des carrés d’infanterie de la jeune garde, leur échec fut complet, contraignant l’ensemble de la brigade de cavalerie au repli.
Les bataillons de Tchernigorsk, de Narva et du 11ème chasseurs, suivant à distance et en ordre trop serré, furent quelque peu ralentis par cette masse de cavaliers sans formation et en retraite, pendant que la ligne française restait presqu’intacte, ses canons en moins.

Sur la droite prussienne des alliés, cavalerie nationale et corps francs avaient toute la place pour manœuvrer et couvrir l’infanterie silésienne, avançant vers le centre gauche français, en l’occurrence un petit bois.
En fait, une « boite à pandore » farcie de voltigeurs, et de derrière laquelle apparurent des chevau-légers bavarois ainsi qu’une brigade de carabiniers français.
Faisant courageusement face, les cavaliers prussiens chargèrent les « lourds » français, mais il n’y eut point de miracle, et l’histoire de David contre Goliath ne se répéta pas.
Après un premier choc terrible, les volontaires prussiens tinrent tête un moment avant d’être dispersés et mis en fuite.

Les Bavarois quant à eux, soutenus par les voltigeurs français, dispersèrent un carré silésien tandis qu’un 2ème s’émietta sous les tirs du 6ème léger, pourtant en sous-effectifs.
Le dernier bataillon prussien, environné de toutes parts, repoussa une autre charge de carabiniers, menée précipitamment, et parvint à rejoindre ses lignes.
C’est à ce moment que s’avança le centre des français avec les 101ème , 22ème de ligne et 6ème léger, contre trois fragiles bataillons de landwehr et une batterie.
A ce stade de la partie, la droite prussienne des alliés n’existait plus et le centre, prussien également, en passe d’être submergé.

Il ne restait que la gauche, russe, devant suspendre son attaque et songer à une rapide retraite sous peine d’être coupée de ses arrières, protégée en cela par sa cavalerie.
Les 2/3 du corps de bataille allié pratiquement détruits ou en passe de l’être, en fuite, le reste contraint à un sévère repli, il est sûr que répéter ce type de victoire un certain nombre de fois et la campagne d’Allemagne 1813 eut été gagnée par les français !…

27 mars 2006

Le Dniepr, automne 1943 - Episode 1

Le Don et la Volga ne sont plus que des souvenirs.
Durant l’été, les trois grandes batailles de Koursk, Orel et Bielgorod (rappelons nous la série de 3 parties) ont marqué un point d’arrêt définitif aux initiatives allemandes sur le front de l’Est.
Les contre offensives soviétiques ont ramené les restes des armées allemandes des heeresgruppe » « sud » et « mitte » sur les bords du Dniepr.
Le repli et le passage du fleuve de la plupart des unités décimées de la Wehrmacht s’est effectué de main de maître sous le commandement du maréchal Von Manstein, en ne laissant que des ruines derrière elles.
Ce dernier espère y établir une nouvelle ligne de défense: "le mur de l'est".
Mais, situation courante à partir de 1943, les effectifs sont tombés au plus bas et le ravitaillement est déficient.
De plus, les soldats allemands ont en mémoire les innombrables tombes de leurs camarades creusées dans le "tchernazium", alors que les « frontoviki », de mieux en mieux équipés et entraînés, commencent à être sûrs de leur victoire, et crient "vengeance"!...

La situation était compliquée pour les deux camps.
L’Allemand, faussement à l’abri derrière le Dniepr, était dans la délicate position de « qui veut tout défendre ne défend rien du tout », dans la mesure où les effectifs manquent pour tenir la ligne de front ainsi que les réserves locales pour contre-attaquer à l’échelle du bataillon.
Quant aux Soviétiques, dans leur volonté de ne pas laisser à l’adversaire le temps de consolider, même sommairement, ses lignes de défense, ils se devaient de tenter une rapide traversée.

L’équivalent de deux compagnies fut bien envoyé de l’autre côté, mais le manque de moyens de franchissement ainsi que la lenteur de l’arrivée des renforts ne permit aucune exploitation immédiate.
La situation s’établit ainsi entre les deux forces se neutralisant mutuellement : d’un côté la défense devant contenir la tête de pont ennemie et si possible la résorber, et de l’autre l’attaque, ayant pour mission au mieux, de consolider et développer les acquis pour créer par la suite la base de départ d’une vaste offensive, au pire de fixer des forces adverses sur ce secteur pendant que la décision se ferait ailleurs, à partir d’une autre tête de pont.
Une tentative dans ce sens fut donc faite par les rouges pour agrandir le périmètre conquis, mais, pêchant par abus de confiance ou par une mauvaise connaissance des forces adverses, cette attaque ne bénéficia pas du soutien nécessaire et échoua.

La présence de bandes de partisans à proximité des défenses allemandes aurait pu leur être d’une aide précieuse, mais leurs attaques mal coordonnées se heurtèrent à des « landser », certes diminués, mais aux abois.
Le résultat de leurs attaques ne fut cependant pas totalement vain.
Le commandement allemand, conscient du danger représenté par les partisans, dut, ici comme ailleurs pour tenter de sécuriser ses arrières et patrouiller le long du fleuve, soustraire des effectifs supplémentaires des premières lignes.
Autant d’hommes qui n’iraient pas inquiéter les têtes de pont russes, avec des renforts se limitant déjà à deux sections et deux petits canons antichars.

Nul ne sait quel fut le coût du repli sur le Dniepr, mais nul doute que des milliers de soldats du Reich de toutes armes, blessés, perdus, abandonnés et sacrifiés pour permettre d’en sauver un plus grand nombre encore, ont fini d’une mort lente dans les camps sibériens.
On sait par contre que quelques groupes d’entre eux, résolus, sous le commandement de chefs décidés à ne pas capituler tant qu’une chance de salut leur était offerte, tentèrent leur chance.
Plusieurs dizaines d’aviateurs, de tankistes, de tringlots, d’artilleurs, et d’autres encore issus de tous les services, ayant conservé quelques armes individuelles et collectives, longeaient les berges du fleuve depuis plusieurs jours déjà, à la recherche de moyens de franchissement.
La persévérance portant souvent ses fruits, ils avaient récupéré deux petites barges de pêcheurs à fond plat quand, sur le coup incrédules, ils découvrirent un bac soigneusement amarré avec les passeurs toujours à leur poste.
Par un des hasards de la guerre, ces derniers, de vieux réservistes oubliés depuis plusieurs jours par l’état major, ignoraient totalement la situation actuelle.
Inquiets cependant d’entendre la canonnade se rapprocher et, n’ayant plus personne à faire traverser, ils s’apprêtaient à passer eux même le fleuve et à saborder le bac.
La rencontre fut heureuse, une première, puis une deuxième traversée furent faites avec les 2/3 des rescapés, quand des éléments soviétiques inspectant la berge furent d’abord repoussés après s’être heurtés aux derniers soldats allemands en armes laissés en couverture.
Avec l’aide de chars légers, les Russes ré attaquèrent en force cette fois et vinrent à bout de cette dernière résistance.
Confiants dans leur aviation et leur D.C.A., les Soviétiques ne prirent pas de mesures significatives pour limiter leurs concentrations de troupes et de matériel sur la rive opposée des têtes de pont.
C’était oublier le raccourcissement des lignes de communications allemandes, avec leurs bases aériennes, désormais proches du front.
L’attaque fut menée par des Me 110, pilotés notamment par deux kommodors effectuant une dernière mission après 20 mois de service ininterrompus sur l’ « Ost front », et avant de rejoindre ensuite chacun de leur côté une école de la Lufwaffe pour y servir en qualité d’instructeurs.
L’attaque fut aussi rapide que violente, causant des pertes et désorganisant les préparatifs de franchissement de nouvelles vagues d’assaut soviétiques.

Le piétinement des russes dans leur tête de pont, leur lenteur à traverser le fleuve est un succès tactique local pour les Allemands, mais l’utilisation de tous leurs moyens disponibles à ces fins permettra sans doute aux Soviétiques de forcer la décision ailleurs.

La seule manière vraiment efficace de se sortir de cette situation pour les Allemands, avec cette étendue à défendre est :
- Dans un premier temps, laisser l’ennemi traverser le fleuve.
- S’assurer ensuite que c’est bien de l’attaque principale dont il s’agit, au regard des effectifs consentis.
- Le contre attaquer rapidement, avant qu’il ne soit en force avec son artillerie et son génie pour compartimenter le terrain.
- Engager pour cela tous les moyens blindés et motorisés disponibles, et s’assurer une bonne couverture aérienne du fait de la proximité des bases de la Luftwaffe.
-
Mais le commandement soviétique n’a t-il pas déjà deviné tout cela ?

15 mars 2006

Une journée banale pour le baron rouge...

Manfred retira ses lunettes, descendit de son albatros et se dirigea vers son père.

Baron VON RICHTHOFEN : je ne vois pas Lothar avec vous ?

Manfred VON RICHTHOFEN : Non père, il va falloir annoncer à mère qu’elle vient de perdre un de ses fils.

BVR : Comment cela s’est-il passé ?

MVR : Nous revenions de cette 3ème mission de la journée lorsque nous avons vu quatre Nieuport juste au dessus de la ligne de front. Malgré notre infériorité numérique et que nos munitions étaient déjà bien entamées, nous avons décidés d’améliorer notre tableau de chasse. Surtout Lothar qui n’était pas satisfait de sa journée.

Tandis que Wolf et moi prenions en chasse trois des britanniques qui tentaient de se mettre à l’abri derrière leurs lignes. Lothar poursuivait le quatrième Nieuport en essayant de se mettre en position favorable.

Wolf et moi envoyâmes quelques brefs rafales pour faire comprendre à ces pilotes qu’il fallait mieux faire face plutôt que de fuir lâchement.
Assez rapidement, je fini par avoir une position de tir très favorable sur l’un des appareils ennemi et parvint à l’abattre. Au vu de ces manœuvres, je pense que c’était un débutant.

Mais pendant que je m’occupais de ce pilote et Wolf d’un autre, le troisième appareil que nous avions pris en chasse en profita pour porter secours à l’appareil que Lothar poursuivait. Lothar l’a vu et manoeuvra pour lui faire face. Ils tirèrent tous les deux. La rafale de Lothar déchiqueta complètement le Nieuport. Mais il n’avait pas vu que l’appareil qu’il poursuivait avait profité de se répit pour revenir et le prendre de flanc. Il lâcha une grande rafale qui déchira l’aile de l’Albatros de Lothar.

Je vis le Nieuport et l’Albatros tomber de concert vers le sol derrière nos lignes.

Je me suis empressé de partir à la chasse de l’appareil qui fut la cause de la perte de mon frère. Malgré ses manœuvres, il ne fut jamais en mesure de m’échapper. Et je réussi à être suffisamment près de lui pour voir mes balles atteindre ce pilote.

Il ne me resta plus qu’à assister Wolf sur le dernier appareil. Wolf étant à court de munition, ce fut moi qui ai fini le travail.

Nous avons donc abattus ces quatre britanniques ce qui entraîna les cris de joies de nos troupes dans les tranchées, mais au prix de mon frère.

Après ces mots, le Baron rouge et son père se regardèrent longuement avant de rompre le silence

MVR : Notre infanterie a du récupérer le corps de Lothar. Je vais téléphoner au commandement pour savoir ce qu’il en est

BVR : Et moi, je vais de ce pas parler à ta mère.

26 févr. 2006

Le prince Eugène, début mars 1814 .

Les troupes françaises et italiennes du prince Eugène de Beauharnais cherchaient à prendre en flagrant délit un corps d’armée autrichienne en route pour rejoindre Schwartzenberg et l’aile gauche des coalisés.
Les Autrichiens ayant repéré l’armée française sur leur gauche, envoyèrent une division pour la contenir aux cols et aux ponts.
Le terrain, boisé, vallonné, et coupé de nombreux cours d’eau ne se prêtait guère aux manœuvres.
C’est au sortir d’un petit bourg que le contact eut lieu.
Les Autrichiens cheminaient alors en colonne de marche sur une route difficile, tandis que les Français, confinés à la sortie du village par trois petits ponts ou passerelles, étaient également dans l’impossibilité de se déployer.
Tout allait donc se jouer sur la rapidité d’exécution.

Curieusement, les « kaiserlicks » disposant d’une nombreuse cavalerie et infanterie légère, avaient leur tête de colonne composée uniquement d’infanterie de ligne.
Les Français, quant à eux, déployèrent dans les vergers des nuées de voltigeurs et une batterie à la sortie du village, alors qu’une brigade de cavalerie légère prenait les ponts et passerelles au grand trot pour se placer sur la droite ennemie.
Leurs bataillons d’infanterie occupaient rapidement le village et passaient le ruisseau au pas accéléré.
Les lourdes et compactes colonnes d’infanterie autrichienne furent bientôt sous les feux conjugués des tirailleurs, artilleurs et fusiliers français, prises de vitesse, et dans l’incapacité de se déployer pour pouvoir tirer efficacement.

Leurs unités de tête bloquées ou repoussées, le reste des autrichiens fut bien en peine de sortir de la route, soumis de plus à la pression de la cavalerie française.
Hussards et chevau-légers, après des manœuvres de débordement, purent enfin engager le combat contre hussards et chasseurs à cheval français.
Les combats furent violents, les généraux des deux cavaleries donnant généreusement de leur personne, mais finissant tous les deux victime d'un coup de sabre ou d'une balle ennemie.

Cependant, en espace réduit, sans pouvoir utiliser leur artillerie et malgré leur nombre, les cavaliers autrichiens ne purent contenir que momentanément la pression des Franco-Italiens.

La gauche et le centre autrichiens, voyant leurs bataillons défaits les uns après les autres, sans bénéficier du soutien de leur artillerie commencèrent à flancher à la vue de l’infanterie française, laquelle s’étant donnée de l’air, s’extirpait du bourg en ordre de bataille.
Le repli, voir la déroute des autrichiens, sera couvert en partie par leur cavalerie, mais le prince Schwartzenberg devra compter sur ce danger à sa gauche.

Cette brillante action des français aura comme conséquence de soulager le corps principal de bataille commandé par l’empereur…

13 févr. 2006

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 5

L’échec des écossais de la15ème division, lors du 4ème volet de la côte 112, avait mis le commandement britannique dans une situation de crise.
Parmi les mesures d’urgence prises pour tenter de redonner confiance à la troupe, la plus marquante a été le limogeage du colonel Franck Debreuilly (prononcer Debweilly).

Pourtant, on se souvient de son rôle dans la 1ère partie de cette série sur la côte 112, quand, engagés contre Waffen SS, « TIGER » et autres « PZ IV », les Ecossais sous son commandement, avec l’appui de chars « CHURCHILL », vinrent à bout de toutes les unités allemandes présentes sur la table.
Cruelle ingratitude des hommes…

Les Ecossais mis au repos, ce fut alors à la 11ème division blindée et en particulier la 29ème brigade, que revint le ‘privilège’ de tenter une percée des lignes allemandes.
Prenant une autre base de départ que la dernière fois, la défense ennemie y étant trop dense, l’effort fut porté plus à gauche.
L’artillerie, une trentaine de pièces de 5,5, ravagea une bonne partie du terrain ainsi que certaines positions boches avec plus d’efficacité que la dernière fois.
La suite fut classique, avec l’engagement des blindés anglais contre les chars et antichars allemands, avec de lourdes pertes des deux côtés.

La droite des anglais, commandée par le capitaine Stéphan arrivant d’Italie et ignorant les particularités de la Normandie, après avoir capturé ou détruit quelques éléments d’infanterie, fut rapidement bloquée par des P.A.K. et un char « PANTHER », avant de se replier sur ses bases de départ.
Le centre, aux ordres du major J.C. subit le même sort peu de temps après, malgré une avance plus importante, la destruction d’un redoutable P.A.K.43 et d’un char « PANTHER », tandis qu’un « SHERMAN » standard parvenait à immobiliser un « TIGER » à longue distance.
Ce furent les éléments de gauche commandés par l’officier J.A. qui tirèrent leur épingle du jeu.
Leur progression fut rapide et les pertes légères, ce qui décida le chef du groupement à engager de ce côté les tanks destroyers « M 10 » de réserve.

Bien lui en prit, car il affichèrent bientôt un « TIGER » (déjà immobilisé) à leur tableau de chasse, tout en redonnant une nouvelle impulsion à l’attaque prise à ce moment sous un tir de 150 mm.
L’infanterie britannique occupant peu à peu tous les points d’appui importants, les « SHERMAN » aux aguets engageant toute cible visible en tir direct avec rapidité et précision, et l’artillerie fouillant les bois, chemins et creux de terrain à la recherche des dernières positions allemandes non encore découvertes, la situation devint critique.

Avec une telle pression, la côte 112, si elle ne fut pas prise, n’en fut pas moins rendue intenable.
Comme de plus, à terme, les pertes subies par les Allemands étant irremplaçables, la disproportion des forces irait en s'accentuant, et que sur d’autres parties de la côte 112, les pièces d’artillerie navale labouraient les positions boches, la seule solution envisageable par ces derniers fut logiquement un repli vers les faubourgs de Caen, d’ailleurs en train de tomber sous les coups répétés des assauts frontaux des canadiens, et malgré la défense des SS de la « HITLERJUGENG ».

Les chefs allemands sont coutumiers depuis longtemps de ces situations.
Il leur faut donc maintenant raccourcir la ligne de front pour reconstituer des réserves, tout en amenant les Anglais en combat urbain ou il leur sera moins facile de faire jouer leur supériorité numérique et surtout matérielle…

30 janv. 2006

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 4

La côte 112 est toujours occupée par les Allemands !

Leur meilleure infanterie détruite, leurs chars réduits à l’état d’épaves ou en réparation, l’artillerie réduite à l’inaction faute de munitions, on aurait pu penser que les Ecossais n’auraient qu’à avancer l’arme à la bretelle, et pourtant…
Avant le débarquement Caen était un nœud ferroviaire important, pour acheminer l’approvisionnement des fortifications du mur de l’atlantique et des unités d’occupation de la 7ème Armée, de Cabourg jusqu’à Cherbourg.
La D.C.A.sous le commandement de la Luftwaffe y était donc en nombre, et l’avance pendant le mois de juin des anglo-canadiens allait de fait placer nombre d’unités de F.L.A.K. en première ligne.

Une autre composante de l’armée allemande allait également contribuer à l’échec britannique de cette 4ème partie de « La côte 112 ».

Symbole des années de victoire, la Lufwaffe, décriée en cette année 1944 par les landsers écrasés sur la ligne de front ou à l’arrière par la pression aérienne des alliés, n’en était pas moins présente de nuit ou à l’aube pour bombarder les zones de regroupement ennemies.
C’est ainsi qu’un groupe de bombardiers tactiques, bénéficiant de l’effet de surprise, informé par les avant-postes amis du positionnement des concentrations britanniques, remarquablement dirigé sur ses objectifs et larguant son chargement de bombes avec une grande précision, causa dès le départ de lourdes pertes aux unités de chars et d’infanterie du principal groupe d’attaque, quelques minutes seulement avant sa mise en mouvement.

L’offensive des écossais démarra tant bien que mal, éliminant rapidement les quelques pièces de P.A.K. constituant le premier rideau défensif.

Objectifs intermédiaires, les restes d’une ferme et d’un bourg, ravagés par les combats précédents, subirent les tirs de trois batteries d’artillerie ayant établi leurs plans de feux sur les bases de données cartographiées.
Si les effets furent impressionnants, les tirs manquèrent d’efficacité par l’absence de D.L.O.
Cette carence eut ensuite des conséquences désastreuses quand les premières unités de chars et d’infanterie, ayant traversé des champs de mines, tombèrent sous les tirs de leur propre artillerie au moment d’atteindre leurs objectifs.
Tel fut le résultat de l’absence d’officiers de liaison d’artillerie en première ligne, et du manque de coordination inter-armes.

Le désordre, les pertes et les effets au moral occasionnés aux écossais et leur soutien blindé permit aux quelques soldats allemands d’offrir une résistance plus qu’honorable du bourg, avant de se replier à hauteur de leur deuxième ligne de défense tenue par les redoutables pièces de F.L.AK. de 88 mm.
Quelques coups au but mirent alors un coup de frein supplémentaire à l’attaque britannique, pendant qu’au même moment les réserves allemandes rentraient sur la table.
Mêmes modestes, elles auraient néanmoins suffit à bloquer les dernières poussées des écossais désormais à bout de souffle…

Amis Britishs, l’air Marshall Harris commandant les bombardiers stratégiques du Royaume Uni nous propose avec une certaine ironie ses quadrimoteurs pour nous ouvrir le chemin de la côte 112…

19 janv. 2006

Allemagne, 1813.

En défense, les problématiques sont toujours les mêmes : quelles sont les positions importantes à tenir, que peut-on et doit-on y mettre, combien garder de troupes en réserve et à quel endroit les placer ?
Là dessus peuvent s’ajouter d’autres paramètres comme la diversité tant par la qualité que les origines des troupes disponibles;(les éternels caprices des unités de la Garde par exemple…).

Tout cela mis bout à bout explique en partie l’extrême étirement des Français et des Wurtembergeois.
Les Russes, eux, s’étaient donnés une mission: la rivière et ses ponts; c’est logiquement vers cet objectif que fut dirigée leur division d’infanterie.
La lignes française, le long de la rivière tenue par une brigade de conscrits, ne put enrayer l’attaque russe menée avec vigueur, bien qu’un instant inquiétée par l’apparition sur sa gauche de la Garde du Wurtemberg et des chevau-légers bavarois.

Les conscrits, malgré des feux de ligne efficaces, furent enfoncés et leurs maigres bataillons mis en déroute.
Leur gauche détruite, ralliant leurs bataillons éparpillés, les Français et les Wurtembergeois purent réaxer leur défense au centre autour du village, la droite tenue par la Garde et les chasseurs Allemands.
La cavalerie russe, quant à elle en retard, laissa découvert tout le flanc gauche de la masse d’attaque, donnant l’espoir à la Garde du Wurtemberg et aux chevau-légers Bavarois d’un possible flagrant délit.
Leur mouvement était déjà bien avancé quand la cavalerie du Tzar rentra sur la table.

Le terrain étant ondulé, son mouvement ne fut pas repéré par la Garde du Wurtemberg et les Bavarois, lesquels, suivant leurs ordres, en arrivèrent à se présenter de flanc et à distance de charge des hussards de Soum.
Emportant au passage la batterie à cheval de la Garde du Wurtemberg, les hussards culbutèrent sans appel les chevau-légers, poussant leur avantage jusque dans les lignes de l’infanterie, mais étant à leur tour sévèrement punis par les feux de file de trois bataillons.
La cavalerie de la Garde du Wurtemberg ayant fait ¼ de tour, se présenta face aux nouveaux venus, lesquels lâchèrent dessus les uhlans de Lituanie.

Bien que numériquement supérieurs, les uhlans se heurtèrent à la bonne tenue des unités d’élite de la Garde, et ne parvinrent pas à entamer leurs rangs compacts.
Si la droite et le centre des français et de leurs alliés a contenu les russes, leur gauche, détruite, les contraindra au repli .
Une retraite en ordre…