La bataille rappelait ces épisodes oubliés de l'hiver 1760, où défiant toutes les règles militaires de l'époque, la "trêve hivernale" fut rompue. En ce mois de février, les armes et les hommes gelaient littéralement durant la nuit, où les températures descendaient dans la campagne westphalienne à -20°C, et même parfois davantage.
La cohésion et l'esprit de corps au sein des armées belligérantes, furent
l'une des plus grandes difficultés à gérer par les joueurs.
L'engagement s'est fait de part et d'autre de la Wesser qui sert de frontière naturelle entre l'état de la Westphalie et du Hanovre.
Deux ponts en pierre, et un ponton construit par une compagnie de pontonniers hanovriens, enjambaient le fleuve gelé qui ne pouvait être traversé que par la seule infanterie. Cavalerie et artillerie étaient tenus de franchir l'obstacle par ces trois axes.
Les deux armées se faisaient face, et le dilemme était simple pour chacun d'entre eux. Camper sur ses positions, en attendant le printemps, au risque d'être repoussé au delà de la frontière. Ou bien passer à une offensive, et gagner des points de victoire pour la campagne future. Or, la configuration du terrain, laissait peu de points d'accroche pour recevoir une attaque. Français comme Anglais le savaient; et c'est donc dans les deux camps que les troupes firent mouvement.
Mais fatiguées, et "saignées à blanc" par les anciennes campagnes, les hommes n'avaient plus la même ardeur au combat. Le moral est bas, et les officiers supérieurs eux-mêmes évaluèrent mal les distances de déploiement.
Les armées hésitaient à avancer. Les Français, malgré leur initiative sur les Anglo-hanovriens, demeuraient prudents. Observaient les mouvements ennemis, et tiraient au canon sur les troupes hanovriennes qui menaçaient leur aile gauche.
Malheureusement, la portée de l'artillerie de l'époque (même lourde) restait encore très modeste. Peu de pertes à relever donc. Malgré tout, le grignotage eut comme résultat, la déroute d'un bataillon hessois ayant perdu plus de 200 hommes en trois tours de feu incessant.
Cependant, huit autres régiments de la mème division, ayant eux aussi traversé la Wesser, changèrent de formation pour passer à la colonne de marche et se déployer plus rapidement sur le flanc gauche de l'armée française.
Étrangement, les troupes de Louis XV n'en démordaient pas, et restèrent statiques. Se trouvant dés-lors dangereusement en sous nombre. Les heures qui suivraient, seraient donc difficiles sur cette aile de la bataille.
Au centre, un petit détachement anglais, composé du 15th light dragoons et d'un bataillon de grenadiers anglais tenaient à la sortie du pont. A eux seuls, ils obligèrent les troupes françaises à stopper l'avance de leurs lignes.
La cavalerie lourde étant même reléguer à la réserve. L'artillerie française déploie deux batteries moyennes devant le pont, mais estimant mal la capacité de feu des canons, tire à longue portée sur la ligne des grenadiers qui ne bronchent pas. Au plus, quelques mitres qui sentent le souffle des boulets qui déferlent. Mais aucune perte à déplorer. Lasse de ces tirs inutiles, le général en chef, irrité, décide de pousser les artilleurs à se mettre en danger, et d'avancer à la bricole. L'Anglais ayant accompli sa tache, le bataillon de grenadiers reçut de nouveaux ordres, et fit mouvement sur la gauche. Sur la colline, les deux lignes à moins de 200 mètres l'une de l'autre engagèrent le combat au feu.
Les troupes françaises ici, prirent rapidement l'avantage, menaçant directement le centre de l'armée anglo-hanovrienne.
L'appui de la cavalerie britannique ne pouvant se faire, elle reçut de nouveaux ordres. En effet, sur le flanc droit de l'armée française, la cavalerie ennemie étaient enfin en mouvement ...
... décidée à traverser le fleuve par le ponton, et prendre à revers les anglo-hanovriens.
Le général en chef anglais ayant constaté ce mouvement depuis deux tours, avait bien anticipé la menace, et s'était empressé de faire parvenir le contre ordre à sa propre cavalerie, plus utile sur ce flanc. Dragoons, Horses, et Royal Horse Guard s'empressèrent donc de couper la route des cavaliers français, avant que ces derniers ne puissent se déployer sur leur flanc. Arrivée sur le pont, le premier régiment de la colonne française, était une unité de cuirassiers de la Reicharmee, au moral faible, et reçu une salve meurtrière d'un obusier hanovrien qui couvrait se passage.
L'effet fut terrible. Peu de pertes, mais un régiment dangereusement stoppé et désorganisé sur le pont, avec toute la colonne française en plein galop derrière lui (mouvement de route).
Au tour suivant, un régiment de Dragoons, audacieux, vint au pas, bloquer tout déploiement possible. Toute la colonne française était ainsi stoppée derrière le pont, à la merci de la batterie d'obusiers hanovrienne qui vit là une aubaine de lacher ses boulets meurtriers sur un ennemi à sa merci. Ne pouvant appuyer son tir sur le régiment de cuirassiers au prise avec le régiment de dragons, les hanovriens s'en prirent au régiment des Cuirassiers du Roy (seul régiment portant la cuirasse dans la cavalerie de Louis XV)
La partie s'acheva donc à la fin de ce huitième tour de jeu. la situation n'étant n'y claire ni définitive d'un coté comme de l'autre. Mais par un mouvement peut être plus prudent, l'armée française a perdu du temps, et donc a abandonné à l'ennemi, un bon nombre des points d'objectif. Laissant donc la victoire tactique aux Anglais.
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