Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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23 août 2009

Nimègue, 19 septembre 1944.

Le 19 septembre 1944, entre le pont de Grave et celui de Nimègue.
La fameuse odyssée du 30ème corps, en particulier des Grenadiers Guards, venant tendre la main aux paras U.S. de la 82ème division.



Les faubourgs de Nimègue étaient en vue.



Les premiers Sherman, maintenant à portée de canon des habitations, venaient d’écraser un 50mm antichar.
Ultime défense, le gros des ennuis était-il passé, ou fallait-il encore craindre des contre-attaques ?
 

Pour les paras du 505ème, après les durs combats des jours précédents, il était décidé de tenir ce qui avait été pris, et de continuer les combats de sécurisation avec l’aide des chars britanniques, une fois ceux-ci arrivés.
C’était sans compter sur la pugnacité des S.S. de la Frunsberg.
Ces derniers étaient bien conscients de l’importance pour chacun des deux camps du contrôle des ponts et carrefours, et du danger qu’en représenterait une exploitation par les chars des Guards.
Ne laissant pas aux paras le temps de souffler, ils rallumèrent des combats incertains de cave en balcons, par les chemins creux et les escaliers, souvent au corps à corps.


Ils commençaient à prendre l’avantage sur les « Amis », quand les Sherman et leurs fantassins d'accompagnement, après avoir repoussé une faible contre-attaque d’infanterie, subi des pertes de transport et montré des signes de flottement, se mirent enfin en ordre de bataille face au village.


La donne s’en trouva changée, mais malgré l’avalanche de projectiles éventrant les toits et les façades leur servant d’abris, les allemands, vétérans de bien des combats, tinrent cependant bon, rendant les coups, incendiant un char et causant des pertes à l’infanterie portée.



L’arrivée par le nord-est d’une colonne de renforts allemands rendit la tâche des alliés plus difficile encore, au point que la totalité des canons disponibles, chars et antichars, se trouva bientôt engagée devant le village.
Erreur, car il ne restait plus rien pour protéger les flancs.

Et comme par hasard, ce fut à ce moment que l’allemand monta ses contre-attaques.

D’abord sur la gauche alliée, avec un vieux B1 bis de maintien de l’ordre (division Von Tettau), et ensuite sur la droite avec une section de Stug appuyée par des paras (1er armée para).



Concentrés sur les divers objectifs tenus par les S.S., les équipages de Sherman perdirent plusieurs engins en peu de temps sans pouvoir réagir.

Au moment où leur aide précieuse faisait glaner enfin quelques succès aux paras et à l’infanterie portée, ces deux soudaines et efficaces contre-attaques allaient sûrement leur faire lâcher prise, voire les forcer au repli.
Si des avancées ont été obtenues dans le village par les paras U.S., grâce au soutien des Guards, il n’est toujours pas sécurisé.
Il faudra donc prendre le temps de monter une attaque plus puissante, avec d’autres moyens, pour en venir à bout. Pas facile sur une route unique…
On peut penser qu’après leur raid, les Stug vont disparaître aussi vite qu’ils sont venus, quitte à intervenir à nouveau sur une autre portion de route.
Tout cela ne va pas aider les hommes de la 1ere Airborne, du général Urquhart, combattant seuls à Arnhem quelques 30 km plus au nord, pour défendre un pont décidement trop loin…

10 août 2009

"Fureur apache"

Les prospecteurs, bien que le groupe le plus faible, avaient je pense quelques atouts.



Nécessité fait loi : en abandonnant les deux précieux chariots et même les canassons à la convoitise des mexs ou des apaches, ils auraient peut-être pu ainsi tenter de les diviser pour en avoir le moins possible sur le dos, voire à les faire davantage s’étriper entre eux.
Pas de chance non plus il est vrai en essayant de reprendre le chariot dont le conducteur avait été touché….



En attendant :
Quatre jours plus tard, un courrier de Fort Davis amena au grand galop une missive au Q.G. du général Crook, responsable des questions indiennes pour les territoires de l’Arizona et du Nouveau-Mexique.
A peine descendu de cheval, et pendant qu’il réajustait rapidement son uniforme avant de se présenter au bureau du général, les troupiers présents dans la cour vinrent aux nouvelles.
« Ca chauffe chez dans les Navajos.
Le 3ème escadron y a laissé des billes ; y a des prisonniers… »


Quelques instants après qu’il fut entré, le planton de service entendit des éclats de voix et des bruits d’objets brisés.
« Mais qui m’a f…. un pareil m……, n.. de D….!
Des mois de tractations pour que ces maudits rouges se tiennent tranquilles, et tout est par terre en moins d’une semaine. Que vais-je pouvoir expliquer au Congrès le mois prochain ? ».
L’adjoint de Crook, le commandant Richie, baissait la tête tout en lisant la dépêche.
« Et quel est le sanglant cr.... qui envoie juste un peloton 15 hommes chez les apaches ? » continuait Crook.
« Il semble que ce fut pour calmer le jeu, mais il y avait aussi des mexs dans l’histoire», répondit Richie.
« Pour le calme on va être servi, railla Crook: tous les deux dans un bureau à Washington à lustrer un siège et gratter du papier pendant les 15 prochaines années… »
Posant alors les deux mains sur la table et regardant fixement son adjoint :
« Alors je vais vous dire moi , cette affaire n’a pas eu lieu : on va minimiser l'incident, tenter de reprendre contact avec les rouges et tâcher de récupérer nos idiots.
Les fautifs et les assassins, et bien on dira que ce sont les « Tintos », qui passent allègrement la frontière avec la complaisance de Juarez.
Rédigez-moi un rapport dans ce sens, et tâchez qu’il y ait ensuite un maximum de fuites !… »


Petite Tortue et ses hommes ne furent pas peu fiers en rentrant au camp de la colline rouge ;


Deux chariots, des chevaux, des scalps, des armes et des prisonniers, et qui plus est des tuniques bleues, le tout avec peu de pertes.

Personne ne songera à réclamer les chariots ni ce qu’ils contiennent, leur présence sur les territoires des ancêtres étant injustifiable, quant aux 'longues lames', quelle monnaie d’échange !...
Dès le soir, au conseil des anciens, le héros du jour mit en avant ses exploits.

« Petite Tortue et ses frères ont agi par petites bandes mobiles, traquant l’ennemi sans répit, et se regroupant promptement dès les premiers accrochages, en direction des signaux de fumée.
Petite Tortue a pensé utile de faire des prisonniers ».

Il était ainsi sûr de marquer des points sur son frère Main Jaune auprès des jeunes guerriers, dans la rivalité qui l’opposait pour la succession au vieillissant Deux Ours comme chef de la tribu.
Ce dernier, tout en restant impassible, était conscient que cette victoire allait lui coûter son bâton de commandement.
Après le récit de "Petite Tortue" il réprima néanmoins un sourire de satisfaction.
Certes, cette victoire allait peut-être aussi amener une nouvelle guerre, mais pendant quelques instants des images lointaines revinrent au vieux chef, du temps où il combattait les blancs aux côtés de Natchez, Mangas Coloradas et Cochise…

« Caballero, por favor ?!...» siffla une voix fatiguée.
Deux heures que Chucho Valdez avait traversé le Rio Grande.
Sa monture était claquée, mais il avait échappé à la capture et à une fin peu enviable : la corde ou le peloton d’exécution d’un côté, le supplice des fourmis ou des paupières coupées de l’autre.
Epuisé et tout à ses pensées, il sursauta sur son cheval, n'ayant pas vu au bord de la piste poussiéreuse le vieux péone qui l’interpellait :
«Hijo, ma bête est crevée; peux-tu me prendre en croupe jusqu’au prochain pueblo ? »
« Vaya-te, burro !»
« Hombre, por Dios, donne-moi au moins à boire !... »
C’en était trop.
Le coup de colt claqua dans l’air sec.
Le vieil homme tomba lentement le regard fixe, comme surpris.
Presque sans viser, Chucho venait de lui coller une balle en plein front.
Ayant faim, il descendit de cheval pour fouiller le malheureux.
« Maldito ! jura t-il en décochant un coup de botte dans le cadavre, pas même
une tortilla... ».
Reprenant son chemin, il ruminait son échec :
« Seul un scout apache avait pu mettre les soldats yankees aussi rapidement sur notre piste.
Bon, mais j’ai vu où était située la mine ; je trouverai bien de quoi reformer une équipe à Chihuahua.
O.K., et inutile de croiser une patrouille de ‘fédérales’ en ballade le long de la frontière… »

Prudent, Valdez quitta la piste et piqua des deux en direction des sierras désolées abritant son repaire.
Au loin, des busards grouillaient autour d’une carcasse de mule…

Le général Crook réussira t-il à maquiller l’échec de ses subordonnés et à reprendre l’initiative?
Petite Tortue va-t-il lancer ses guerriers en quête de nouveaux exploits ?
Quelle sera la réaction du vieux chef Deux-Ours ?
Que va-t-il advenir des prisonniers ?
Quand, comment et avec qui Chucho Valdez repassera t-il la frontière ?
D’autres prospecteurs ont-ils eu écho de l’existence de la mine d’or ?

Vous le saurez dans le prochain épisode de « Fureur Apache »…
En vente bientôt chez votre libraire habituel.*