Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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2 déc. 2007

Combat de Bernetz, 6 juillet 1758 (Ticonderoga - Episode 1)

Troupes franco-canadiennes = Jean-François, Christophe et Pierrot.
Troupes anglo-américaines = J-A, Franck, Nico et Michel (bienvenu au nouveau !!!)

Voilà plusieurs jours que des scouts canadiens observent les opérations de l’armée britannique. Le débarquement des troupes s’est effectué à la pointe nord du Lac George, au vue et au su des Franco-canadiens.


Trois colonnes de division ont été constituées et s’apprêtent à pénétrer dans cette forêt canadienne. La tache des britanniques s’avère angoissante et dangereuse. Ils devront traverser au plus vite ses forêts denses, où le danger peut surgir à tout moment.




Peu d’espaces ouverts qui permettraient un déploiement des bataillons en cas d’attaque, et des couloirs de marche quasi inexistants, si ce n’est une clairière étroite le long de la rivière La Chute.


D’autres obstacles pourraient s’avérer également dangereux, comme ces collines escarpées qui empêcheront les troupes réglées d’avancer en ligne, ou encore des rochers infranchissables.

Mais la forêt elle-même, est le principal obstacle limitant la plupart des mouvements à mi-vitesse, et rendant la visibilité pour beaucoup d’unités très réduite (9cm de distance, soit 180 m). Quant aux clairières, elles sont bien sur sous la surveillance étroite des troupes françaises, qui ont eu, par exemple, tout le temps d’aménager une levée de terre au débouché de l’une d’entre elles.



L’une des colonnes avance donc le long de la rivière sans trop de menaces par ailleurs. Elle est composée à la fois de miliciens américains et de troupes de la Garde anglaise. (Nico et Michel)


Pour la deuxième colonne, la tache se révèle très rapidement beaucoup plus angoissante. Mais les officiers en présence, maintiennent cependant la coordination au sein des tuniques rouges. Les colonnes de marche avancent dans un silence pesant, et sur le visage des hommes l’angoisse de l’inconnu se lit dans leurs traits tirés. (Franck)

La dernière colonne, fermant le dispositif sur la gauche, est composée de troupes légères beaucoup mieux préparées à ce type de terrain. Rangers américains, cavaliers légers vétérans des combats en Europe, infanterie légère anglaise, sont ainsi les unités sur qui repose la délicate mission de débusquer les canadiens et leurs alliés Iroquois et Hurons. James Wolfe qui commande l’armée expéditionnaire depuis quelques mois, a offert aux volontaires rangers une prime de 5 guinées pour tout scalp rapporté. 10 … si c’est un indien. (J-A)

Les Roger’s Rangers, experts dans la chasse à l’homme n’en croient pas leurs yeux. Ils viennent de découvrir une chaumière au milieu de cette forêt, où la quiétude des habitants contraste étrangement avec l’angoisse ressentie par les tuniques rouges.


S'en est trop de cet affront aux guerriers qu’ils sont. Ce bonheur au milieu de l'enfer leur est intolérable. Ils doivent payer pour les semaines de souffrance vécues dans ces terres inhospitalières. Les hommes observent ce bucheron qui coupe du bois, sans se douter qu’il est observé. A ses côtés, se tient une squaw et un gamin. Ce sera rapide et facile; il n’y a plus à hésiter. Les Rangers ne laissent aucune chance au trappeur Jean Dugrand et son épouse Petite fleur de Printemps. Leurs scalps trônent maintenant à la ceinture du major Mac Calligan.


Soudain sur leur gauche, ce sont deux unités d’indiens qui font feu sur eux. Les Hurons hurlent leurs cris de guerre. De tout côté, des rangers tombent fauchés par les balles. La petite unité de cavalerie légère est littéralement brisée : 50 % de pertes. Sans est trop pour ce détachement qui déroute, laissant les Rangers seuls face aux peaux rouges. Mais c’est mal connaître ces hommes farouches qui reçoivent comme il se doit, ces présomptueux indiens qui sont brisés dans leur élan. L’une des unités déroute même, et ne stoppera sa fuite que bien plus loin.

Au centre, les combats se révèlent tout aussi intenses et violents. Les franco-canadiens maîtrisent avec brio les attaques d’agression, sans grandes pertes infligées dans un premier temps, mais retardant un peu plus à chaque tour l’avance de la colonne de division.

Elle va droit là où les unités de milice française souhaitaient les emmener: sur une colline escarpée. Les attaques se font plus virulentes sur le régiment d'Highlanders, déployé en avant de la colonne de marche.
Les pertes deviennent préoccupantes, d’autant que les miliciens et coureurs des bois ne cessent de disparaître et fondre à nouveau sur eux.


Mais les tuniques rouges tiennent et poursuivent leur avance. Jusqu’à aboutir en haut de la colline, où un feu d’enfer leur fait office de « bienvenue ».


Les combats de part et d’autre se prolongent. Chacun tenant fermement sa ligne de feu. Pourtant, la mission pour les miliciens canadiens est tenue, mais au prix de lourdes pertes qui impliquent une retraite prochaine inévitable.

Quant à la colonne avançant dans la clairière, tout pourrait sembler plus simple. Et pourtant, il suffit d’un bataillon de volontaires canadiens en tirailleurs en lisière de la forêt, pour rendre là-aussi les mouvements indécis.

La panique se propage ainsi un court instant dans les rangs de deux des trois brigades de la colonne.


D’autant qu’au débouché de la clairière, ce sont deux bataillons de ligne français qui les attendent derrière des buissons, appuyés par une batterie légère de 6. C’est encore du temps perdu pour l’attaque sur l’objectif final : le fort Carillon à Ticonderoga.

Le bilan est une victoire à la Pirus pour les Britanniques. Bien sur, ils sont parvenus à déboucher de cette forêt. Les dernières troupes encore en prise avec les Canadiens ne devraient pas avoir trop de mal à prendre le dessus. En revanche, les Français, à 1 contre 3 en effectifs, ont également rempli brillamment leur mission. Freiner le plus longtemps possible les tuniques rouges, pour laisser assez de temps aux troupes de Montcalm d’arriver à Fort Carillon. En prime, ils ont causé autant de pertes que les feux nourris anglais. Soit 23 figurines de pertes causées aux Anglais, contre 22 chez eux. Enfin, Deux unités de miliciens canadiens avec la batterie légère, et une unité d’indiens se sont échappées, et seront dans le dos des unités britanniques à la prochaine partie.

Du côté des Anglo-américains, le plus gênant tient dans l’état trop faible des Rogers’ rangers et surtout du 42th Highlanders qui ne pourra participer à l’attaque sur fort Carillon. Le moral reste pourtant bon au sein des troupes. C’est ainsi, qu’environ 15 000 Britanniques tenteront de prendre Fort Carillon aux 4000 Franco-canadiens de Montcalm. Si Carillon tombe, s’en sera fait de Montréal et du Canada français…

4 nov. 2007

Commancheros

Nous sommes en Arizona ou au Nouveau Mexique dans les années 1865/1870. Les « commancheros », d’après le fameux western de la fin des années 50, avec John Wayne dans le rôle principal, ce sont des trafiquants d’armes et d’alcool qui fricotent avec les indiens rebelles.
« Dans des territoires sous ma responsabilité, c’est intolérable ! » a décrété le général Crook.

Tout était en place, ou presque ; la mesa était pratiquement investie par les hommes du shérif Lowell et les soldats du capitaine Kruger.

Ne se doutant pas du danger, apaches et « commancheros » palabraient durement, mais sans hâte, pour trouver un accord final sur les « échanges » en cours : eau de vie, nourriture, vêtements et surtout fusils et munitions pour les apaches, contre bijoux, objets de valeur et dollars, tout cela fruit de rapines, pour les « outlaws ».
Quelques malheureux otages étaient également le sujet des tractations les plus difficiles.

Connaissant ses hommes, Kruger estimait à encore ¼ d’heure le temps nécessaire à ses 3ème et 4ème pelotons pour contourner les pitons rocheux à l’ouest de la mesa; tuniques bleues et mercenaires boucleraient ainsi la plupart des défilés d’accès au canion.
Ensuite, il n’y aurait plus qu’à faire la moisson.
Mais voilà ; de peur que leur proie ne s‘échappe, n’ayant pas compris la « savante manœuvre » de la cavalerie, les hommes du shérif, à la vue du dénommé « Pépé » et de ses sbires représentant réunis une prime de plus de 5000 dollars, foncèrent dans le tas sans attendre le signal convenu.
Au même moment, les veilleurs laissés par « Pépé » en haut des collines, sonnèrent l’alarme à coups de fusil.
Tout se précipita.
Indiens et mexicains sautèrent à cheval, « Pépé » prenant même les rênes du chariot d’armes, tandis que les apaches s’emparaient du chariot de vivres.

Chacun allait s’enfuir de son côté, quand les apaches, se ravisant, voulurent aussi récupérer le chariot d’armes.
Après avoir massacré un des «desperados», il furent bien prêts d’y parvenir.
« Pépé » était déjà dans la ligne de mire à courte portée d’un apache, quand un coup de feu tua net le cheval de ce dernier.

Une courte poursuite s’engagea alors entre apaches et mexicains, mais talonnés par les hommes de Lowell et de Kruger, chacun des deux partis tenta sa chance de son côté.

S’ensuivit alors un galop de chevaux et de chariots dans la poussière entre les collines et les ravins, évitant rochers et cactus, le tout ponctué de cris et de coups de feu.
Menant son attelage de main de maître (pas d’essieu ni de roue cassés), « Pépé », malgré la perte de tous ses hommes tués, capturés ou en fuite, réussi à échapper aux 3ème et 4ème pelotons de Kruger tout juste rentrés sur la table.

Les apaches, traqués n’ont pas eu la même chance.

Seul quatre d’entre eux, après s’être facilement débarrassés de deux des sbires de Lowell au moment même où ces derniers leur tombaient dessus, purent prendre la fuite.

« Avec mon chariot d’armes, l’argent et les bijoux des indiens, j’ai de quoi me refaire, sans compter qu’il n’y a rien à partager ! » se réjouit alors « Pépé ».
C’est sans compter sur la pugnacité, du shérif Lowell.

La colonne de poussière soulevée par le chariot en fuite est repérable à grande distance, et les traces laissées par les roues du véhicule lourdement chargé sont faciles à suivre.
A moins de trouver une piste sur des rochers, « Pépé » n’est pas tiré d’affaire, car déjà, après avoir regroupé les prisonniers et libéré les otages, les adjoints de Lowell et les soldats se lancent à sa poursuite

21 oct. 2007

Moguilev, juin 1944.

22juin 1944, l'armée rouge se lance à l'assaut du groupe d'armée centre "Mitte".
Le 3ème front de Bielorussie a vu les attaques de la 11ème armée de la garde échouer contre les positions de la solide "78 ème Sturmdivision" (division d'assaut).
Portant ses efforts plus au nord, c'est contre la 256ème division que le maréchal Tcherniakhovski espère obtenir une percée pour atteindre l'autoroute Minsk-Smolensk...


Dans le manuel d’instruction d’un officier subalterne, on peut lire au chapitre sur le combat offensif les quelques principes de base suivants :
1) Masquer au mieux ses propres zones de concentration.
2) Reconnaître les positions défensives ennemies et leur importance.
3) Y infiltrer avant l’assaut principal des groupes de choc et de destruction.
4) Planifier de courtes mais violentes préparations d’artillerie, ou de mortier selon les disponibilités, pour « ramollir » et désorganiser les défenses adverses.
5) Frapper ensuite vite et fort.
6) Utiliser ses éléments les moins mobiles pour assurer la couverture de ses flancs.

Alors que pouvait faire le bataillon du commandant Mikhail Vorobiev, de la 31ème armée, et que s’est-il passé ?
En comparant les 6 principes précédents, détaillons la situation avant et pendant l’attaque:

1) Aucun appareil allemand ne pouvait approcher et reconnaître la ligne de front, à cause de l'omniprésente aviation soviétique ; les zones de concentration étaient des bois, denses et abondants en Bielorussie.
2) Les réseaux de tranchées allemandes étaient pour la plupart déjà localisés par les « Yak » et « Lagg » de la 1ère armée aérienne du général Gromov.
3) Bien que la règle permette des infiltrations en début de partie, aucune n’a été tentée.
4) Les mortiers de 120 de bataillon n’ont pas été utilisés en préparation contre les positions adverses à atteindre ; résultat: PAK, canons d’infanterie, M.M.G. et F.L.A.K. ont eu le beau rôle pour casser l’élan de l’infanterie rouge.
5) Une compagnie de « Frontoviki » est restée l’arme au pied, n’intervenant qu’en milieu de partie, alors que sa puissance de feu aurait été utile pour soutenir ou relayer les unités de tête au premier contact.
6) Les mortiers de 82 mm n’ont pas eu un placement très heureux ; seules les Maxim et autres DSHK ont assuré efficacement leur rôle de soutien et de couverture.


Alors les défenses de la 256ème division d’infanterie seront bien sûr percées (opération "Bagration"), mais en tout cas pas dans ce secteur.
Vorobiev a t-il eu un excès de confiance, avait-il les compétences pour ce type de commandement ? n’a t-il pas été exagérément influencé par le camarade commissaire politique Andreii Nesterenko, ce dernier privilégiant le courage aux subtilités tactiques ?


L’armée rouge de 1944, en pleine offensive, et après les pertes terribles des premières années de guerre, fusille ou déporte moins souvent ses officiers jugés incapables, mais il n’est pas à douter que le camarade Vorobiev ne commandera plus en première ligne…

7 oct. 2007

Stalingrad, mi-septembre 42.

La 13ème division d’infanterie de la garde a traversé la Volga pour renforcer la défense de la ville.
Après avoir contre-attaqué, ses unités aux rangs éclaircis se sont retranchées entre la colline Mamaiev (côte 102) et le complexe urbain dit de« la raquette de tennis ».
Les Allemands lancent alors attaque après attaque vers la Volga dans le double but de prendre les défenses adverses à revers et d’interdire le passage du fleuve aux renforts et approvisionnements.

Sur la table de jeu, ce sont des unités de la 76ème division avec des chars de la 14ème panzerdivision qui démarrent lentement dans un décor déjà dévasté par les bombardements et les incendies.
Les Soviétiques ont transformé ce qui reste des immeubles en forteresses, miné les voies d’accès encore praticables et soigneusement préparé leurs plans de feu de mortiers et mitrailleuses.
Les Allemands ont choisi une tactique en râteau, les sections se couvrant mutuellement, mitrailleuses en couverture et mortiers en arrière prêts à réduire à la demande tout point d’appui ennemi repéré.
La résistance soviétique est d’abord solide et efficace, freinant les fantassins de la 76ème division les contraignant à plusieurs reprises à de dangereux tests de moral.
Ensuite, la situation change ; les Allemands ayant contourné les champs de mine et évité plusieurs barrages de mortiers et de mitrailleuses, utilisent les fumigènes pour progresser à l’abri des D.L.O (Détachements-Liaison-Observation) adverses.
Plus nombreux et mieux entraînés, se regroupant contre les solides, tenaces, mais assez statiques défenses russes et malgré des pertes, les grenadiers s’approchent inexorablement des rives du fleuve, éliminant canons antichars, mitrailleuses et snipers.
Trop étirée et avec de faibles effectifs, la résistance des gardes cède enfin.
Les chars, prudents en milieu urbain, n’ont eu que peu d ‘effet dans les combats.

Deux kilomètres de rive ont été conquis, mais les unités voisines (hors table) ont-elles eu les mêmes succès pour avoir les flancs sécurisés ?
Sera t-il possible de conserver ces positions sous les tirs de l’artillerie se déchaînant de la rive opposée, et avec des arrières constamment harcelés par des groupes de combat surgissant des caves et des égouts ?

30 sept. 2007

Antietam, 17 septembre 1862 - Episode 2

Flanc Sud, aux alentours de Rorbach Bridge (Burnside Bridge).

Le son de la bataille se faisait entendre au nord depuis le début de la journée.

Burnside avait été envoyé au sud par McClellan pour couper la route aux confédérés.
Un ordre de prendre le pont traversant l'Antietam avait été envoyé à 7h30 à destination de Burnside par McClellan.
McClellan inquiet de ne pas voir les troupes du corps de Burnside bougeaient en direction du pont envoya plusieurs fois des messagers pour savoir ce qu'il se passait et pressait Burnside de prendre ce pont.

Burnside attendait que ces troupes soient regroupées et que la hiérarchie soit bien définie.
De plus, Burnside après la bataille affirme n'avoir reçu l'ordre que vers 9h30.

Tant et si bien que c'est seulement vers 10h que le IX corps se mit en mouvement.

La tâche de prendre le pont revenait à la deuxième division. C’est donc sous les ordres du Général Sturgis que l'assaut fut donné.

Le 11ème Connecticut volunteers déployé en tirailleurs marchait devant des éléments de la brigade Kanawha qui arrivaient par la route menant au pont.

Depuis l'aube, les confédérés avaient eu le temps de prendre position.
Les troupes de la brigade du Général Toombs étaient déployées dans une position avantageuse.
Surplombant le pont protégés derrière des barrières, ils avaient tout loisir de voir arrivaient les Nordistes. Le 2ème Georgia à droite du pont et les 20ème et 50 ème Georgia à gauche.

Pendant que la brigade Kanawha avançait vers le pont, la brigade Naggles et Ferrero arrivaient aussi par la route.

De l'autre côté du pont, une partie de la brigade sudiste Anderson arrivait directement de Sharpsburg et venait prêter main forte aux troupes de Toombs.

Alors que le 11ème Connecticut se positionnait à droite du pont, toujours en tirailleurs, derrière un mur face aux sudistes. Les 11ème et 28ème Ohio se mettaient en ligne. L’un à gauche du pont face au 2ème Georgia et l'autre juste devant le pont face au 20ème Georgia.
D’ailleurs le 20ème Georgia réajustait sa position dans le même temps pour se mettre juste dans le prolongement du pont.
Et la brigade Anderson se mettait en surplomb de ces camarades pour pouvoir tirer par dessus eux.

Il était environ 11h quand les premiers échangent de coups de feu eurent lieu. Des hommes tombèrent de chaque côté dont le Général Toombs lui-même fauchait par une balle. S’agissait-il d'une balle perdu ou d'un tir délibérait ?
Cela jeta un trouble durant un temps sur les troupes sudistes mais très vite l'officier de plus haut rang pris le commandement de la brigade.

Pendant que le 11ème Ohio et le 2ème Georgia continuaient à se répondre par coup de feu.
Le 28ème Ohio glissait de sa position pour se mettre à l'abri derrière le mur.
Et le 36ème Ohio se mettait en ligne derrière le 11ème connecticut.

Dans le même laps de temps, deux régiments reculèrent face aux tirs. Le 2ème Georgia pour les Sudistes ce qui les amena dans des bois. Et le 11ème Connecticut pour les nordistes ce qui les amena à traverser le 36ème Ohio mais sans conséquence pour ceux-ci.

Peu de temps après, alors que le 28ème Ohio continuait à se déplacer vers le mur, il ne résista pas au feu lui aussi et recula. Il traversa lui aussi le 36ème.
Le 36ème tient bon et garda sa cohésion mais le 28ème Ohio lui se désorganisa et partis en désordre.

Le Général Naggles, qui voyait la situation échapper à son camp, estima que sa brigade qui arrivait aux abords du pont devait prendre sa chance.
Si bien qu'il lança le 2ème Maryland à l'assaut en colonne de marche appuyé en soutien par le 6ème et 9ème New Hampshire.

Le 2ème Georgia qui tenait le pont attendit que la charge se rapproche avant de faire feux. Les premiers rangs du 2ème Maryland tombèrent sous les balles mais il continua sa charge et arriva au contact.
Mais entre le 2ème Georgia qui était fortement soutenu (1) et les pertes précédemment reçu le 2ème Maryland ne résista pas à l'impact et partis en déroute emmenant avec lui les 6ème et 9ème New Hampshire. Ce qui eu pour conséquence de faire partir le reste la brigade Naggles aussi en déroute.

À ce moment, il ne restait plus que la brigade Ferrero, le 36è Ohio et le 11ème Connecticut pour prendre le pont. Au vu de la bonne position des Sudiste et du peu de perte qu'ils avaient subi, il devint évident qu'il n'était plus possible de conquérir le Rorbach bridge.

16 sept. 2007

Antietam, 17 septembre 1862 - Episode 1

Après le succès de la bataille du second Manassas du mois d’août 1862, l’armée confédérée de Virginie du Nord de Lee lance une invasion du Maryland en Septembre dans l’optique de porter le danger sur le terrain de l’union et leur capitale.

La place forte de Harper ferry est encerclée et assiégée par J. « Stonewall » Jackson.

L’armée du Potomac commandé par MacClellan (nouvellement promu) part de Washington pour désenclaver la place forte. Aider en cela par la découverte fortuite de l’ordre spécial 191 du Général Lee décrivant l’ensemble du projet de déploiement confédéré dans la région.

Les confédérés sont délogés de certaines de leurs positions lors des engagements de Crampon’s gap, Turner’s gap et Fox’s gap durant les 13, 14 et 15 Septembre.

A la suite de ces engagements mineurs, les deux armées se regroupent non loin de Sharpsburg dans la vallée de l’Antietam.
Malgré que le général Lee sache qu’ils sont largement en infériorité numérique (environs 45000 h pour le sud et 82000 h pour le nord), il accepte l’affrontement en misant sur la meilleure capacité de mouvement de son armée.

La bataille d’Antietam s’engage avec un premier contact le 17 Septembre à 6h15 du matin.
Ce 17 Septembre 1862 deviendra la journée la plus meurtrière de toute l’histoire des état-unis et prendra le nom de « The Bloodiest Day » (plus de 26000 blessés, morts ou disparus).

Les échauffourées qui eurent lieu durant la nuit confirmés que les deux armées étaient toutes proches l’une de l’autre.

Ne voulant pas laisser le temps à Lee de regrouper son armée, MacClellan demande au Général Hooker d’avancer sur les positions sudistes et de nettoyer la place jusqu’à Dunkard church.

La partie nord de cette assaut fut confié à la 1er division du I Corps du Général Doubleday.

La 1er division se mit en mouvement dès le petit jour. Avec la 1ère et la 3ème Brigade déployaient en colonne de marche l’un derrière l’autre face à la colline. Tandis que la 2ème Brigade avançait vers les habitations aux abords de la route. Et l’artillerie divisionnaire arrivait par la route derrière la 2ème brigade.

Pendant ce temps, la Brigade sudiste de Kemper de la division Jones venait directement de Dunkard church.

A la rencontre des premières difficultés que constituaient les barrières et les habitations, la 2ème brigade nordiste éprouva quelques mal à garder sa cohésion dans ses manœuvres et fut ralentie. Cela était sûrement du à l’inexpérience des jeunes recrues qui constituer l’ensemble de cette brigade. Tant et si bien que l’artillerie passa devant celle-ci.
La brigade Kemper qui était en cours de déploiement dans les bois faisant face aux fermes avait son artillerie de dételé sur la route. Les parrots et les napoléons firent feux sur les napoléons adverses qui arrivaient vers eux. Plusieurs trains du 1er Rhode Island Volunteers Artillery furent détruis. Le temps que les nordistes réagissent et fassent faire demi-tour à leur artillerie le reste du 1er Rhode Island Volunteers Artillery fut détruit.
L’union venait de perdre la moitié de ses batteries alors que l’infanterie commençait à peine ses manœuvres.

La montée de la colline ne posait pas de problème aux 1ère et 3ème brigade. Mais le franchissement du bois au sommet commençait à donner des difficultés de transmission des ordres. Tant et si bien que la descente vers le champ de blé se fit de façon désordonné.

La 2ème brigade nordiste se repris et se déploya en ligne face au sudiste après avoir passer la ferme.
Le 11ème Virginia de la brigade Kemper effectua un pivot et fit feu sur le 76ème New York volunteers qui encaissa le coup sans pouvoir répondre.
Le 76ème recula pour se mettre hors de portée.

Les 1ère et 3ème brigade arrivaient en contre-bas de la colline et se dirigeaient vers les troupes sudistes toujours dans un ordre confus qui les ralentissaient.

Le 11ème Virginia effectua un recul dans les bois pour ne pas présenter ses arrières aux troupes nordistes qui arrivaient et leur batterie fit feu sans atteindre leur cible.

La 2ème brigade Nordiste profita de sa meilleure portée pour faire feu sur la brigade sudiste lui faisant face sans que celle-ci puisse tirer en retour.
Dans un premier temps, la brigade Kemper pris l’option de reculer pour se mettre hors de portée. Mais l’arrivée de l’artillerie nordiste restante fit changer d’avis au général Kemper. Elle avança pour se mettre à portée de feu de ses fusils à canon lisse et compta sur son expérience pour résister.

De l’autre côté de la route, alors que la 1ère brigade arrivait à portée de la batterie sudiste, une partie de la brigade Picket commandait par le Général Hunton, qui jusque là était caché dans le champ de maïs, se releva et fit feu sur les 24ème et 84ème New York Volunteers.

En réaction, la 1ère brigade pivota et s’aligna face aux champs de maïs alors que la 3ème brigade continuait de faire mouvement derrière pour se mettre en soutien.

L’autre partie de la brigade Picket se releva aussi lorsque les troupes nordistes se mirent à portée de feu dans leur manœuvre d’alignement.

Dans le même temps, la batterie sudiste ravagea les rangs du 24ème NY volunteers.

Il est 10H et la situation arrivait à un statu quo où les deux armées se faisaient face et les pertes s’accumulaient dans les deux camps.

La progression Nordiste a été ralenti mais la division Jones qui tenait jusque là face aux troupes de Doubleday, allait-elle pouvoir le faire longtemps sans renfort ?
Et que devenait le reste du front ? avait il tenue lui aussi ?
La brigade Kemper allait-elle devoir reculer pour ne pas se faire déborder ?

15 juil. 2007

Wildcat mountain, 21 octobre 1861.

Les hommes du général Zollicoffer (confédéré) occupaient Cumberland Gap et ses alentour pour contrer l'activité des troupes de l'union dans la région. Le général de brigade G. H. Thomas (fédéré) envoya des troupes sous le commandement du colonel T. T. Garrard, afin de sécuriser un gué sur la Rockcastle River. Il établi donc son camp à Wildcat Mountain. Le colonel informa Thomas qu'il ne pourra pas tenir la position, s'il ne recevait pas de renforts car il était à 1 contre 7. Thomas lui envoya donc la brigade Shoepf qui lui monta les effectifs à 7000 hommes.

Les troupes de l’union avaient donc pris soin de préparer leur position en vue de l’assaut des sudistes. Ils avaient construit une petite et une grande tranchée renforcées de gabions.
La première occupé par le 14th Ohio et la seconde par 1st Kentucky cavalry et le 33rd Indiana.

En arrivant sur le champ de bataille, les généraux confédérés décident d’ignorée les fortifications qui se trouvent à leur droite et de concentré leur attaque sur le centre.
Leur 1ère brigade composé des 15th Mississippi, 11th Tennessee, 17th Tennessee, 20th Tennessee se positionne en formation serré entre les deux tranchées. Dans le but évident d’effectué une percée entre les deux positions.
Tandis que leur 2ème brigade composé des 29th Tennessee, 2nd Tennessee Cavalry (démonté), 3rd Tennessee, 7th Tennessee se positionne légèrement à gauche de la tranchée centrale.

A ce moment, les troupes sudistes étaient trois à quatre fois plus nombreuses.

Mais de cris provenant des rangs de l’union furent perceptible. Les renforts arrivaient par les deux routes convergeant vers leurs positions. Ils étaient composés par Le 7th Kentucky, le Kentucky Home Guard, le 38th Ohio, les 2 régiments d'East Tennessee et la batterie d'artillerie.

Les confédérés devinant les raisons de ces cris de joies firent accélérer le pas pour atteindre les meilleures positions avant l’arrivée des troupes adverses. (1)(3)

Les batteries de Napoléon affectées à la 1ère brigade se mirent en position à droite de la tranchée centrale. Pendant ce temps, le reste de la brigade se mit en ligne, les régiments les uns derrière les autres.

Les régiments de la 2ème brigade passent aussi en ligne pour étirer leur ligne de front et menacer le flanc gauche de la fortification. L’un de ces régiments, resté en colonne de marche, força l’allure pour aller au delà de la ligne de défense.

Alors que les « gris » font mouvement, les bleus eux aussi force l’allure pour éviter la percée au centre et le débordement à la droite de leur petite tranchée. Leur batterie profite d’un petit promontoire derrière leur position centrale pour s’installer. Les napoléons faisant faces aux troupes tentant le débordement et les parrots face à la tentative de percée.

Soudain un bruit ahurissant se fit entendre des rangs des confédérés, il s’agissait de leur batterie qui se mettait en action. (2)
Malgré la pluie de boulet s’abattant sur la tranchée centrale, le régiment tenant cette position subi peu de perte.

La 1ère brigade confédéré ralenti un peu son avance pour aligner deux régiments de front face aux troupes de l’union arrivant sur eux. D’ailleurs le régiment de l’union leur faisant face se mit en position et tira. Mais aucun homme ne tomba. Les officiers nordistes avaient surestimés la portée de leur fusil.


Pendant ce temps-là, la 2ème brigade se mettait en position en vue de l’assaut au centre. Le régiment lancer en débordement dépassa la ligne de défense centrale.

Tandis que l’infanterie fédéré continue ses mouvements pour parés aux menaces. les parrots fédérés se réorientaient pour prendre en cible les lignes sudistes sur leur gauche. Alors que les napoléons unionistes cueillirent littéralement les sudistes tentant le débordement en colonne de marche devant eux.

C’est en voyant les ravages du feu ennemi que l’officier commandant ce régiment sudiste se rendis compte que non seulement, ils étaient trop près des canons de l’union, mais que de plus, les manœuvres adverses aller les prendre à revers. Il décida d’effectuer un repli.
En réaction à ces mouvements menaçant son flanc, le général de la 2ème brigade sudiste envoya le régiment, resté en arrière, couvrir le recul de ces hommes.

Cela fait déjà plus de deux heures que dure l’engagement. La victoire n’avait toujours pas choisi son camp mais on sentait que les prochaines actions aller être décisive et l’aider à faire son choix !

Les généraux l’avaient bien perçu eux aussi.
Puisque du côté sudiste, les deux régiments de tête de la 1ère brigade appuyé par un troisième se lancèrent à l’assaut des troupes de l’union les empêchant de faire leur percée. Et deux régiments de la 2ème brigade eux s’attaquèrent à la tranchée centrale.
Alors que du côté nordiste, les généraux avaient apparemment choisi d’essayer de pousser les troupes confédérés qui se repliaient sur l’extrême droite de la ligne de front unioniste. Pour cela, deux régiments se mirent à charger en direction des troupes de la 2ème brigade sudiste.

Les napoléons confédérés profitent du déplacement des parrots adverses pour arroser les napoléons de l’union qui présente leur flanc. Un tiers de l’artillerie est détruite mais dans le même temps, cette artillerie a le temps de faire feu sur l’un des deux régiments qui chargent la redoute.
Ce régiment subi peu de perte. mais se sentant menacer il s’arrêta net dans son élan et parti en débandade loin des feux adverses.

Les deux régiments nordistes, qui chargent à droite de la petite tranchée, se laissent emporter par l’euphorie et se désorganisent avant l’impact. L’unité sudiste, qui est venue en protection du repli, tire sur le régiment le plus proche. Une bonne partie des hommes tombent. Mais cela ne brisent pas l’élan nordiste. Les deux régiments arrivent au contact.
Le régiment sudiste qui se repliait se fait facilement repousser. Tandis que l’autre tient et repousse les deux régiments nordistes l’un après l’autre. L’avantage de la hauteur et le fait d’avoir gardé sa cohésion lui ont été profitable.

Au centre, il ne restait qu’un seul régiment sudiste à charger. Le tir défensif de l’union fit des ravages. Si bien qu’entre les pertes subites et les fortifications, celui-ci fut repoussé.

Pendant ce temps, la tentative de percée entre les deux tranchées se poursuivait. Les régiments sudistes partis à l’assaut reçoivent le tir défensif de l’union sans bronchés et continuent leur course.

Le régiment fédéré ne résiste pas à l’impact à l’assaut combiné des trois régiments sudistes et déroute.
Dans cette course, pour s’éloigner de l’ennemi, il traverse un régiment ami mais celui-ci garde malgré tout sa cohésion (3).
Les deux régiments sudistes poursuivent sur leurs lancés et contactent deux autres régiments de l’union qui étaient en cours de changement de formation juste derrière. Ceux-ci réussirent à faire front avant l’impact (3 et 4). Un des deux régiments sudistes fut repousser mais l’autre réussi à faire se replier le deuxième régiment unioniste.

C’est ce moment que choisi l’un des régiments de la grande tranchée pour faire mouvement faire vers le centre.
La situation devenait compliquer pour le nord. L’assaut de leur flanc avaient été totalement repoussé. Au centre l’unité tenant la petite tranchée accumulé les pertes dû au tir d’artillerie. Et entre les deux tranchées, il ne restait plus qu’une seule unité pour empêcher la percée des sudistes. Le mouvement des unités de la grande tranchée intervenait trop tard pour faire basculer la situation.
L’ordre de repli fut donné.

Les sudistes pouvaient se réjouirent, la contre-attaque avait réussi.

3 juin 2007

Stampede. Nouveau Mexique, printemps 1866.

Après la sécheresse et les maladies, un autre fléau vient toucher les rares éleveurs de bétail du Nouveau Mexique: Natchez, un des lieutenants les plus turbulents de Cochise a repassé la frontière avec sa bande à l'Ouest de San Xavier; le temps que l’armée veuille bien intervenir, sur quelle partie de l’état cette nouvelle catastrophe va t-elle s’abattre ?


Tucson était plus qu’à une journée de marche, et la partie la plus aride et dangereuse du voyage était passée sans réel dommage ; peu de bêtes avaient été perdues.
Le point d’eau qu’on allait bientôt atteindre devait permettre aux « long-horns » de s’abreuver et de souffler quelque peu, et aux hommes de remplir leurs bidons avant la dernière longue étape en terrain difficile.
Mais dans ces rudes contrées, vouloir étancher sa soif peut de payer très cher.

Chick Evans, ayant en charge de mener le troupeau et son escorte à bon port, voulut s’assurer que l’accès au point d’eau était libre.
En pointe avec un de ses gars, il partit au galop reconnaître les lieux.
Tout avait l’air normal, et Chick s’imaginait déjà comment dépenser les 500 dollars qu’allait lui rapporter cette promenade dans le désert.
Ses sens toujours en alerte interrompirent ses rêves dorés, deux cavaliers apaches apparaissant soudain près de la mare.

Exaspéré par cette présence hostile alors qu’il touchait presque au but, il en oublia la plus élémentaire prudence, pensant peut-être que ces apaches étaient seuls ou qu’une action immédiate prendrait les rouges par surprise ; nul ne le saura jamais…
Négligeant les conseils de son compagnon, il piqua au galop vers les rouges alors que ces derniers, venant de le repérer, se préparèrent au combat.
Devant une attaque aussi déterminée, ils auraient du normalement fuir.
Sa bête emballée le rapprocha dangereusement des amas de roches surplombant le point d’eau, lieu rêvé pour une embuscade, alors qu’il aurait pu, à distance, utiliser son « Sharp » tout neuf.
Les apaches en effet n’étaient pas seuls, d’autres guerriers étant dispersés dans les rochers alentour à la recherche de nourriture, ou simplement d’un endroit ombragé.
Leur réaction fut donc désordonnée, mais un guerrier chanceux toucha Evans d’un coup de fusil en plein crâne pendant que son cheval prenait une balle perdue.

Pendant ce temps, n’ayant pas encore pris la mesure du danger, les gardiens du troupeau laissaient filer les bêtes attirées par l’eau.
Découvrant enfin le piège, mais hésitant entre engager à fond le combat contre les rouges ou rester à proximité du troupeau pour le protéger, incapables sans leur chef d’opposer une défense cohérente, les cow-boys furent rapidement attaqués de tous côtés par des apaches redoutablement efficaces.
Pour la perte d’un des leurs, 8 blancs, pourtant sérieusement armés, furent victimes de leurs vieux fusils, flèches, lances, tomahawks et même couteaux.

Deux d’entre eux purent s’enfuir mais vont-ils pouvoir aller loin sur leurs bêtes épuisées et assoiffées, alors que déjà les rouges commencent la poursuite sur leurs traces toutes fraîches ?…

Si les autres groupes d’apaches rebelles de Natchez ont autant de « succès », il est sûr qu’avec le butin raflé, ils vont s’attirer l’intérêt et la « sympathie » de tous les trafiquants et vendeurs d’armes des deux côtés de la frontière.
Du travail en perspective pour le général Crook qui commande avec pleins pouvoirs à l’Ouest, l’armée regroupée à Camp Bowie.

C’est tentant, je me permets d’y ajouter quelques reflexions d'ordre tactique:
Que serait-il arrivé si, à 30 ou 40 cm de la mare, Evans et son acolyte étaient descendus de cheval, et s’étaient couchés (le tout faisant au minimum 3 points de moins aux tireurs) pour engager les rouges à moyenne distance?
Et s’ils avaient, profitant de leur puissance de feu supérieure, mouché un ou deux guerriers apaches, entraînant les autres sur un test moral raté à évacuer le point d’eau ? (rappelons que les tribus indiennes n’ont pas le moral d’une unité de cavalerie, surtout en territoire ennemi).
Ils auraient peut être pu ensuite se planquer dans les rochers, bénéficier des couverts, et engager au colt (2 tirs par tour) ceux des autres guerriers encore à cheval derrière la mare et n’ayant pas une vue précise de la situation.

Et que dire si les gardiens du troupeau, délaissant le bétail et faisant face unis aux rouges surgissant de face et sur leur gauche, avaient engagé alors le combat de toute la puissance de leurs fusils (avec des dés moins mauvais il est vrai !) ?.
Une ou deux pertes aux rouges, suivi de tests de moral ratés et la partie aurait pris une autre tournure.

Il est vrai qu’on ne refait pas les parties et encore moins l’Histoire mais, avec les expériences acquises, on peut mûrir pour plus tard de nouvelles options tactiques…

20 mai 2007

Chief Joseph. Oregon, automne 1877.

« Tonnerre grondant sur la montagne », un nom prédestiné pour celui que les blancs appellent maintenant « Chief Joseph », essaye avec les siens, les « Nez Percé », de rejoindre le Canada.
Il est poursuivi par les troupes du général Howard, un officier manchot qui a perdu un bras durant la guerre de sécession.

Après la bataille de Little Big Horn, il est décidé de parquer tous les Indiens dans des réserves, et de soumettre par la force les récalcitrants.
Plusieurs centaines Cheyennes ont par exemple été massacrés à Fort Robinson aux cris de « Vengez Custer » ; la plupart des indiens étaient désarmés.
Ayant refusé de céder la terre de ses ancêtres aux autorités U.S., Chief Joseph est maintenant considéré comme hostile.

Il lui faut donc fuir, et le Canada est une terre d’accueil pour les hommes rouges.
Encore faut-il y arriver.
Les « Nez Percé » ont laissé derrière eux des arrière-gardes harceler les tuniques bleues et brouiller les pistes.
Ils n’engagent le combat que pour gagner quelques heures, le temps au gros de la tribu de passer un col ou un cours d’eau difficile.
Les consignes de l’armée américaine étaient claires ; retrouver la piste empruntée par la « vermine rouge » et ne pas faire de quartier. C’est dans cette optique que plusieurs pelotons de tuniques bleues du 2ème de cavalerie sont envoyés pour ratisser les montagnes et vallées de l’Oregon.
De leur côté, l’arrière garde des guerriers indiens a « préparé » le terrain en vue de gêner les longs couteaux qui les talonnent. Pièges, guerriers placés en embuscade, traces laissées au sol pour tromper les scouts à la solde des visages pâles… sont autant d’éléments permettant le passage au Canada.
Sitôt le départ des pelotons, on dénombre la perte d’un cavalier dans la zone Est tombé dans un piège minutieusement préparé. A l’ouest et au centre, la progression est plus rapide. Les cavaliers bleus débusque un guerrier à pied caché qui est rapidement éliminé. Des cavaliers indiens apparaissent et parviennent à neutraliser un long couteau. Les guerriers finissent par y laisser aussi la vie.

Au centre du dispositif, alors que les tuniques bleues se croient protégés, un guerrier indien chevronné nommé Deux Ours et armé d’un fusil à répétition, fait un véritable carnage. Deux balles qui étendent deux cavaliers d’un peloton qui dévalait la pente rocailleuse. Les soldats, très surpris, ne réagissent pas. Seuls les quatre hommes du groupe démonté qui se trouve proche de la fusillade dégainent leurs armes et commencent la traque. Deux Ours se retourne et élimine un autre Yankee d’une troisième balle bien placée. Il est ensuite rejoint et abattu au sabre par un sergent vétéran de la guerre de sécession.

La panique gagne les bleus, il n’est plus question de ratisser large. Le regroupement est de rigueur d’autant qu’à l’ouest, les guerriers embusqués continuent à gêner l’avance des soldats.
Venu du bord de la table à l’ouest, un nuage de poussière se dissipe pour laisser place à la « fière » milice de l’Oregon. Cette bande de « braves gens » est plus proche des desperados pillards que d’hommes de soutien pour l’armée US. En éliminant deux miliciens, les guerriers indiens s’attirent la haine de cette bande de ruffians qui ne pensent plus qu’à éradiquer tous les hommes rouges qui seront débusqués.

La piste migratoire est enfin trouvée mais les pièges mis en œuvre par les guerriers sont redoutables et freinent la poursuite des tuniques bleues ; un cavalier tué par flèche, deux autres immobilisés par la mort de leurs chevaux, trois soldats tués par balles. Le harcèlement est incessant. Cependant, le sacrifice des braves laissés en arrière de la tribu des « nez percés » est payant. La cavalerie US est stoppée. Sur ses gardes, elle doit se réorganiser et demander des renforts le plus vite possible.
La tribu de Chief Joseph a le temps de s’enfuir au Canada, terre promise de liberté…

Bravo aux guerriers indiens ; Stéphane(Aigle Péteux), Gio(Chacal Puant) et Fradeb(Tortue Asthmatique). Merci aux miliciens de l’Oregon joués par Lothar( Bloody Bill), aux soldats du 2ème de cavalerie ; JC( Captain Christopher Wayne), Nico(Lieutnant Nick Mitchum) et JA( Lieutnant John A. Eastwood). Un très grand merci à l’arbitre, le Grand Sachem JF sans qui cette partie n’aurait pu avoir lieu.

6 mai 2007

Monchauvet, 2 août 1944 en Normandie.

La situation est grave pour les soldats du Reich, ce qui n’empêche pas certaines unités au moral encore élevé de remporter quelques succès tactiques locaux.
L’obersturmfuhrer Frolich, du bataillon de chars lourds SS n° 102, a repoussé sèchement une tentative d’encerclement britannique.
Dans la foulée, il en profite pour reprendre le village, ou plutôt les ruines, de Monchauvet.
A t-il bien fait ?

Pour l’anglais, il fallait vite résorber cette faible, mais gênante poche de Montchauvet, pour se concentrer sur les opérations plus importantes en cours : l’offensive vers Falaise.
Le choix tactique aurait pu être payant : attaquer de suite en espérant prendre la défense ennemie en défaut.
Mais il est des adversaire difficiles à surprendre.*

Les « Sherman » britanniques, sans attendre de soutien d’artillerie et en masquant leurs canons antichars, se mirent en mouvement vers les ruines de Montchauvet.
Les « Tigers », en embuscade dans les décombres, avaient déjà soigneusement préparé leurs plans de feu.
Peu à l’aise pour se mouvoir dans les gravats en cas de duels, ils comptaient avec raison sur leur blindage pour encaisser les coups, sans chercher à les esquiver.
Deux d’entre eux ont incendié quatre « Sherman » à courte distance pour le prix d’un des leurs.
Ajoutons deux canons antichars et une jeep pour un score honorable.

Quant à l’infanterie, c’est là je dois rendre raison à Gio : une infiltration réussie ne peut être contrariée par des éléments extérieurs, le combat urbain étant le domaine de l’infanterie.
C’était écrit, et je ne m’en souvenais plus… je peux dire comme excuse que j’avais aussi à combattre sur deux fronts : l’un d’arbitrage, et l’autre…politique !

Le blindé allemand planqué derrière les murs de l’église ne pouvait donc pas intervenir pour différentes raisons : visibilité, progression de l’infanterie ennemie dans des éléments de décors supposés (gravats, petits chemins creux ou dénivelés, caniveaux, murets, fumigènes, explosions. Voir par exemple dans la série « band of brothers…).
Ce qui signifie que l’infanterie britannique aurait pu prendre position dans les premières habitations du village, d’où il aurait été difficile de la chasser avec les effectifs dont disposaient les allemands, même soutenus par les «Pumas».

Considérons donc que les anglais peuvent conserver leurs positions aux lisières du village, et que, en regard du danger que représente cette infanterie en combat urbain, l’Allemand, couvert par ses auto-mitrailleuses et ses chars, pourra évacuer tranquillement, d’autant plus facilement que l’aviation et l’artillerie britannique n’interviendront plus de peur de toucher des unités amies.
Sur ces bases, l’Allemand garde l’avantage ; certes il abandonnera le village et a perdu 1 char (165 points, irrécupérable vu sa position) mais en fait perdre 508 aux Anglais, canons antichars compris ; je ne compte pas les biffins.


*Pour bien recadrer le scénario, et sans vouloir faire l’éloge de la Waffen S.S., il faut parler du bataillon lourd S.S n° 102 .
C’est le bataillon de « Tigers » du 2ème S.S. Panzer Korps, composé des divisions « Hohenstaufen » et «Frundsberg », dont certains éléments bloqueront les Américains et finiront par écraser les paras anglais pendant la bataille d’Arnhem, un mois et demi plus tard.
L’unité de « Tigers » est commandée en Normandie par un ancien baroudeur de la division « Das Reich », le S.S. Stubaf.Weiss, et est composé de nombreux « volk-deutschen », en l’occurrence des allemands de Roumanie.
De la mi-juin au début juillet, le bataillon campe dans…les jardins du château de Versailles.
Il monte ensuite au front par la route, ce qui fatigue durement les engins.
Il participe aux terribles combats de la côte 112, et y reste accroché jusqu’au début Août, supportant jour et nuit les bombardements de l’aviation et l’artillerie britannique, et repoussant le jour d’innombrables attaques de chars et d’infanterie.
De repli en repli, le bataillon participe à la bataille de Falaise jusqu’au 16 Août, en soutien de juste soixante grenadiers de la division S.S. « Hitlerjugend » opposés à plusieurs brigades de canadiens !
La liste du matériel allié détruit par le S.S. Pz Abt 102 entre le 10 juillet et le 20 Août a pu être dressée : 227 chars, 28 canons antichars, 19 half-tracks, 4 auto-mitrailleuses et 35 camions.
Mais le bataillon paie ses victoires au prix fort, car les 45 « Tigers » sont perdus, les derniers sur les bords de la seine près d’Elbeuf, le 25 Août, aucun bac disponible ne pouvant supporter les 56 tonnes des engins…

J’ajoute qu’un « panzerfuhrer » de la même unité, le S.S. Uscha Willy Fey, a détruit pendant une même journée une quinzaine de chars adverses, tout en ramenant le sien réduit à l’état d’épave dans ses lignes.
L’homme a eu encore bien d’autres aventures, notamment pendant la bataille des Ardennes.
Ces faits de guerre (lus dans Batailles et Blindés), s’ils n’étaient pas confirmés par les rapports d’époque, passeraient pour de l’affabulation ou des scénarios hollywoodiens de série B.
Il y en a qui ont la vie dure, d’autant qu’aux dernières nouvelles, âgé de 88 ans, il est toujours parmi nous…

22 avr. 2007

Kulm, 1813.

Prendre une initiative personnelle peut parfois forcer la victoire, mais aussi entraîner une catastrophe.
C’est ce qu’a pu apprendre à ses dépends le général Vandamme, pourtant officier d’expérience, à Kulm le 30 Août 1813.
Défaite par Napoléon à Dresde les 26 et 27 août 1813, l’armée autrichienne de Swartzemberg se replie sur la Bohême.
L’Empereur reste étrangement apathique (pour la petite histoire, il aurait été souffrant de l’estomac après avoir mangé de l’ail…) et laisse la bride sur le cou à ses lieutenants.
Poursuivant les Autrichiens, les soldats de Vandamme, sans soutien, se heurtent aux Russes avant d’être attaqués par derrière par les Prussiens…
La poursuite dans la vallée tirait à sa fin. Les dragons français talonnaient déjà la retraite précipitée des éléments de couverture autrichiens évacuant un village.
Dans le même temps, l’infanterie des 40ème et 79ème régiments, sûre de sa victoire, collectait sur le bord de la chaussée armes et équipements abandonnés par l’ennemi en déroute.
Il n’est pas à douter que le coup de grâce eût été porté sous peu à ces autrichiens battus, rescapés de la bataille de Dresde.

Mais sur les coteaux apparurent bientôt de fortes colonnes d’infanterie…
Chants religieux aux tonalités graves, rythmes lents des tambours, et surtout larges bannières multicolores, il devint vite clair qu'on allait avoir affaire aux russes.
Avec leur célérité habituelle mais sans précipitation, les Français commencèrent à se mettre en ordre de bataille.

A peine les premiers tirs étaient–ils échangés contre une infanterie russe non encore formée, que l’arrière garde française entendit derrière elle le roulement caractéristique d’une nombreuse cavalerie galopant sur route.
Au son des trompettes et des aboiements des officiers surgirent en effet trois régiments de cavalerie prussienne, précédant, à n’en pas douter vu leur entrain, une infanterie nombreuse.
Devant la nécessité d’enfoncer rapidement la ligne russe, avant d’être obligé de combattre le gros des prussiens, le commandement français précipitât alors ses attaques, en tentant de protéger ses arrières avec les carrés du 15ème léger et du 25ème de ligne.
Dragons des 5ème et 18ème régiments, bataillons des 40ème et 71ème d’infanterie se jetèrent avec courage mais sans réelle coordination contre les fusiliers de Narva, Smolensk, Novgorod et Tchernigorsk, placés en défense sur une colline, et appuyés par une de leurs fameuses batteries.
Malgré la mise en déroute de deux bataillons russes l’attaque fut un échec alors que, à l’arrière, après avoir résisté à la (médiocre) cavalerie prussienne et mis également en déroute deux bataillons d'infanterie, les conscrits du 25ème régiment et du 15ème légers succombèrent sous le feu des jagers et des fusiliers silésiens.
La partie tirait à sa fin.
Profitant d’un nouvel échec des uhlans et sans avoir vraiment été engagés, on peut estimer que seuls les quatre bataillons de la brigade du centre (56ème et 22ème régiments) purent s’échapper indemnes, couverts par les dragons et le sacrifice de la brigade de tête (40ème et 71ème régiments), tandis que les quatre bataillons de l’arrière (15ème léger et 25ème régiments) auraient été mis en fuite ou capturés.

Notons que, a part les Russes, toutes les fuites et déroutes ont été le fait d’unités placées trop en pointe, isolées sous le feu face à un adversaire supérieur en nombre, et sans figurine de commandement efficace à proximité…

L’empereur dira : « où je ne suis pas on ne fait que des sottises », alors que les alliés continueront à éviter de lui livrer bataille directement pour ne s’en prendre qu’à ses lieutenants, avec les résultats que l’on sait…

19 avr. 2007

Opération "Totalize", Normandie : août 1944.

Que la 1ere attaque de la journée n’ait pas apporté les résultats escomptés, il suffisait de voir les épaves fumantes de « Sherman »devant les lignes du S.S. schwere panzer abteilung 101 pour en être convaincu.



Ceci étant, et alors que les autres unités de la 2ème armored canadien brigade marquaient des points dans leur poussée vers la ville de Falaise, il n’était pas dit qu’on finirait dans cette portion du front la journée du 07 août 1944 sur une note négative. Avec un appui d’artillerie soutenu (12 pièces de 25 pdr), et des moyens antichars conséquents (quatre « Fireflies », deux « 17 pdr » tractés et deux chasseurs de chars « Achilles » également équipés du 17 pdr), on allait bien quand même avoir un minimum de résultats..
D’autant que les messages captés chez l’adversaire laissaient entendre qu’il avait des problèmes d’approvisionnement, tant en carburant qu’en munitions.

L’affaire démarra donc avec un large barrage de fumigènes pour permettre de bouger sans donner prise aux observateurs d’artillerie et autres équipes de pièces antichars ou de mortiers à l’affût.
Quand bien même auraient-ils vu le déploiement des canadiens, on ne peut en même temps engager le combat et réapprovisionner. En effet, pour ne pas lâcher ses positions, l’allemand faisait ravitailler les gros chars par une noria de « Kubelwagen » pleines à ras bord de caisses d’obus et de jerrycans, en profitant du rideau de fumigène ennemi.

Les premiers mouvements canadiens, deux sections de chars et trois sections d’infanterie plus une d’appui avec mitrailleuses et mortiers sur « Bren carrier » se firent sans problèmes.
Sortant des zones de concentration, couverts par leurs chars, les fantassins atteignaient presque un premier ensemble de fermes quand leur tomba dessus une salve de « Nebelwerfer ».


A cet effrayant tir d’interdiction succéda l’apparition d’un non moins effrayant « « Tiger », en embuscade à un carrefour.


Un mauvais test de moral suite à la perte de deux figurines et l’ensemble des fantassins reflua sur ses bases.
Les chars, ne voulant engager le combat sans infanterie firent de même, mais perdirent un des leurs sous les coups du « Tiger » en se repliant.


Profitant de l’engagement du gros des effectifs canadiens sur sa droite, le « hauptsturmfuhrer » Strajewsky fit récupérer par trois gros tracteurs un autre de ses de ses « Tiger » immobilisé au centre de sa ligne et curieusement négligé par les canons adverses.



Un début donc peu prometteur pour les hommes de Crérar; alors peut-être qu’en changeant l’axe d’attaque ?
Aussitôt dit, et demi-tour pour tous.
En laissant deux « Firefly » et les deux « Achilles » couvrir le mouvement de repli, le canadien fut bien inspiré : voyant les Sherman , Bren , Bedford , jeeps et half-tracks quitter sons secteur, le panzerfuhrer du « Tiger » victorieux voulu améliorer encore son score de la journée.
Expérimenté, l’équipage du monstre s’avança en protégeant ses œuvres vives derrière un muret.
C’était sans compter sur un des deux « Firefly » laissé en couverture.
La seconde suivant le moment où l’allemand aperçut son adversaire, l’obus de 76,2, d’une distance de 300mètres, traversait de face la plaque de 110mm de son bouclier.



Tenter sa chance à droite, une section de fantassins s’y était déjà risquée, mais l’affaire se termina en combat rapproché contre des Waffen S.S. camouflés et sur le pied de guerre.
Résultat, deux figurines de perdues et le reste prisonnier.


Avec une bonne coordination, les deux batteries de 25 pdr orientèrent leurs tirs sur le nouvel axe de progression.
Les obus commencèrent à tomber sur le bourg et les bois alentours, amputant un troisième « Tiger » de son armement auxiliaire.
L’aviation, sollicitée depuis quelque temps déjà, se mit alors de la partie.


Si un des trois « Typhoon » fut descendu par un quadruple de F.L.A.K.



Un autre, se mettant en ligne pour strafer sur le hameau servant de base arrière aux « Opel blitz» de servitude, repéra un 4ème « Tiger ».
Ce dernier étant dans l’axe, le « Typhoon » lui déchargea sa cargaison de roquettes, avec comme résultat de lui faire changer de position.
Fatale erreur ; c’était sans compter sur les « Achille » et « Fireflies » laissés en couverture, et déjà meurtriers du 1er « Tiger » : en quittant sa position camouflée, l’allemand se fit repérer…
Traversant en moins d’une seconde les 750 mètres le séparant de sa cible, l’obus de 76,2 d’un des « Achille » trouva la jointure entre deux plaques de blindage.
Les vapeurs d’essence et les munitions non encore rangées dans les casiers firent le reste…
Un P.A.K. en couverture tenta bien de punir le canadien chanceux, mais ses coups se perdirent sur le blindage frontal incliné.

L’artillerie n’ayant plus de munitions, tous les chars lourds détruits ou endommagés, la défense du bourg ne reposait plus alors, comme souvent en Normandie, que sur le courage des panzergrenadiers.
Il n’est pas à douter qu’avec leur potentiel presque intact et le soutien dont ils bénéficiaient (ainsi qu’une partie non-écourtée !.), les joueurs canadiens auraient pu marquer encore bien des points contre les deux joueurs allemands…

Le combat ne fut pas d’une grande intensité, mais quelques erreurs de mouvement devant des chars et antichars bien placés en couverture ont fait la différence.
413 points de dégâts infligés au S.S.P.Z. Abt 101 et à son infanterie de soutien contre 278 à des canadiens en attaque, leurs déboires du début de journée sont oubliés.
Les arrogants tankistes du Reich, en ce début Août 1944, luttent désormais et sur tous les fronts contre des adversaires expérimentés aux matériels plus performants, et ne doutant plus de la victoire…

11 avr. 2007

Le combat de St Cast , 10 septembre 1758.

Les ports de Saint Malo et de Brest étaient sauvés. Les troupes de Monsieur le duc d’Aiguillon venant de Nantes, pouvaient resserrer l’étau sur la force expéditionnaire anglaise. La plupart des officiers considéraient qu’ils avaient eu à faire jusque-là à des milices et autres piètres troupes ; mais les renseignements récents avaient appris au général Bligh la valeur réelle et les intentions des troupes françaises. Il semblait enfin évaluer la mauvaise posture dans laquelle il se trouvait. La décision de retraite était donc prise.



La baie par laquelle devaient évacuer les troupes était protégée par un retranchement d’environ un mètre de hauteur, réalisé en 1740 par les gardes côtes, afin de se prémunir d’un débarquement. Il allait ce-jour servir à couvrir le replis des Anglais.



Nicolas et Maurice eurent l’honneur de commander les troupes du duc d’Aiguillon ; quant à Jean-Christophe il eut la tache ardue de défendre les abords des plages et ré-embarquer le plus grand nombre possible de troupes.




Les choses se révélèrent très difficiles dés le début de la journée. En effet, le général Bligh peu enclin à rester à la tête de ses troupes, ré-embarqua avant même le début de la bataille (s’est fait au dé). Certes, cela faisait gagner à l’Anglais 15 points de victoire ; mais contraignait toute l’armée de combattre avec un malus de –1 point au moral. Le choix fut fait de mettre en mouvement vers le rivage une partie de l’armée, pendant que l’autre devait freiner toute avance ennemie.



La tache la plus difficile fut confiée à la brigade de la Garde, commandée par le général Dury, et se trouva vite isolée du reste de l’armée et dangereusement exposée à un encerclement prochain.



Mais dignes de leur rang de troupes de la Garde, les hommes tinrent bons. Les feux dirigés sur les bataillons français firent mouches à chaque fois. Il y eut un flottement certain dans l’encerclement. Deux bataillons français se retrouvèrent même entremêlés, et génèrent le déploiement d’une batterie d’artillerie lourde.

De fait, la stratégie anglaise se révélait pour l’instant payante, mais la ligne de déploiement se tendait dangereusement. Un risque de rupture des liaisons par le centre du dispositif général menaçait.


Les bataillons français se mirent en marche, prenant la direction de deux axes. L'un par le village de St Cast, l'autre le long des dunes.


Maurice arrivait sur la gauche avec une brigade légère, appuyée elle-même par une autre brigade d’infanterie de ligne faisant le tour du bosquet.




Les craintes anglaises se confirmèrent : le dispositif et le feu devenaient irréguliers, de plus en plus difficile à coordonner.D’autant que l’appui feu venant des galiotes et frégates de l’escadre étaient très aléatoires. Les erreurs de tirs entraînaient d’ailleurs des pertes dans les deux camps.


Le village de Saint Cast occupé par trois bataillons anglais, était également un « angle mort » dans l’avance des troupes françaises.


Ce point d’appui ralentissait considérablement les mouvements français; mais en contre partie, le danger était grand pour l’Anglais de voir ces troupes finirent encerclées elles-aussi.


Ordre, leur fut donc donné de se replier vers la plage. Mais sans doute un peu tard. Elles furent prises dans la nacelle française, tout comme les bataillons de la Garde. Un combat pour la vie débuta dés lors. Les Bretons étant peu préoccupés d’épargner la vie de ceux qui avaient depuis une semaine, pillé, violé, assassiné un nombre important de civils dans la région.



L’Anglais parvint non sans peine à sauver 8 bataillons, ainsi que trois généraux. Mais au prix de pertes nombreuses. Au sacrifice sans doute évitable de toute la brigade de la Garde, et d’autres bataillons qui se trouvèrent acculés au pied de la falaise. En tout, les Français prirent 8 drapeaux (correspond aux bataillons annihilés ou encerclés) ; 2 généraux et 10 points de pertes).



Au bilan c’est à une courte victoire française qu’aboutit le combat de Saint Cast :
75 points de victoire pour l’armée française.
60 points de victoire pour l’armée britannique…. Mais signalons que seule la moitié des forces britanniques purent s’échapper. A noter également, que les évènements de l’époque furent tout aussi terribles pour les Anglais qui perdirent 2500 hommes sur les 10 000 engagés. Ainsi que le chef de la Garde, sir Dury, qui fut le dernier officier à embarquer. Malheureusement sa barge fut touchée de plein fouet par un tir d’artillerie, et son corps sera retrouvé sur la grève le lendemain par les gardes côtes français.

25 mars 2007

Le pont de Primosole, Sicile 1943 - Episode 3

Les alliés anglo-américains ont réussi leur débarquement.
Comment va se dérouler la phase d’exploitation ?


Pour les italo-allemands, il faut interdire à Montgomery l’accès à la plaine de Catane, le temps d’organiser une solide ligne de défense à hauteur de l’Etna.
La défense est facilitée par les cours d’eau venant des montagnes, à l’ouest, et qui traversent la plaine pour se jeter dans la mer à 10 km au sud de Catane.
Les anglais, par un audacieux raid para, ont pris le pont de Primosole.
Cependant, les effectifs de l’axe rassemblés devant Catane ne permettent pas d’envisager une rapide percée vers Messine.
Le pont ne joue alors plus qu’un rôle de fixation des unités italo-allemandes, pendant que la décision pour les unités de la 8ème armée se cherche plus à l’ouest, en empruntant des gués ou utilisant les ponts du génie.
Voilà la situation ; mais c’était sans compter sur une réaction offensive de l’axe.

Au cours d’une précédente partie, une contre-attaque allemande avait repoussé les paras anglais jusqu’aux abords du village.
Pensant les allemands au bout de leur effort, le commandement britannique, mal informé par des rapports incomplets*, ne prit pas les mesures adéquates pour renforcer les positions paras autour du pont.

En juillet 1943 la suprématie aérienne alliée en Méditerranée était réelle, mais n’empêchait pas la Luftwaffe et la Régia Aéronautica de lancer des raids audacieux.
Déloger des paras d’un village n’est pas une mince affaire, surtout quand l’artillerie, prise à partie par la chasse alliée, manquant de munitions et empêtrée sur des chemins de chèvres, ne peut soutenir l’attaque.
Alors le soutien serait apporté par l’aviation ; jugeons-en :
9 appareils de chasse italiens, MC 205 « Vueltro », MC 202 « Folgore », MC 200 « Saetta » et autres Fiat G 55, soutenant 3 JU 88 et 4 ME 110 pour ramollir les défenses de l’anglais.
Le mot « coopération » n’a semble t-il pas le même sens entre aviateurs allemands et italiens.
Les JU 88 ont pu s’en rendre compte en voyant repartir vers la Calabre, peu avant leur passage sur le village, la moitié de leur escorte italienne… :lol:
Les P40 et P38 américains furent aussi de la partie, mais curieusement, malgré la présence de pilotes de grande classe et leur supériorité numérique, les italo-allemands jouèrent la prudence et l’économie en regagnant rapidement leurs bases une fois leur mission d’escorte et de bombardement achevée.
Les aviateurs américains ne les inquiétèrent pas, trop heureux de s’en tirer à moindre frais. :P
Deux appareils de chaque camp furent quand même endommagés en combats aériens.
La D.C.A. anglaise ne fut pas efficace , car trop peu nombreuse.

Le soutien terrestre des troupes d’assaut allemandes se limitait à deux obusiers lourds de 150 mm, 3 PZ II, 3 automitrailleuses, et quelques mortiers.
Jugeant mal les positions adverses, les petits chars allemands vinrent butter sur des positions de D.C.A. et d’infanterie, où deux d’entre eux furent détruits.
Les obusiers furent dès le début engagés en combat direct contre un canon Bofors, perdant et du temps et l’un d’entre eux, avant que le rescapé ne puisse être utilisé dans sa mission de soutien.
Les abords du village furent le théâtre des affrontements les plus violents, entre les troupes d’assaut allemandes appuyées par leurs automitrailleuses, et les paras anglais retranchés dans les maisons, dont le point de résistance principal était une belle église du XIIème siècle… :)
La résistance des « Red Devils » semblait solide, mais un raid aérien particulièrement réussi, quelques coups heureux de 150mm et de « panzerchreck » les firent finalement craquer.
Abandonnant le village, les rescapés du bataillon emportèrent la plupart de leurs blessés, les quelques défenseurs survivants de l’église se sacrifiant pour couvrir la retraite de leurs camarades ; bien dans l’esprit para…

La plaine de Catane n’est décidément pas accessible dans l’immédiat.
La 8ème armée est bloquée; elle ne passera pas plus ici que quelques dizaines de kilomètres plus à l’ouest.
Montgomery doit fulminer de savoir que son rival Patton s’offre dans le même temps une promenade militaire à l’ouest de l’île avec sa 7ème armée, libérant Enna, Caltanissetta, avant de marcher sur Palerme.


* il est courant que les unités d’élite minimisent leurs difficultés, tant leur certitude est grande de pouvoir les résoudre par leurs propres moyens.