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4 nov. 2007

Commancheros

Nous sommes en Arizona ou au Nouveau Mexique dans les années 1865/1870. Les « commancheros », d’après le fameux western de la fin des années 50, avec John Wayne dans le rôle principal, ce sont des trafiquants d’armes et d’alcool qui fricotent avec les indiens rebelles.
« Dans des territoires sous ma responsabilité, c’est intolérable ! » a décrété le général Crook.

Tout était en place, ou presque ; la mesa était pratiquement investie par les hommes du shérif Lowell et les soldats du capitaine Kruger.

Ne se doutant pas du danger, apaches et « commancheros » palabraient durement, mais sans hâte, pour trouver un accord final sur les « échanges » en cours : eau de vie, nourriture, vêtements et surtout fusils et munitions pour les apaches, contre bijoux, objets de valeur et dollars, tout cela fruit de rapines, pour les « outlaws ».
Quelques malheureux otages étaient également le sujet des tractations les plus difficiles.

Connaissant ses hommes, Kruger estimait à encore ¼ d’heure le temps nécessaire à ses 3ème et 4ème pelotons pour contourner les pitons rocheux à l’ouest de la mesa; tuniques bleues et mercenaires boucleraient ainsi la plupart des défilés d’accès au canion.
Ensuite, il n’y aurait plus qu’à faire la moisson.
Mais voilà ; de peur que leur proie ne s‘échappe, n’ayant pas compris la « savante manœuvre » de la cavalerie, les hommes du shérif, à la vue du dénommé « Pépé » et de ses sbires représentant réunis une prime de plus de 5000 dollars, foncèrent dans le tas sans attendre le signal convenu.
Au même moment, les veilleurs laissés par « Pépé » en haut des collines, sonnèrent l’alarme à coups de fusil.
Tout se précipita.
Indiens et mexicains sautèrent à cheval, « Pépé » prenant même les rênes du chariot d’armes, tandis que les apaches s’emparaient du chariot de vivres.

Chacun allait s’enfuir de son côté, quand les apaches, se ravisant, voulurent aussi récupérer le chariot d’armes.
Après avoir massacré un des «desperados», il furent bien prêts d’y parvenir.
« Pépé » était déjà dans la ligne de mire à courte portée d’un apache, quand un coup de feu tua net le cheval de ce dernier.

Une courte poursuite s’engagea alors entre apaches et mexicains, mais talonnés par les hommes de Lowell et de Kruger, chacun des deux partis tenta sa chance de son côté.

S’ensuivit alors un galop de chevaux et de chariots dans la poussière entre les collines et les ravins, évitant rochers et cactus, le tout ponctué de cris et de coups de feu.
Menant son attelage de main de maître (pas d’essieu ni de roue cassés), « Pépé », malgré la perte de tous ses hommes tués, capturés ou en fuite, réussi à échapper aux 3ème et 4ème pelotons de Kruger tout juste rentrés sur la table.

Les apaches, traqués n’ont pas eu la même chance.

Seul quatre d’entre eux, après s’être facilement débarrassés de deux des sbires de Lowell au moment même où ces derniers leur tombaient dessus, purent prendre la fuite.

« Avec mon chariot d’armes, l’argent et les bijoux des indiens, j’ai de quoi me refaire, sans compter qu’il n’y a rien à partager ! » se réjouit alors « Pépé ».
C’est sans compter sur la pugnacité, du shérif Lowell.

La colonne de poussière soulevée par le chariot en fuite est repérable à grande distance, et les traces laissées par les roues du véhicule lourdement chargé sont faciles à suivre.
A moins de trouver une piste sur des rochers, « Pépé » n’est pas tiré d’affaire, car déjà, après avoir regroupé les prisonniers et libéré les otages, les adjoints de Lowell et les soldats se lancent à sa poursuite

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