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21 oct. 2007

Moguilev, juin 1944.

22juin 1944, l'armée rouge se lance à l'assaut du groupe d'armée centre "Mitte".
Le 3ème front de Bielorussie a vu les attaques de la 11ème armée de la garde échouer contre les positions de la solide "78 ème Sturmdivision" (division d'assaut).
Portant ses efforts plus au nord, c'est contre la 256ème division que le maréchal Tcherniakhovski espère obtenir une percée pour atteindre l'autoroute Minsk-Smolensk...


Dans le manuel d’instruction d’un officier subalterne, on peut lire au chapitre sur le combat offensif les quelques principes de base suivants :
1) Masquer au mieux ses propres zones de concentration.
2) Reconnaître les positions défensives ennemies et leur importance.
3) Y infiltrer avant l’assaut principal des groupes de choc et de destruction.
4) Planifier de courtes mais violentes préparations d’artillerie, ou de mortier selon les disponibilités, pour « ramollir » et désorganiser les défenses adverses.
5) Frapper ensuite vite et fort.
6) Utiliser ses éléments les moins mobiles pour assurer la couverture de ses flancs.

Alors que pouvait faire le bataillon du commandant Mikhail Vorobiev, de la 31ème armée, et que s’est-il passé ?
En comparant les 6 principes précédents, détaillons la situation avant et pendant l’attaque:

1) Aucun appareil allemand ne pouvait approcher et reconnaître la ligne de front, à cause de l'omniprésente aviation soviétique ; les zones de concentration étaient des bois, denses et abondants en Bielorussie.
2) Les réseaux de tranchées allemandes étaient pour la plupart déjà localisés par les « Yak » et « Lagg » de la 1ère armée aérienne du général Gromov.
3) Bien que la règle permette des infiltrations en début de partie, aucune n’a été tentée.
4) Les mortiers de 120 de bataillon n’ont pas été utilisés en préparation contre les positions adverses à atteindre ; résultat: PAK, canons d’infanterie, M.M.G. et F.L.A.K. ont eu le beau rôle pour casser l’élan de l’infanterie rouge.
5) Une compagnie de « Frontoviki » est restée l’arme au pied, n’intervenant qu’en milieu de partie, alors que sa puissance de feu aurait été utile pour soutenir ou relayer les unités de tête au premier contact.
6) Les mortiers de 82 mm n’ont pas eu un placement très heureux ; seules les Maxim et autres DSHK ont assuré efficacement leur rôle de soutien et de couverture.


Alors les défenses de la 256ème division d’infanterie seront bien sûr percées (opération "Bagration"), mais en tout cas pas dans ce secteur.
Vorobiev a t-il eu un excès de confiance, avait-il les compétences pour ce type de commandement ? n’a t-il pas été exagérément influencé par le camarade commissaire politique Andreii Nesterenko, ce dernier privilégiant le courage aux subtilités tactiques ?


L’armée rouge de 1944, en pleine offensive, et après les pertes terribles des premières années de guerre, fusille ou déporte moins souvent ses officiers jugés incapables, mais il n’est pas à douter que le camarade Vorobiev ne commandera plus en première ligne…

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