Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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24 nov. 2008

Le kolkhoze n°77, juillet 1944.

Début Juillet 1944, dans la région de Bobruisk.
Le front allemand a éclaté, et n'est plus constitué que d'une succéssion de poches qui cherchent à se replier.
Quelques renforts leur sont dépêchées, alors que les soviétiques, maintenant un peu en bout de course, ont des problèmes de regroupement et de logistique...
Le kolkhoze n° 77 était une base arrière de la 9ème armée.

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Son occupation se justifiait notamment par la nécessité de contrôler les accès au pont sur la rivière Molchad, et d’y orienter les convois des unités de
combat ou du train entre la ligne de front et la gare de Baranovitchi .
Les effectifs de sa garnison, gendarmes, techniques et administratifs, étaient de la taille d’une faible compagnie, sous le commandement du hauptmann Spontz.

 

L’ambiance relativement calme, seulement ponctuée par le passage de convois, allait s’en trouver changée en ce début juillet 1944 suite à l’avance de l’armée rouge.


Des débris d’unités, des rames de camions chargés de blessés, d’auxiliaires, d’amoncellement de bric-à-brac de toutes sorte, des soldats à pied en loques, parfois sans armes, l’ensemble se pressant pour passer le pont, avec en fond sonore le grondement crescendo du canon, tout cela pour traduire une rapide dégradation de la situation sur le front.


Spontz était peu enthousiaste à l’idée de se retrouver avec ses cuistots secrétaires et autres mécaniciens en première ligne.
Les mains dans le dos, faisant les cent pas dans le bureau de son adjoint des transmissions le feldwebel Cavallo, le responsable du 77 attendait une réponse positive à sa demande d’abandonner le kolkhoze et de faire sauter le pont, une fois les dernières unités en retraite passées.
Convaincu que l’état major irait dans son sens, il avait déjà donné des ordres de préparatifs et réquisitionné des camions de passage.


Le message de retour lui parvint peut de temps après, sans équivoque :
« Tenir sans esprit de recul, des renforts de la 12ème Pz division vous arrivent ».
Une fois remis de leur surprise et leur colère retombée, Spontz et Cavallo se répartirent rapidement les tâches pour tenter de monter une défense cohérente.
Peu de temps après, un jeune officier de la luftwaffe se présentait au bureau en claironnant :
« La section F.L.A.K. de renfort à vos ordres !...».

« On a pas vu pareille victoire depuis Stalingrad !... ».
S’essuyant d’un grand revers de manches après la dernière bouchée de sa boîte de ration américaine, le major Vladimir Dimitrievitch Jessiouk, commandant un des bataillons de la 48ème armée jeta la conserve dans le feu de camp et afficha un large sourire.
« Oui Volodia, mais je trouve que les compagnies Totov et Leflonov se sont trop éloignées !... » objecta le politrouk Kaliev.
Jessiouk repoussa la remarque d’un geste de la main :« On pouvait pas laisser tous ces facistes s’échapper, fallait bien leur donner la chasse ! As-tu vu tous ces prisonniers qu’on a envoyés à l’arrière ? de toute façon Totov et Leflonov savent qu’on se retrouvera demain à hauteur du kolkhoze ; maintenant je dors 2 heures !... » .

Pour l’escadron Von Lothar, la retraite a été difficile ; jugeons-en :
En 48 heures, la moitié de l’effectif monté disparu, et 3 des 8 automitrailleuses en dotation détruites ou abandonnées, plus de camions, le tout sous les coups des partisans ou des V.V.S.
Mais finalement, les restes de l’escadron dit "de sécurité" n° 15 se trouva être à la tombée de la nuit en vue du pont enjambant la Molchad.
Cependant, 15 mois ininterrompus de lutte contre les « terroristes » avaient rendu les cavaliers prudents : on attendrait le petit jour pour traverser les 2 kms de glacis menant au kolkhoze, et d’ici là les retardataires auraient rejoint.


Et pour finir de planter le décor, il faut évoquer l’épopée de l’oberst Vattiling, officier d’artillerie sans canons qui, retraitant depuis une semaine le long de la Molchad avec les éléments épars de plusieurs divisions, fantassins, artilleurs, sapeurs…, récupérant en cours de route des isolés, n’hésitait pas à faire le coup de feu comme un simple grenadier quand les groupes d’éclaireurs soviétiques le talonnant devenaient trop pressants.
Lui aussi ressentit une bouffée de soulagement en vue des lignes allemandes.


Au petit matin, un groupe de trois Pe 2 apparu dans le ciel.
Volant à 2500 mètres d’altitude, ils lâchèrent leur cargaison directement sur le pont malgré une sévère opposition de F.L.A.K.
Une fois la fumée dissipée et les avions partis, le constat fut net :
Plus de pont !... sans compter quelques camions.




 Sans s’être concertés au préalable, et comme si chacun d’eux attendait ce signal, Vattiling et Von Lothar se mirent en mouvement pour se retrouver en contact visuel.
Scindant leur unité en trois, les cavaliers allemands se déployèrent aux lisières des bois tandis que leurs SDKFZ 221 et 222 allaient prêter main-forte à leurs camarades piétons.



Ces derniers étaient suivis de près, et même précédés par des tireurs d’élite les traquant de l’autre côté de la rivière. Quelques tirs bien ajustés bloquèrent la mise en batterie de plusieurs pièces d’artillerie, au moment où déboulaient sur table les premiers éléments du major Jessiouk.
La curée fut évitée par l’intervention des cavaliers démontés et des automitrailleuses, qui bien que déclassées en 1944 firent preuve de leur efficacité *.


Malgré leurs canons antichar et leurs mortiers, les soviétiques furent stoppés et même repoussés, à la déconvenue de Jessiouk.


Son arrivée sur la table lui permit cependant de renouer contact avec ses deux « compagnies perdues », lesquelles avaient déjà engagé leurs sections de mortiers contre les regroupements allemands.

La présence de l’unité de F.L.A.K. en soutien du kolkhoze, dotée en plus de ses pièces d’un bon matériel de transmissions, permit aux allemands d’avoir un facteur d’initiative supérieur à celui des unités d’origine, facilitant l’entrée sur table d’une section du génie, d’un peloton de JG PZ IV et de l’échelon d’observation (D.L.O.) d’une batterie de « Wespe ».


Les soldats des compagnies Leflonov et Totov, rongeant leur frein, partirent enfin à l’assaut du kolkhoze sans soutien terrestre, mais encouragés par l’apparition d’un groupe de LAGG 7.
Prenant la route principale comme axe d’attaque, le premier appareil amorçait déjà sa descente, prêt à vider ses chargeurs contre la multitude de cibles s’offrant à lui.



 Les gerbes de traçantes d’un quadruple 20 mm bien positionné, grêlant sur son habitacle, furent la dernière vision du pilote, dont l’avion explosa en vol.


Les trois autres LAGG n’insistèrent pas.
L’assaut sur les premières baraques du kolkhoze, d’abord laborieux, finit par aboutir, appuyé par des « Stuart » et des T70 saturant les façades plâtreuses d’obus et de rafales de mitrailleuses.





A terme cependant, sans réserves et avec un soutien de S.U.76 et S.U.122 tardant à venir, la progression soviétique se serait essoufflée, sans pouvoir parvenir jusqu‘au pont, avant de subir l’inévitable contre-attaque des hommes de Vattiling, maintenant dans les lignes allemandes et soutenus par l’artillerie et les « panzerjagers »…

Ce répit laissera le temps à la section du génie de réparer le pont, avant de le faire sauter une fois passé le dernier soldat allemand encore présent sur la table.
Les pièces de F.L.A.K., couvrant la retraite seront sans doute sabordées, mais l’encerclement a été évité…

*J’ai oublié les jets de sauvegarde contre les tirs des automitrailleuses.
Le résultat aurait été le même, un repli, mais avec moins de pertes.

5 nov. 2008

Ticonderoga, juillet 1758.

En ce 8 juillet 1758, James Abercromby -général en chef de l’armée britannique-, est persuadé d’une chose : aujourd’hui sera son jour de gloire ! A la tête de ces six brigades, il aura tôt fait de culbuter les faibles défenses françaises du marquis de Montcalm. Son ingénieur en chef -le lieutenant Clerk-, a bien repéré la veille, les retranchements ennemis qui lui semblent prenables par une attaque frontale. L’Anglais veut remotiver ses troupes déjà moralement battues, à cause de la mort de Lord Howe à Bernetz Brook le 6 juillet. Il lui faut une victoire rapide et glorieuse sur le marquis de Montcalm!

- La plaine de Ticonderoga -
- L'état-major du marquis de Montcalm -
A 9h du matin, le général britannique forme ses troupes pour la bataille, se déployant dans la plaine en deux lignes continues. Sur sa gauche, les régiments provinciaux, composés d’unités d’excellente milice, avancent impeccablement alignés, au son des fifres et des tambours. Abercromby peut compter sans crainte sur ces colons américains. Sur son centre et sa droite, se sont déployées les trois brigades britanniques : le fer de lance de son armée ! L’objectif principal est l’angle du dispositif français, constitué d’une redoute accrochée à un promontoire dont le relief et le peu d’espace, rendent l’ensemble imposant. Les tuniques rouges, dans une parfaite coordination, avancent lentement vers l’ennemi. La deuxième ligne de soutien est déployée en colonnes par bataillon, ce qui rend le mouvement plus lent (la coordination de l’ensemble étant plus ardue) ; mais anticipe les prochaines charges en colonnes d’attaque. En effet, Abercromby a vite déchanté, en débouchant devant le retranchement français. D’abord, parce que les levées de terre sont additionnées à une ligne d’abattis, dont les feuillages camouflent la grande majorité des troupes de Montcalm.

- La double ligne de bataille britannique -
- Sur la gauche, les régiments provinciaux -
- Sur la droite, les régiments britanniques -
- Au centre, d’autres régiments britanniques -
A 10h00,sur la gauche du dispositif anglais, la brigade provisoire de Frédéric Haldimand, constituée des Rogers’ rangers, du 42th Highlanders, du 80th Light et d’un bataillon de Grenadiers, progresse en deux colonnes de marche dans la forêt. Son objectif est double : débusquer si nécessaire des troupes légères françaises qui seraient embusquées en avant des lignes de défense, et fixer le flanc droit de l’armée franco-canadienne.

- Les lignes de défenses vues de la forêt -
A 11h00, revenant prudemment, le ranger Peterson vient rendre compte à son officier supérieur, que des indiens Hurons progressent sur leur droite, à une distance de 200 yards ( ≈ 250 mètres). La colonne stoppe immédiatement, dans un silence pesant. Haldimand ordonne à ses Rangers et aux Highlanders de se déployer en tirailleurs et de débusquer les sauvages. Quant aux Lights et aux Grenadiers, ils doivent poursuivre en avant. De leur côté, les Français à la même heure, ont déjà largement eu le temps de localiser les menaces et les points faibles des forces britanniques. La brigade du commandant Bourlamarque, en réserve à l’arrière des lignes, est rapidement sollicitée par le général en chef à distance de commandement ; et entame un mouvement en colonne de marche vers le centre dégarni d’effectifs. A gauche, les hommes des brigades Bougainville et St Pern, tout drapeaux levés, portent leurs fusils à l’épaule. Les sous-officiers et les anspessades (bas officier d'infanterie, au-dessous du caporal) hurlent leurs ordres au son des tambours. En face, les unités britanniques ont débouché sur la ligne de crête, accompagnées de batteries légères de 6 livres. La situation est dangereuse, et les nerfs des hommes sont mis à rude épreuve, sous le feu incessant de trois barges tirant au mortier depuis la rivière La Chute. Ces derniers tirent à boulets rouges sur le flanc du 1er bataillon du régiment Auvergne. Leur trajectoire oblique finissant au milieu des rangs français. Le soldat Paul Louis voit ainsi deux camarades à sa gauche, pulvérisés par les éclats d’un boulet qui a rebondi au pied de l’un et a emporté la moitié du corps de l’autre. Le jeune Auvergnin, se sentant partir à la renverse, est tout juste retenu par un vieux soldat de 38 ans qui, d’un sourire édenté, lui assène un violent coup à l’épaule : « Alors fiston, y-t’plait toujours autant ce foutu Nouveau monde ? »

- La brigade Bourlamaque, à l’arrière des lignes -
- La brigade de Lévis, derrière le parapet et des abattis -
- Les brigades Bougainville et St Pern -

- Les barges tirant au mortier sur le flanc de la ligne française -
A 11h30, l’enthousiasme et le calme reviennent malgré tout, à l’écoute du bruit sourd qui provient de Fort Carillon, et qui se traduit quelques secondes plus tard par une barge pulvérisée sur les trois présentes. Cela calmera l’ardeur britannique. Dans les bois, les indiens Hurons ont eux-aussi depuis plus d’une heure, repéré les Anglais. Le chef Kondiaronk discute dans un français approximatif avec Pierre Michel, chef canadien des coureurs des bois. Il lui affirme avoir envoyé au vieux sage ( major-général Montcalm), un messager pour faire état de la situation. Celui-ci ayant bien signalé la présence des tuniques rouges et des rangers. Il les connaît bien ceux-là, par leur réputation de scalpeurs au service de la couronne. En revanche, il parle d’unités de femmes, étrangement vétues (les Highlanders) et qui précèdent les Anglais. Le chef Huron prend alors une décision audacieuse, mais au combien hasardeuse. En effet, dans la plaine, les troupes britanniques sont entrain de grimper la pente douce vers la colline tenue par les bataillons français. Et l’occasion est trop belle d’envoyer ses braves à l’assaut, et ceci dans le dos des Anglais. Le risque est que ceux-ci ne parviennent à temps à former une ligne en double-faces ( cf : http://www.nicofig.fr/spip.php?article260 , p 5) Avec un hurlement strident, les Hurons sortent du bois et se ruent sur l’arrière des Anglais. Pour le brigadier Donaldson, l’heure de vérité est arrivée. Il doit galvaniser ses hommes, pour que le bataillon opère ce mouvement nécessaire, mais au combien délicat. Pour augmenter les chances de réussite, il prend directement le commandement à la tête de l’unité. Le lancé du dé laisse tous les joueurs anglais perplexes. (En effet, le brigadier a en Angleterre, la réputation tenace d’être un piètre lanceur de dés …). A la surprise générale, c’est pourtant gagné ! La manœuvre est un succès. Les Hurons sont contraints de stopper leur charge ; et ne peuvent dés-lors que asséner à l’ennemi des coups de feux rageurs (à 6 cm au plus de l’ennemi). Malheureusement, une balle atteint en plein front l’infortuné officier anglais. Ses propres hommes le voient s’effondrer de sa monture, et expirer en quelques instants. La brigade est dés-lors affublée d’un –1 point de moral, jusqu’à l’arrivée prochaine d’un subalterne. (Ce qui prendra ici, deux tours de jeu complets.)

- Fort Carillon -
- Une barge pulvérisée sur les trois présentes -
- L’attaque des Hurons n’aboutit pas totalement ; 
les Américains étant parvenus à former 
une ligne à double-faces -
Il est près de 12h00, et les Hurons exultent face à cette perte ennemie. Le Chevalier de Rocdam qui a chargé avec eux, a le plus grand mal à les réorganiser. A peine les indiens replient-ils, qu’ils voient surgir des bois, les Rangers et les Highlanders en tirailleurs, écrasant la faible unité des coureurs des bois. Kondiaronk se retourne, et aperçoit l’officier s’enfuir à toute jambe au beau milieu des guerriers hurons en débandade. Le piège s’est refermé sur eux. Les indiens s’effondrent tout autour de lui, pris sous le feu des lignes anglaises sur leur dos et en avant. Il n’y a plus d’échappatoire possible. Il voit ses braves se précipiter vers les Anglais … mais pour se rendre. Certains sont achevés à coups de crosse, avant que les officiers ulcérés, ne donnent l’ordre à leurs hommes de cesser ce massacre. C’en est fini des Hurons.

- Les coureurs des bois sont fauchés par les Rogers’ Rangers
et les Highlanders en tirailleurs
A 12h30, tout le long des retranchements et des abattis, le feu français redouble de plus belle. Les Britanniques, malgré le nombre, éprouvent les plus grandes difficultés à rendre coup pour coup dans ce duel de feu. Les hommes s’effondrent, touchés de plein fouet. Alors que les Français, retranchés derrière leurs positions, souffrent bien moins des tirs pourtant réputés efficaces des Anglais. Le moral de certains officiers britanniques commence à chanceler alors, pestant contre le choix des positions de départ.. Albercromby n’aurait-il pas été trop présomptueux en ayant changé sa tactique, par cet étalement des troupes le long de tout le dispositif ennemi ? Autour de la redoute, les réserves sont attendues avec angoisse. Le commandant Lawrence pris d’une panique soudaine, semble lâcher prise. Il faut toute la volonté de ses compagnons, pour lui redonner courage. Sa rage n’en n’est que plus grande : « Ces bouffeurs de grenouilles vont payer chers le sang versé ! » La deuxième ligne de soutien, est enfin prête à l’assaut. Les colonnes d’attaque, constituées chacune de deux bataillons en colonne, montent à l’assaut dans une frénésie générale, aux cris de «Vive le roi » et « Pour Howe ». Il faut tenir face au tir de riposte …. Puis tenir au moral …. Puis encore tenir dans la mêlée.

- Les Britanniques éprouvent les plus grandes difficultés
à rendre coup pour coup dans ce duel de feu
-
- Les colonnes d’attaque montent à l’assaut dans une frénésie générale -
A 13h00, C’est fait ! La ligne française est brisée à gauche. Plusieurs régiments replient, désorganisés voire en désordre. Les abattis, puis la redoute sont pris. Le flanc gauche français est ainsi largement entamé. Alors qu’au centre et à droite, les hommes continuent à tirer quasiment à bout portant. Les pertes s’additionnent de part et d’autre ; et tout va donc se jouer au moral. De l’attaquant ou du défenseur, qui va flancher le premier ? Toutes les réserves anglaises ont été jetées dans la bataille ; alors que du côté français, la brigade de Boulamarque avec ses 5 bataillons, est encore indemne.(Un dernier est resté en arrière, dans des tranchées) Elle constitue un renfort appréciable soit au centre, où les Français tiennent encore solidement ; soit en deuxième ligne, si le choix français était de lâcher ses positions et de reformer une nouvelle ligne de défense plus en arrière. Les Anglais devant pousser jusque-là, avec des bataillons en ligne, désorganisés par le passage des abattis et des levées de terre. Le grand danger vient du côté droit du dispositif général. En fait, c’est un boulevard qui est ouvert aux troupes de Haldimand qui sortent avec une seule perte des combats en lisière de forêt.
- Au centre et à droite, les hommes continuent à tirer
quasiment à bout portant
- C’est fait ! La ligne française est brisée à gauche -
La partie s’achève ainsi à 13h30 (10ème tour de jeu) sur une incertitude générale. Cependant, un premier bilan peut être fait :

Points de victoire:

Les Anglais: (à l'attaque)
- redoute G prise: 10 points
- pertes ennemies infligées: 10 points (23 pertes; 5 points par tranche de 10 pertes)
- général ennemi tué ou capturé: 5 points
- unité ennemie en débandade, suite au seuil de pertes
tolérées dépassé, et retirée de la table= 1: 2 points
total: 27 points victoire

Les Français: (en défense)
- redoute F gardée: 10 points
- pertes ennemies infligées: 15 points (37 pertes; 5 points par tranche de 10 pertes)
- général ennemi tué ou capturé: 5 points
- batterie ennemie détruite= 1: 5 points
- unité ennemie en débandade, suite au seuil de pertes
tolérées dépassé, et retirée de la table= 1: 2 points
total: 37 points victoire

Bilan : C'est donc sur une légère supériorité aux points pour les Français que s'achève cette partie. Mais la situation sur le terrain est difficile pour les armées de Louis XV. Le rapport des pertes n'est même pas de 1 pour 1,5 .. Ce qui, pour une armée à l'attaque, est courant. Bref, on est plutôt sur un équilibre de part et d'autre. Avec un avantage sur le terrain aux Anglais, qui étaient entrain de déborder sur les deux flancs. En revanche, au centre, la ligne des tuniques rouges a bien souffert, et tout était encore à faire.