Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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26 févr. 2015

Massacre à Adisson city, 1929


Chicago est à feu et à sang.
Le 14 février 1929 - journée des amoureux - a lieu le massacre le plus retentissant du moment : 7 membres du gang irlandais de Bugs Moran, rival d'Al Capone, sont froidement exécutés.
Plus rien dés-lors ne peut arrêter le mafieux d'origine sicilienne dans sa conquête pour le monopole de l'alcool au nord des États-Unis.


Mais ce règlement de compte a choqué l'opinion publique, et rendu nerveuses les forces de police de la ville - corrompues jusqu'à la moelle - qui pour faire bonne mesure face au FBI de Hoover, ont décidé de boucler la frontière avec le Canada.
Or, ce n'est pas aux vieux singes que l'on va apprendre à faire la grimace. Les malfrats ont une autre frontière grande ouverte : Le Texas, qui est alors connu comme une plaque-tournante importante du trafic d'alcool venant du Mexique. Tout peut y être acheté, jusqu'aux jeunes prostitués que l'on ramène à Chicago.
C'est là que l'on retrouve un convois secret qui devra se faufiler entre les mailles du filet Fédéral et de la police locale.

Il faudra également compter sur une petite bande tout juste constituée, et qui fera parler d'elle plus tard, voyant là aussi le moyen simple de détourner quelques tonneaux de mauvais whisky, dont raffolent les bouseux texans.

- Les deux tables de jeu :
La première, une zone désertique où les deux bandes de malfrats doivent faire leur jonction.
La seconde, la petite ville texane d’Addison, en pleine expansion. Dans le style classique de ces nouvelles villes des années 20 et 30’s, au nouveau tracé orthogonal, faites pour l’automobile.
Une petite gare de déchargement le long d’une voie unique. Un bien bel endroit pour un traquenard !





- En plein désert, une petite ferme isolée est le lieu de rendez-vous des deux bandes de gangsters. Les hommes de Chicago doivent y retrouver la bande de Bonnie Parker et Clyde Barrow, un couple de délinquants texans qui ont des ambitions plus grandes.




 

 L’atmosphère est tendue, mais le chargement d’alcool mexicain se déroule sans incident. Et l’on se met d’accord sur le parcours à suivre. Un premier convoi fera un détour par la gare de la petite bourgade où deux hommes de Barrow les y attendent pour changer de véhicule.
Le jeune couple et leurs sbires quant à eux, devant traverser la ville, le plus discrètement possible, au cas où les cops du coin ne soient méfiants. En réalité, les deux texans comptent bien fausser compagnie aux Hommes de Chicago, et revendre la cargaison pour leur propre compte.




- Le deux convois finissent par prendre la direction de la petite ville. Les hommes sont tendus et sur le qui-vive.


- Malheureusement pour eux, des fuites ont eu lieu à Chicago, et les Fédéraux sont sur l’affaire. Ils sont sur les dents depuis des semaines, et ont intercepté des informations sur le passage d’alcool frelaté dans le coin. Appuyés par la police locale, ils comptent bien refermer la nasse sur ces petites frappes.
Le problème : c’est que l’on n’est nullement dans une ville fantôme. Après le massacre du 14 février, il ne serait pas bon de voir la presse faire les choux gras sur une fusillade qui aurait mal finie. Il va falloir être prudent, et ne pas tirer à la mitraillette à tout va. Mais peuvent-ils faire confiance aux cowboys du coin ?



Les véhicules des particuliers ne sont pas toujours de la première fraicheur …



- La police et les fédéraux tentent de se déployer et se positionner le plus vite possible, et sans éveiller la peur de leurs concitoyens.

 


- Au même moment dans le secteur de la gare d’Addison, deux hommes de Bonnie et Clyde attendent en se faisant discrets, l’arrivée des mafieux italiens.  Mais peuvent-ils vraiment leur faire confiance ? Clyde est très ambitieux, pensent-ils. Cela ne sent pas très bon, de vouloir truander des tueurs professionnels. Est-ce que tout cela ne va pas mal finir ?


- Les rues se remplissent peu à peu de policiers et de fédéraux qui se positionnent dans les angles des immeubles, où même pour certains sur les toits qui dominent les lieux. Les habitants ne semblent pas troublés par toute cette agitation. Tout se passe donc bien, pour l’instant tout au moins.



Même si certains policeman sont occupés par du travail de petite besogne, comme cette épouse esseulée qui est fatiguée de retrouver régulièrement ce qui lui sert d’époux, ivre mort !


- A la gare, les deux hommes de Clyde voient enfin arriver l’un des convois attendus. Mais l’atmosphère est plus que tendue. Tout ne semble pas s’être passé comme prévu. Le couple diabolique s’est en effet fait la malle, en abattant l’un des mafieux italo-américains.  (Pas de photos de l’exécution et de la fuite, sorry)
Cela ne vaut vraiment pas la peine de mourir pour si peu ! Les deux hommes déguerpissent le plus vite possible devant les hommes de Chicago, armés de mitraillette et prêts à abattre quiconque leur barrerait la route.


- Une patrouille constituée de fédéraux et de policiers locaux, a remarqué ces mouvements autour de la gare. Méfiants, ils se rapprochent, longeant les immeubles qui donnent sur un terrain vague – espace dégagé propice à une embuscade.


- L’un des italo-américains posté à l’angle d’un des murs de la gare, aperçoit ces sales flics qui  viennent montrer leur truffe. Sans attendre quelque ordre que ce soit de son chef de groupe, il ouvre le feu sur les policiers. La fusillade endiablée dure plusieurs minutes. Un policier sera blessé, mais pourra néanmoins se protéger derrière une palissade. (Pas de photos des échanges de coups de feu, sorry)



- Ces coups de feu s’entendent dans les rues les plus proches. Les policiers comprennent que la partie a déjà commencé. C’est à ce moment-là que Bonnie et Clyde arrive dans la rue principale où les forces de l’ordre sont en train de faire leur jonction pour aller aider leurs collègues.
Un badaud, un peu affolé, vient interroger un policier en plein milieu de la rue lorsque le véhicule des texans entre en ville.


Très vite se sont les premiers échanges de tirs, qui augmentent rapidement, et toute la rue est prise de panique ; alors que fédéraux et policiers vident leurs chargeurs sur la berline. La petite bande réplique comme elle peut.
Les premières victimes s’effondrent, comme ce policeman qui n’a même pas le temps de porter la main à son revolver, recevant un tir de fusil à pompe à courte portée. Le résultat n’est pas très beau …


Le chauffeur du véhicule est touché à plusieurs reprises, et s’effondre.  Stoppant net, son pied écrasant le frein du bolide. En plein milieu de la rue, ils n’ont aucune chance. Clyde est également mortellement touché ; alors que Bonnie tente de se cacher à l’arrière de l’auto.  Les feux se poursuivent, le moteur fumant, ce n’est plus qu’une carcasse trouée par plusieurs centaines de balles. A l’intérieur, la jeune femme gît dans son sang.



Du côté de la gare, les policiers se sont repliés par une puissance de feu trop grande. Ce qui laisse le temps nécessaire pour les gangsters de Chicago de se faire la malle … mais sans la marchandise abandonnée.

9 févr. 2015

Raid sur Biloba-Prime

« Attention.
Paré à émerger.
Trois…Deux…Un…Emergence »


L’escadre rapide formant l’avant-garde de la IIIe Flotte des Forces de Défense Coloniales (FDC) surgit du tunnel de saut PRL pour se matérialiser au seuil du portail de transit, à la lisière extérieure du système stellaire Biloba-Prime, préfecture impériale du 5e Cadran.


Deux croiseurs de bataille de la classe Indomptable (l’Invincible et l’Inflexible) escortés chacun de deux frégates de classe Félin ainsi que deux demi-flottilles (six unités au total) de torpilleurs  Murena se déployèrent aux côtés du porte-chasseur Apollo, lui-même flanqué de deux frégates lourdes Mira.


A son bord, le vice-amiral Ginko scruta le terminal Dradis guettant les échos ennemis qui se matérialisaient au fur et à mesure que les senseurs balayaient l’espace tout azimut.

La cible était bien là, comme prévu, à neuf minutes-lumière droit devant et légèrement en deçà du plan orbital : la station relais impériale B-O4, sentinelle immobile et maillon avancé de l’immense chaîne de défense frontalière de l’Imperium galactique.


L’actualisation des données Dradis lui arracha un sourire carnassier : une douzaine d’unités de la Flotte impériale relâchaient à proximité immédiate de la station.
Le décompte précis tomba rapidement : treize unités de type "escorte" et deux de type "croiseur". Par les Vivantes Etoiles ! Voilà une surprise qui pimentait sérieusement la donne !


Ginko s’accorda un instant de réflexion pour analyser les données tactiques.

Les Impériaux ne paraissaient pas sur leur garde. Leurs vaisseaux étaient à l’arrêt, mais réacteurs en chauffe, et le point d’émergence n’avait pas été miné. Bien ! Il disposait donc d’une dizaine de minutes standards avant que l’image de sa formation ne puisse atteindre et alerter l’ennemi.

L’amiral FDC savait également pouvoir compter sur l’avantage que lui conféraient ses croiseurs : rapides, manœuvrables et surtout capables d’accélérations fulgurantes.

Si ceux d’en face prenaient l’option d’un vecteur d’interception haute et décidaient de forcer l’allure, sa propre escadre pourrait promptement fournir le regain de vitesse suffisant pour que les deux formations se croisent à une vélocité telle que les systèmes d’acquisition de tir soient incapables de verrouiller leur cible au moment précis où les enveloppes d’engagement optimal le leur permettaient. A partir de là, la voie serait pratiquement dégagée pour fondre sur la station et se garantir une solution de tir contre ce qui demeurait avant tout son objectif principal. La cible étant immobile sur des coordonnées fixes, même à grande vitesse, ca restait jouable quitte à décélérer à proximité. Évidemment, cette tactique n’offrirait qu’une seule passe de tir et la station elle-même était correctement armée.

Aussi songea-t-il que ce serait à ce moment précis qu’il faudrait abattre son joker….

 Basculant les communications sur le canal inter de l’escadre, l’amiral Ginko débita ses ordres :

« Autorité à escadre. 
 Formation ligne ; l’Apollo sur tribord, en déroulant sur bâbord : Indomptable, Murena-Alpha, Invincible et Murena-Bravo.
Cap sur objectif cible : echo Alpha.
On accélère à 0,1 C à T+15.
Estimation de délai avant contact cible : 23 minutes 32 secondes standards.
Terminé ».

Maintenant, tout était question de dosage.
Durant la phase d’approche et alors que l’escadre FDC gagnait en vélocité, les informations concernant la composition des Impériaux se précisèrent : les senseurs indiquaient cinq formations distinctes qui toutes avaient commencé à se déployer pour couvrir la station.

Au centre, trois antiques corvettes de la classe Manta qui devaient probablement assurer la garde rapprochée de la station ainsi que les liaisons de routine.

De part et d’autre, le gros morceau : deux croiseurs lourds de la classe Justicia escortés chacun d’une paire de corvettes


Aux extrémités, deux formations de destroyers Sabre verrouillaient le dispositif.


Scrutant avec attention le terminal Dradis qui débitait maintenant les données en temps réel, Ginko ne put s’empêcher de pester intérieurement : ces maudits Impériaux n’étaient pas dupes de sa manœuvre ! Loin de chercher l’interception, la ligne ennemie gardait stoïquement sa formation de barrage juste devant la station tout en prenant soin de conserver une très faible inertie relative, en tout cas largement suffisante pour initier l’engagement.

Réévaluant la situation, l’amiral fit modifier la trajectoire de l’Apollo pour le placer sur un vecteur permettant de déborder le flanc gauche de la formation ennemie. La même instruction put in extremis être transmise au croiseur de bataille Inflexible.


Quand au reste de la formation FDC, trop distante et lancée à toute allure, sa seule option consistait à pivoter pour inverser la poussée des réacteurs principaux avant d’entamer sa phase d’approche et de pouvoir accrocher la cible. Dans ce secteur, la confrontation se présentait comme inévitable.

La première passe ne dura que le temps d’un clignement d’œil.

L’intranet de l’escadre fit instantanément remonter la synthèse des rapports d’avaries.


Au centre, Murena-Alpha avait magistralement pulvérisé une corvette impériale et se préparait à verrouiller la station.

A l’extrémité bâbord de la ligne, la situation tournait à l’aigre. La deuxième demi-flottille de torpilleurs avait pénétré dos à dos l’enveloppe d’engagement d’un croiseur lourd escorté de deux Mantas alors que les formations adverses avaient chacune de leur côté initié simultanément une manœuvre de retournement.


L’opération aurait pu être une aubaine si les torpilleurs FDC ne s’étaient pas retrouvés à portée d'engagement d’une formation de destroyers Sabre ayant anticipé leur vecteur.

Le tir concentré des unités impériales fit sentir ses effets : sur les trois vaisseaux coloniaux, seul le torpilleur Percidae avait pu s’en tirer indemne. L’Epigoni ainsi que le Cordata avaient subi d’importants dommages structurels et perdu leur tube lanceur principal.


Bien opportunément positionné en couverture, le croiseur de bataille Invincible avait quant à lui heureusement pu frapper le croiseur lourd adverse qui semblait avoir perdu une partie de sa propulsion ainsi qu’une ou deux batteries


Estimant la configuration tactique favorable, l’amiral Ginko jugea le moment opportun de se préparer à jouer sa carte maitresse.


Sur un ordre bref transmis au chef de pont, deux escadrilles d’intercepteurs furent lancées.
Les douze appareils se verrouillèrent instantanément sur un nombre équivalent de chasseurs adverses qui, lancés de la station, venaient d’être signalés en approche rapide sur la console Dradis de l’Apollo.


C’était maintenant l’instant décisif.

Poursuivant sur son élan, le croiseur de bataille Inflexible perfora la ligne de défense impériale, endommageant au passage un des destroyers Sabre mais recevant en retour une frappe qui provoqua l’avarie de son réacteur tribord.


Au centre et à gauche, tous les bâtiments FDC convergèrent sur la station qui, de son côté, activa précipitamment ses batteries de défense.


L’échange de tir fut trés éphémère. Les systèmes de contrôle automatisés ouvrirent le feu pendant la très fugitive seconde ou les unités FDC se retrouvèrent à portée d’engagement optimum de leur cible.


Puis, les senseurs Dradis des vaisseaux coloniaux balayèrent l’espace derrière eux pour évaluer les résultats de la passe et les terminaux se réactualisèrent....

C’était décevant.

Un tiers seulement des torpilles avaient réussi à pénétrer le tir de barrage pour trouver leur cible et déchiqueter les superstructures blindées de la station. De leur côté, les frappes des croiseurs de bataille n’avaient guère fait mieux qu’endommager quelques batteries secondaires. La cible avait certes été entamée, mais n’avait pas été détruite.

Ginko enregistra ces informations puis se pencha sur les dommages infligés à ses propres vaisseaux. Au cours des quelques secondes précédant la passe de tir sur la station, les unités impériales du barrage avaient eu le temps de basculer pour engager à leur tour les agresseurs.


Manifestement, les tirs avaient été concentrés sur les croiseurs de bataille. L’Inflexible avait été touché plusieurs fois, il avait perdu un quart de son armement principal mais n’avait pas souffert de dommages supplémentaires à sa propulsion.


L’Invincible en revanche penchait vers bâbord, privé de tout contrôle sur ses manœuvres, il s’éloignait en tournoyant sur lui-même tout en dérivant sur son vecteur d’inertie.


L’Apollo étant prudemment resté excentré par rapport à l’action, l’amiral se décida enfin à jouer son joker. Après avoir vérifié que ses chasseurs avaient neutralisé la menace des intercepteurs ennemis, il ordonna le lancement des deux escadrilles de chasseurs-torpilleurs restées en réserve.

La voie étant dégagée, la formation fila droit sur l’objectif.


Deux appareils sur les douze engagés dans l’attaque furent descendus dès la phase d’approche.
Mais les survivants firent mouche avec précision, prenant soin de viser les points névralgiques et les zones déjà fragilisées par l'attaque précédente. Touchée en plusieurs endroits, la station B-04 frémit, hoqueta puis vola en éclats.


Mission accomplie !