Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
(Sainte Geneviève des Bois dans l'Essonne). Le club, avec 35 ans d'existence , joue "HISTORIQUE" (du Moyen-âge à nos jours) et "FANTASTIQUE" ( Warhammer 40000, Warhammer Battle , Seigneur des anneaux ...) tous les samedis après-midi
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11 déc. 2005

Aile gauche d'Austerlitz, 1805.

Les soldats du Tzar installèrent leur bivouac en fin de journée dans une des vallées de la Morava pour soustraire leurs mouvements à la vue de l’ennemi, alors que les Français choisissaient les hauteurs.
Dans les deux camps, les ordres de bataille, position définitive des unités et leurs objectifs, furent envoyés pendant la nuit.
A la différence que l’état major russe, dans le même temps, était en plus occupé à célébrer généreusement St Vladimir...

Dans ces conditions, il était à prévoir pour le moins un manque de rigueur dans la rédaction des ordres, auquel s’ajouta, avec le brouillard matinal givrant couvrant le fond de la vallée, la difficulté pour les estafettes de trouver les unités concernées, et à ces dernières de rejoindre leurs positions de départ.
L’aube se leva donc sur un déploiement russe désordonné, dont les unités commencèrent le combat mélangées et dispersées, au contraire des français présentant un front compact avec des escadrons et bataillons en ordre impeccable.

Alors que, constatant leur incurie de la nuit, les Russes multipliaient dans l’urgence contre-ordres et mouvement latéraux, les Français prenaient l’option d’attaquer pour profiter du désordre.
Pour gagner du temps, les légendaires cosaques se virent confier une mission de sacrifice en se jetant au devant des lignes françaises, dans l’espoir de les ralentir.
Sans parvenir au contact, subissant de sévères salves d’infanterie, leur déroute fut immédiate, permettant cependant aux fantassins russes de gagner quelques précieux quarts de période pour tenter de constituer une ligne cohérente.
Ressentant comme une provocation de voir se reformer devant eux la ligne ennemie mais confondant, selon la formule consacrée vitesse et précipitation, les superbes cuirassiers de la brigade St Beauvais, 1er et 6ème cuirassiers, chargeant de trop loin sur un sol dur et glissant, arrivèrent, s’échouèrent, au pas et à très courte portée des éléments de la gauche russe.

Ces derniers n’en demandaient pas tant.

Les feux à double mitraille de 12 pièces de 6, de deux bataillons du régiment de Riazan en carré et, en enfilade, de tirailleurs du 11ème léger, eurent raison des « gros talons » pourtant habitués à voir tout céder devant eux.
Pendant ce temps, sommairement regroupés, les régiments russes de Koursk et Voronej prenaient le parti de contrer l’avance du centre français, mais sans soutien et en infériorité numérique. L’affaire s’engageait au plus mal, et déjà les feux de l’artillerie et l’infanterie française faisaient des coupes sombres dans les bataillons russes, quand ceux ci reçurent l’ordre de faire demi-tour pour revenir s’aligner à hauteur de leurs canons.
Manœuvre délicate surtout sous les tirs ennemis.

La tentation était belle pour les Français de rattraper et défaire ces unités montrant leur dos.
En forçant l’allure, ils furent à deux doigts d’y parvenir et de traverser le centre russe, mais c’est à ce moment qu’apparurent, au son des tambours plats, des fifres, et des chants sacrés entonnés par 700 voix rauques, précédés de leurs popes et sous la protection spirituelle de leurs icônes, les grenadiers de la Garde russe rameutés d’urgence de l’aile droite.

Essuyant sans broncher les feux de salve de deux bataillons de ligne, leurs faces impassibles ne dégagèrent que l’expression de la haine et du mépris à la vue des Français du 101ème se préparant à les charger.
Ces hommes, élite de l’aristocratie russe, ayant choisi le métier des armes à la différence des milliers de moujiks arrachés à leur village et condamnés à porter l’uniforme dans les pires conditions, ces hommes ne craignaient et n’adoraient que deux choses : Dieu et le Tzar.
Le choc fut aussi bref que violent ; les colosses de la Garde rompirent net un premier bataillon, alors que les autres subissaient des tirs de batterie, de tirailleurs, et même d’une nouvelle charge de cosaques, décidément bien opportuns, mais tout aussi inefficace que la première.

Cependant, tout cela conjugué donna le temps aux bataillons en retraite de faire à nouveau demi-tour face à l’ennemi et de reconstituer une ligne de front, au moment ou les régiments de dragons de Kiev et de Kharkov, sortant enfin de leur apathie vinrent également renforcer le centre russe maintenant verrouillé.
La droite russe et la gauche française virent les tirailleurs des deux camps combattre le long de la Morava, l’avantage en revenant aux français, les fusiliers de Smolensk et les chasseurs de la Garde n’ayant pu de ce côté présenter un front cohérent, mais retenant malgré tout loin des combats principaux, deux beaux et utiles bataillons du 6ème léger.

La droite française n’existant plus, la gauche russe allant se mettre en mouvement, le centre russe inaccessible avec son artillerie intacte et ses réserves, l’avantage de cette partie revient aux soldats du Tzar Alexandre, ce qui n’était pourtant pas acquis dans les premières périodes de jeu.
A quand la prochaine victoire française ?!…

28 nov. 2005

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 3

Les anglais, suite à leur dernière victoire, se sont offerts de bonnes positions de défense et voient avec confiance la suite des événements, notamment une contre attaque allemande.
Si celle ci échoue, la route de Caen sera ouverte, ou en tout cas assez dégarnie pour en permettre l'investissement...

Cette fois ci, chars "PANTHER" et canons automoteurs "STURMGESCHUTZE" étaient au programme de la contre-attaque allemande, appuyés par des panzer-grenadiers et soutenus par la batterie d'obusiers automoteurs de 105 mm "WESPE", dont le commandement en attendait cette fois plus d'efficacité.
Après avoir résisté quelque temps, les Ecossais tenant la première ligne de défense furent submergés par des feux de toutes origines, avant de finalement disparaître de la table.

Leur soutien antichar, d'abord gêné par la fumée des explosions et incendies, fut ensuite repéré et anéanti par les "STURMGESCHUTZE", laissés sur la droite en couverture de l'attaque principale.
L'artillerie écossaise, quant à elle, ayant dès le départ de bons plans de feux d'interdiction, occasionna des pertes et de l'inquiétude au commandement allemand.
La rentrée sur la table de plusieurs pièces tractées de 17 pdr de la 75ème anti-tank compagny fut contrastée:
une partie fut détruite avant même d'être en batterie, pendant que l'autre partie s'offrait deux "PANTHER" et un "STURMHAUBITZ", pendant qu'un "STURMGESCHUTZE", immobilisé, était abandonné par son équipage.

Ceci ne calma pas l'ardeur offensive des allemands, pas plus que l'intervention des inévitables "TYPHOONS", il est vrai peu motivés et chaudement reçus par une "FLAK" efficace, et encore moins les mines, enterrées sans détonateurs!...

Sous la pression, les Ecossais de la 15ème division ont cédé du terrain pour chercher des positions plus sûres, mettre de la distance entre eux et les chars allemands, et se trouver plus près de leurs renforts, lesquels, c'est à n'en pas douter, ne tarderont pas à venir stabiliser la situation.

Les allemands conservent donc localement l'avantage, mais ont cependant joué pour ainsi dire leurs dernières cartes en se retrouvant maintenant comme un coin enfoncé dans les lignes adverses, sans possibilité d'exploiter leur succès car ayant pratiquement épuisé leurs réserves, et risquant en plus d'être encerclés.
Avec leurs moyens motorisés et leur artillerie, les hommes de Montgomery vont sûrement chercher à percer dans un autre secteur pour atteindre la côte 112.

Comment les arrêter alors que les allemands n'ont plus, pour les jours à venir, aucune unité mécanisée en état de contre- attaquer de nouveau, et que l'infanterie et le ravitaillement manquent?
La guerre d'usure joue pour les alliés...

18 nov. 2005

Campagne d'Autriche, juillet 1809.

Eté 1809. A une moyenne de 4 km/heure, sur l'air de "Cadet Roussel" ou encore "j'aime l'oignon frit à l'huile", l'armée française, chemin faisant, pille joyeusement toutes les contrées qui ont la malchance d'être sur les routes convergeant des frontières de l'empire français vers Vienne.
C'est que les autrichiens bombent à nouveau le torse, ce qui est intolérable au vainqueur d'Ulm et d'Austerlitz.
Les meilleurs de ses soldats sont certes restés en Espagne pour une courte, espère t-on, période de maintien de l'ordre, mais l'empereur ne dira t-il pas un jour que sa personne vaut 50 000 hommes!?...

La bataille de Wagram a eu lieu avec le résultat que l'on sait.
24 heures après la défaite des autrichiens, Napoléon engageait la poursuite contre les vaincus.
Les avant-gardes françaises du corps de Masséna se trouvèrent en ce début d'après midi face à un plateau tenu par des unités de couverture, cavalerie, infanterie et artillerie, peu décidées à libérer le passage.
De la force de trois brigades, les Français, pêchant par une trop grande confiance en eux suite à la victoire de l'avant veille, ou étant conduits par un général ambitieux, lancèrent l'attaque immédiatement sans attendre le reste du corps d'armée.

Leur déploiement un peu laborieux fut cependant compensé par l'immobilisme des Autrichiens, soigneusement abrités dans les vergers et les fermes, ainsi que derrière les lignes de crête.
Avançant au centre et en ligne pour minimiser les feux adverses, le 3ème régiment d'infanterie Suisse, encouragé par la présence d'un brillant général de brigade et bénéficiant de soutien, montra sa valeur en délivrant contre des pièces de 12, des "jagers" et des grenadiers Hongrois ses feux meurtriers, tout en subissant les leurs sans broncher.

Son avance n'en fut pas moins stoppée.

L'infanterie légère française attaquant la droite ennemie n'eut pas plus de réussite, ayant à repousser des charges de hussards et de dragons, avant de céder devant des cuirassiers autrichiens.
Ce succès contre la gauche française aurait pu avoir de graves conséquences sans l'intervention en urgence d'une brigade de chasseurs à cheval.
S'ensuivit alors une série de combats de cavalerie aussi acharnés que confus.
Finalement, la situation se stabilisa, les deux adversaires épuisés retrouvant en gros leurs positions du début de la partie.

La droite française, après quelques succès de ses hussards et dragons, et malgré les belles manoeuvres de son infanterie, se vit refuser l'accès du plateau par l'infanterie hongroise et les "fusiliers frontière", alors que le centre droit français, handicapé par un terrain défavorable, ne put coordonner correctement ses attaques, ce dont surent profiter avec maîtrise les nombreux bataillons d'infanterie allemande.
Les autrichiens n'ont rien lâché, reconduisant ou bloquant en bas du plateau les 11 bataillons, 16 escadrons et 3 batteries français, décontenancés devant une telle résistance.

Il est à parier que les "kaiserlicks" auront évacué le village et le plateau à la nuit, et que leur combat d'arrière-garde aura permis à nombre d'unités défaites à Wagram de se soustraire à la destruction ou la capture.

31 oct. 2005

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 2

Après avoir repoussé plus que sèchement une attaque de chars et d'infanterie S.S., les écossais de la 15ème division, toujours appuyés par des chars "CHURCHILL" espèrent "transformer" leur avantage en poussant sur le village de Villers le Castel.
D'après les reconnaissances aériennes, l'ennemi se concentre plus au sud et on peut s'attendre à une éventuelle arrivée de chars "PANTHER", mais à proximité de Villers tout à l'air abandonné.
L'occasion serait bonne d'emporter le village sans coup férir et s'assurer ainsi une bonne position pour recevoir l'inévitable contre-attaque adverse, tout en s'étant rapproché de Caen...

Après les pertes et l'échec de la dernière partie, n'ayant plus qu'un mince cordon de troupes pour faire face à la prévisible contre-attaque des écossais, les quelques unités allemandes de la Heer encore en ligne comptaient surtout sur l'artillerie et en particulier les "NEBELWERFER"pour bloquer les britanniques devant le petit bourg de Villers Le Castel, le temps pour leurs réserves blindées, en particulier des chars "PANTHER", d'arriver sur la table de jeu.
Si les écossais furent éffectivement arrêtés un moment par les sévères tirs d'interdiction de la Werfer Brigade 8, les automoteurs "WESPE" du S.S. Artillerie Régiment 9 furent rapidement rendus aveugles par la destruction des postes avancés de leurs observateurs de tir (D.L.O.), permettant à l'attaque de la 15ème division de se développer sur sa droite, soutenue par des chars "CHURCHILL".
Ces derniers, malgré leur ordre dispersé, et quelques pertes du fait des tirs antichars, ont joué à plein leur rôle de soutien et de couverture, et furent efficaces pour la prise de Villers.
Les soldats britanniques ont fait preuve de mordant (moral),et se sont montrés fins tacticiens.
L'aviation n'est pas intervenue directement sur la table de jeu, mais a détruit la batterie de NEBELWERFER au moment ou cette dernière, hors table, évacuait ses positions.
Surgissant comme un luxe, un deuxième (trop beau!) groupe de "TYPHOON" est apparu mais n'a pas eu à intervenir.
Le village a été investi avant que les renforts allemands n'arrivent sur la table de jeu.
Le maréchal Montgomery doit être content, la côte 112 n'est plus très loin...

17 oct. 2005

Lodge pole river, octobre 1868.

L'affaire était inespérée.
Les scouts du capitaine Brecker suivant depuis plusieurs jours des traces de chevaux non ferrés, découvrirent un campement cheyenne de plusieurs dizaines de tepees.
Les guerriers visibles étant rares, l'attaque fut immédiate.
Les 4 sections du 2ème de cavalerie se lancèrent à la charge, avant d'être ralenties par la rivière et le sacrifice de quelques guerriers.
Autant de précieux instants gagnés par les sqwaws, les vieillards et les enfants pour rassembler leurs biens se première necessité et leurs chevaux avant de s'enfuir dans les collines boisées.
La poignée de braves laissés à la garde du camp opposèrent alors une farouche résistance aux cavaliers bleus, les forçant à disperser leurs efforts dans plusieurs directions, permettant ainsi au gros de la tribu de s'échapper.
Alertés par le fracas des combats, un groupe de guerriers de retour de la chasse et un autre venu d'un campement voisin à la rescousse menacèrent un moment de prendre à revers la cavalerie.
Les indiens, menant leurs attaques un peu précipitamment et n'ayant que peu de réussite aux tirs, se heurtèrent aux cavaliers fédéraux combattant à pied, utilisant les protections du terrain ou l'abri de leurs chevaux couchés.
Toutes les attaques furent repoussées.
3 soldats furent tués ou bléssés contre plus de 15 guerriers mis hors de combat.
Le campement cheyenne fut détruit, les tepees et réserves de nourriture brulés, mais le gros de la tribu parvint à s'enfuir avec la rapidité habituelle des indiens nomades des plaines.
Ceci étant, les chances d'échapper à la captivité sans abri, sans vivres et avec la plupart des guerriers morts ou blessés, est mince à l'entrée de l'hiver.

2 oct. 2005

Montmirail, campagne de France 1814.

Contre les nuées de la coalition, il y a le génie de l'empereur et le courage de ses soldats, en particulier de la Garde Impériale.
D'après le bulletin de l'armée édité après la bataille de Montmirail, qui sera le contexte de notre partie, "les Grenadiers et les Chasseurs, à pied comme à cheval, les Dragons et les Lanciers ont accompli des prouesses au delà des possibilités humaines".
Après cette introduction, les joueurs qui prendront le camp français auront la pression car en plus la partie va être budgetisée.
Il n'y aura pas que la Garde...

Le déploiement fut, dès le départ, sans faille de part et d’autre.
Les Prussiens, avec deux bataillons en ligne pour un en deuxième échelon et la cavalerie aux ailes, avaient de quoi tenir leurs positions en profondeur.
Les Français, en infériorité numérique, avaient choisi la tactique du front refusé, en l’occurence le droit, au bénéfice d’une masse centrale couverte par une cavalerie redoutable.
La gauche, quant à elle, était laissée aux soins de la Garde à pied.
Cette dernière, avec son allant légendaire, s’ébranla au son des tambours et des fifres, dans un ordre impeccable, qui ne fut nullement troublé par le contact brusque et soudain d’une brigade de cavalerie lourde ennemie, également en mouvement.
Baionnettes croisées, une ou deux salves lâchées ensuite à courte portée, et déjà l’affaire était entendue.
Cuirassiers et dragons ennemis furent rejetés vers leur bord de table, d’où ils ne jouèrent plus qu’un rôle de harcèlement jusqu’à la fin de la partie.
Voulant profiter de la supériorité de leur cavalerie, les Français lâchèrent alors les Lanciers rouges et les Chasseurs à cheval de la Garde contre le centre prussien.
Sans le soutien de leur infanterie régulière, statique durant toute la partie, faiblement appuyés par une artillerie débordée par la multiplicité des cibles et chargeant contre une ligne adverse en alerte, leur attaque fut un échec*.

Malgré la destruction d’un bataillon prussien imprudemment avancé à portée de charge, Chasseurs et Lanciers refluèrent en laissant le centre ennemi intact.
A gauche, la Garde à pied, balayant tout sur son passage comme à son habitude, s’avança jusqu’aux premières bâtisses du village rural de Chaumont.
Toutefois, le manque de succès du centre français et la présence des restes de la cavalerie lourde adverse l’incita à la prudence, permettant tant bien que mal aux prussiens de reconstituer leur aile droite.
Le prestigieux régiment des Grenadiers à cheval avait quant à lui la lourde tâche, toujours sans soutien, de couvrir la droite française.

Ses charges furieuses, aussi bien contre des masses de Landwehr que des nuées de cavalerie légère, furent cependant insuffisantes pour inquiéter l’armée prussienne, dont le centre se mit en mouvement après les insuccès de la cavalerie légère de la Garde.
L’avance inexorable des prussiens leur a donné un avantage certain sur les valeureuses, mais décidément bien maigres dernières unités de l’Empereur.

* « Sire, nous courons un grand risque que d’envoyer la cavalerie contre de l’infanterie non désunie… » Le général Kellerman au maréchal Ney à la bataille de Waterloo.

17 sept. 2005

La côte 112, début juillet 1944 en Normandie - Episode 1

Le 27 juin 1944, Montgomery lance une offensive contre le front allemand, pour fixer les panzer divisions contre l'armée anglo-canadienne, alors que les américains prennent Cherbourg.
Aux 21ème, 12ème SS "Hitlerjugend", 2ème panzerdivision et "panzer Lehr" viennent s'ajouter maintenant le IIème SS panzer korps composé des divisions "Hohenstofen" et "Frunsberg" et du 102ème bataillon de chars lourds SS monté sur"TIGER"(40 engins à peu près).
Rappelées d'urgence du front de l'est car le Reich n'a plus d'autre réserve stratégique, les colonnes du IIème panzerkorps, débarquées des trains près de Versailles, encombrent toutes les routes d'accès au front.
Le bataillon de "Tiger" fait le bilan des pertes qu'il a infligées aux soviétiques:
501 chars et autres blindés, plusieurs centaines de pièces d'artillerie et antichars, des dizaines de véhicules de tous types, et 8 avions!
En fait les deux offensives vont se croiser, obligeant les anglais à modifier leur orientation initiale et à engager les allemands sur la côte 112.

Moteurs vrombrissants, dans un ordre impeccable, les "TIGER" du 102ème bataillon de chars lourds SS et les PZ IV de la 9ème SS panzer division progressaient comme pendant la bataille de BIELGOROD où beaucoup de leur cadres combattaient un an plus tôt au sein des divisions "LIEBSTANDARTE"ou "DAS REICH".
Les jeunes panzer grenadiers d'accompagnement, en tenue camouflée, le visage noirci à la suie ne laissant paraître que des dents de loup et un regard d'acier*, se fondant dans toutes les aspérités du terrain, épiaient toute réaction ennemie, prêts à bondir ou à se plaquer au sol et à riposter de toutes leurs armes au moindre signe de leurs sous-officiers.
De l'autre côté, on aurait pas parié cher sur les certes robustes mais novices écossais de la 15ème division, appuyés quand même par des "CHURCHILL" d'une brigade indépendante et des "CROMWELL" de la 7ème armored.
Enthousiasme, inconscience, les "CROMWELL" commencèrent par un raid sur un village occupé par une section SS.
Trois carcasses restèrent à se consumer dans les rues, ayant subi le feu des panzerfaust...
Ensuite, évitant les "TIGER", les "CHURCHILL mirent barre à gauche, et engagèrent les "PZ IV" étrangement passifs.
Trois chars allemands sur quatre exlosèrent sous les tirs des 75, alors qu'un "FIREFLY", par un coup de maître tiré d'un angle impossible, trouvait la jointure entre deux plaques de blindage d'un "TIGER", assurant un avantage moral aux "tommies".
Le doute s'installa alors chez les SS, malgré quelques avantages en combat d'infanterie mal coordonnés.
L'intervention de l'aviation alliée, accentua le desordre dans le camp allemand et acheva d'ébranler l'arrogance des fanatiques de la "HOHENSTOFEN".
Le dernier PZ IV incendié par un "CHURCHILL", le dernier "TIGER""mouché" par le même "FIREFLY"que le premier, leur infanterie prise sous le feu de "CHURCHILL CROCODILE", de "PETARD", de mortiers, et malgré une résistance à l'aile droite, les derniers allemands furent en fin de compte chassés de la table.
Une vingtaine d'hommes** hors de combat et trois chars en fut le prix à payer pour les anglais.

*"les jeunes fauves du fuhrer" Jean Mabire
**5 figurines

11 sept. 2005

Bataille de Minden, 1er aout 1759.

Sur la table de jeu, 45 bataillons de ligne régulière, appuyés de divisions de cavalerie et d'artillerie moyenne, s’entredéchirèrent dans le tumulte du feu et des charges. La tache des Français ne se révélait pas des plus simples. Devant déloger l’armée anglo-allemande, solidement accrochée sur un plateau, les pertes pouvaient s’annoncer très élevées. Les troupes du général Wangenheim (Hannovrien), s’étirait le long de villages et de redoutes prêtes à cracher tout leur feu sur les lignes de bataille françaises.

Clairement l’armée française sous le commandement du maréchal de Broglie (JF, puis relevé par Nicolas), montra sa volonté d’engager l’ennemi, et de le chasser des hauteurs. Toute la difficulté pour Maurice tenait à garder une bonne coordination dans sa ligne de défense très étendue. Il se rendit vite à l’évidence qu’il ne pourrait défendre efficacement tous les points d’accroche que le Français pouvait tenter de prendre le long du plateau. La brigade du Bade-Wurtemberg fut envoyée par Maurice à l’aile gauche de l’armée anglo-allemande avec l’espoir de tenir ce flanc peu défendu.


Les divisions françaises impeccablement alignées, avançaient au pas, imperturbables, le fusil à l’épaule, et sous le feu de l’artillerie anglo-hanovrienne. Rapidement, Nicolas vit l’opportunité de mettre en danger avec sa division de cavalerie lourde, le flanc droit de l’armée anglaise.


Une redoute mal protégée par l’infanterie devenait une proie idéale pour les sabres longs français. Mais une erreur grossière du général de division de St Pern, hors de la zone de commandement, rendit impossible l’attaque coordonnée d’une partie de la cavalerie. Seul un régiment mena la charge. Qu’à cela ne tienne ! La fougue des cavaliers français suffirait peut être.


La réaction de Maurice fut peut être un peu lente, mais bien menée ; et bien que n’évitant pas la destruction de sa batterie, elle permis d’éviter toute exploitation en profondeur.
 


Les bataillons français de Nicolas entrèrent le tour suivant à portée de feu des anglo-allemands. Très impétueux, il lança toute une brigade sur sa droite, à l’attaque du plateau. Les pertes étaient telles que deux bataillons furent littéralement annihilés. Ne tenant plus au moral, ils furent retirer de la table. Mais le prix de cette victoire coûta cher aussi à l’Anglais, qui finit par voir sa ligne de défense se fragmenter dans ce secteur. Un régiment de Grenadiers anglais fut même forcé de se replier, brisé.

Mais l’Anglais a la réputation de rester stoïque, même dans les moments les plus difficiles. Maurice ne faillit pas à cette réputation. Sûr de ses hommes, il ordonna cependant une attaque coordonnée sur les troupes françaises. Incroyable ! Alors que l’armée anglo-allemande tenaient les meilleures positions possibles en hauteur. Il décida néanmoins de passer à l’offensive sur l’ensemble de la ligne de front. La qualité de ses bataillons étant d’ailleurs très bonne.


Son flanc gauche finit malgré tout par céder à la pression française. Alors qu’au centre, les combats étaient loin d’être finis. Qui sait qui aurait lâché le premier ? Hélas, la partie s’arrêta sur ces faits.

Au bilan, le français est parvenu à prendre un objectif important de ses ordres : déloger les anglais et Bade-Wurtembergeois à droite du plateau, ainsi que la prise du village de Todtenhaussen. La pression par la suite pourrait se révéler très difficile pour l’armée anglo-hannovrienne, au moral néanmoins supérieure à l’ennemi, dans son attaque au centre du terrain. Par les objectifs pris, c’est bien le Français qui a été vainqueur aujourd’hui.

Anglo-allemands : 21 bataillons d’infanterie régulière
7 escadrons de cavalerie lourde
4 batteries d’artillerie moyenne

Français : 24 bataillons d’infanterie régulière
8 escadrons de cavalerie lourde
3 batteries d’artillerie moyenne

3 sept. 2005

Un des épisodes de la bataille de Vittoria, 21 juin 1813.

Ca se passe à l’aile droite des français, ces derniers devant défendre les passages de la rivière Zadorra contre les Anglo-espagnols, cette fois-ci supérieurs en nombre et en situation d’attaquants.
Historiquement, les Français ont perdu et même bien perdu à Vittoria, au point que L.V.Beethoven lui-même, farouche opposant à l’empereur, composa une œuvre à la gloire des vainqueurs.
Ceci étant, si à la fin de la partie les Anglo-espagnols n’ont pas marqué de progrès notables, les Français, localement, seront gagnants.



Il est de règle qu’au début d’une bataille, les chefs de chaque camp puissent étudier les positions de l’adversaire. Les Anglo-espagnols furent dans un premier temps désappointés de ne trouver devant eux aucun soldat français.
Ces derniers avaient mis à profit tous les éléments de terrain pour dissimuler leurs maigres effectifs. Les quelques bois et le maigre village regorgeaient donc de troupes.
Sans opposition, les 92ème « GORDON HIGHLANDERS », 28ème « NORTH GLOUCESTER et 32ème « CORWALL » bataillons passèrent en bon ordre sur leur gauche le pont débouchant vers la droite supposée des français, avant d’être bloqués par un feu vif et soudain de tirailleurs d’un bataillon du 6ème léger.



Passant à gué la rivière ZADORRA, le 42ème « BLACK WATCH », le 44ème « EAST ESSEX » et le 5ème « KING GERMAN LEGION » appuyés par une batterie de 9 s’engageaient sur le centre des français quand ceux ci, embusqués dans les premières habitations du village, lâchèrent plusieurs feux meurtriers.


Aux premières loges, les highlanders du « BLACK WATCH » firent d’abord bonne mesure, ripostant même avec efficacité, avant de lâcher pied sous les tirs conjugués de l’infanterie et de l’artillerie française, pendant que leurs voisins de gauche, ayant le flanc à découvert, subissaient les assauts de la cavalerie.


Après avoir repoussé une charge de chasseurs à cheval, les Allemands du 5ème K.G.L.eurent leur carré rompu par des dragons appuyés par une batterie à cheval.
Le 44ème subi le même sort, mis à mal à faible portée par une douzaine de pièces d’artillerie.


La rivière fût donc repassée en désordre au moment même ou les unités espagnoles commençaient à peser, un peu tardivement, sur le village abritant la gauche française.


Lents, peu motivés contre des unités de ligne en position fortifiée, les fantassins espagnols de « ARAGON », « LEON », « CORDOBA » « NAVARRE »et « VALENCE » ne furent pas d’une grande efficacité.
La cavalerie Britannique, dont on ne citera pas le nom des unités pour ne pas ternir leur prestigieuse réputation, fit des démonstrations de manœuvres, bien à l’abri des feux adverses…
Les Français ont fait de bonnes combinaisons inter-armes, jouant de la rapidité et de la souplesse de leurs soldats ; leurs positions n’ayant pas été réellement entamées et ayant infligé des pertes sensibles à leurs adversaires, ils ont gagné la partie.


Une dure entrée en matière pour J.A. !…

20 août 2005

Les faubourgs de Berlin, 16 avril 1945.

Les Soviétiques viennent de lancer leur ultime grande offensive, celle qui verra tomber Berlin.
Malgré l’acharnement prévisible des combats, l’issue finale ne fait aucun doute tant est disproportionné le rapport de forces.
La fin de la guerre étant proche, beaucoup de chefs d’unités soviétiques cherchent à glaner le maximum de lauriers, chacun à son niveau, pour bénéficier après le conflit des largesses du régime communiste envers ses combattants les plus méritants.

D’où une forte rivalité entre officiers, retombant sur leurs unités respectives, chacun voulant être sur ses objectifs dans les temps les plus courts, quitte à coiffer ensuite ceux des unités voisines, faisant ainsi preuve d’un courage et d’une expérience au combat supérieurs.
Les faubourgs de Berlin, en partie dévastés par l'aviation stratégique alliée et l'artillerie soviétique, vont alors être les témoins de cette lutte entre la défense désespérée des derniers combattants du Reich, et les soldats soviétiques voulant en finir au plus vite et rentrer rapidement au pays avec les honneurs.


La compagnie du lieutenant Morotzov (sibérien), appuyée par des éléments du génie et des lance-flammes a lancé son attaque depuis le Sud.


Le quartier des usines a été pris sans combat, abandonné par les allemands.
A la fin de la partie, le quartier des entrepôts et du château d’eau était pratiquement tombé aux mains des rouges, ces derniers un moment bloqués avec pertes par les violents combats livrés à des jeunesses hitlériennes soutenues par un « waffentrager » de 75 mm.

La compagnie du capitaine Fredricksen (balte) disposant également d’unités du génie et attaquant du Sud-ouest, avait comme objectifs le quartier populaire le long de la voie ferrée et le quartier administratif.



 Là se sont livrés les combats les plus durs contre des unités du Volksturm, de fantassins de la Luftwaffe et de parachutistes.
Les deux quartiers sont restés aux mains des russes, malgré la perte d’un automoteur de 152mm imprudemment avancé sans soutien dans des rues non sécurisées.
Les mines et les pièges ont également occasionné des pertes supplémentaires.

La compagnie du lieutenant Nicolaiev (kazak) devait prendre par le Nord-ouest le quartier périphérique ainsi que celui de l’église.
Le soutien était assuré par une section de quatre canons automoteurs, dont deux ont été rapidement immobilisés par le tir antichar du Volksturm et des rampants de la Lufwaffe, embusqués dans les étages.



 Le quartier périphérique est rapidement tombé sans combat, mais celui de l’église n’a pas été pris dans son intégralité à cause de l’intervention un peu tardive de la compagnie, et du sacrifice d’une équipe de M.G. 42 paras.


La compagnie d’appui du capitaine Ivanov (biélorusse) a été prise de vitesse par les mortiers allemands, qui par le placement judicieux de leur D.L.O. et donc la précision de leur tir ont perturbé la mise en batterie de leurs homologues russes. Ivanov a lui-même été blessé.
Les mortiers russes ont malgré tout dévasté différents bâtiments administratifs.



 L’allemand aux abois a utilisé tout ce qu’il pouvait pour ralentir l’avance soviétique.
Mitrailleuses, canons, groupes d’infanterie exploitant tous les éléments du terrain, mais aussi mines, pièges, et aussi déplacements par les égouts pour changer de position en évitant le feu adverse.




 En fin de partie, les survivants tenaient encore le quartier de la gare, le quartier résidentiel, la plus grande partie du quartier de l’église.
L’allemand a donc perdu, mais au classement par joueur, Pierrot a gagné, suivi de Fred et Maurice ex aequos, et pour terminer Nicolas, engagé tardivement…

25 juil. 2005

Automne 1813.

Encore un furieux combat en cet automne 1813 entre les Russes et les Français.

Sur un terrain assez vallonné, « mité » de nombreux villages et fermes, le combat commença par un quiproquo entre l’aile gauche française et le commandement en chef, ce dernier donnant un objectif d’attaque tout en voulant la temporiser, mais sans le préciser à ses subordonnés.

S’ensuivit alors une attaque de quatre bataillons français, suisses et chasseurs, dans des vergers, sans soutien, contre une position tenue, dans un temps par un bataillon de chasseurs vite repoussé, mais également couverte par une brigade de cavalerie, avec quatre « stotnias » de cosaques et le régiment des cuirassiers d’Astrakan, le tout soutenu par une batterie de 10 pièces de 6.
La tasse étant amère, il fallut cependant la boire*.

Avec des pertes et malgré les contre-attaques de la cavalerie russe, la position fut en partie conquise par les Français.

A l’aile droite, un autre régiment français fut lancé contre la gauche russe, là aussi sans soutien, l’artillerie française étant placée trop en arrière des premières lignes, à la différence de son homologue russe, pour être efficace.

Fusillés en arrivant à un contre un en mêlée sur des habitations aménagées pour la défense, l’échec des bataillons français était certain, tandis que le centre russe était verrouillé par une batterie de 10 pièces de 12 avec de chaque côté des bataillons déployés en ligne.

Malgré quelques manœuvres d’intimidation, la cavalerie française, lanciers et hussards, activée tardivement n’a eu aucune influence sur le déroulement de la partie.
Avec un avantage sur le terrain, les Français (J.C. et J.F.), au décompte des pertes ont néanmoins perdu la partie. Les Russes de Franck sont vainqueurs.

*Marcel Dupont, « cavaliers d’épopée ».

12 juin 2005

Région de Borna en Saxe,10 octobre 1813.

Tous les adversaires séculaires de l’empereur ont joint leurs forces pour l’abattre.
C’est la campagne d’Allemagne qui s'achèvera sur les rives du RHIN, avant la campagne de France et la première abdication.

Malgré la science militaire de Napoléon et le courage de ses soldats, la détermination des Russes, Autrichiens, et des Prussiens ne faiblit pas.

Deux lieutenants de Joachim MURAT, roi de NAPLES, à savoir Nicolas et Maurice pourront-ils tenir face aux russes du général WITTGENSTEIN, voire même les repousser.
Les sombres colonnes d’infanterie abondamment garnies d’artillerie et couronnées d’une innombrable cavalerie venant dans leur direction sont commandées par Franck...

 Avec tout le recul dû au temps, aux historiens, en relativisant les mythes qui se font aussi sûrement qu’ils se défont, il se trouve malgré tout et devant l’histoire que les drapeaux de certains régiments de l’armée napoléonienne affichaient « VIENNE, BERLIN, MADRID, MOSCOU ».

Une bataille mal engagée à cause du rapport de forces, d’un mauvais placement initial, pour qui a lu quelques-unes des épopées impériales, sait que rien n’est impossible aux soldats français d’alors.
Mais ça, c’est l’Histoire et nous, c’est qu’un jeu ; et pourtant.

Avec pas mal d’années de lecture sur la période et de pratique du jeu, à la vue de ces quelques unités dispersées, inférieures en nombre suite à un budget risqué, ayant en face d’eux des généraux d’expérience, même votre serviteur n’aurait pas parié cher sur l’issue de ce combat pour les Français.
Comment en effet croire que des voltigeurs ne plieraient pas au premier tour de mêlée contre des unités en colonne de division…

Comment croire que 8 pièces de 12 françaises pourraient tenir la dragée haute à 12 pièces de 12 russes…
Comment croire que, alors que l’affaire semblait entendue, un bataillon français sortant l’arme au bras d’un village, aborde et prenne en flagrant délit deux bataillons de chasseurs russes les mettant l’un et l’autre en déroute…

Comment croire qu’un seul régiment de cuirassiers, se déployant devant l’ennemi comme à l’exercice, essuyant à courte portée le feu de file d’un bataillon placé en hauteur, resté en ligne pour développer un maximum de feu, soutenu par plusieurs pièces de 12, ce même régiment de « gros frères » mettrait en danger tout le centre russe, culbutant un bataillon d’infanterie et chassant à coup lattes les artilleurs épouvantés de toute une batterie russe…

Comment croire que deux bataillons, un de jeune garde et un de chasseurs, regroupés pour la circonstance en carré, devant une brigade de cavalerie légère russe, matraqués par une batterie à cheval, attaqués de front par un régiment de ligne russe au complet, puissent tenir sans fléchir…

Certains soldats français ont parcouru près de 30000 kilomètres durant les guerres du consulat et de l’empire, marchant la nuit, combattant le jour, avec leur barda sur le dos, supportant privations et maladies, n’ayant comme seule famille depuis des années que leur régiment, leur bataillon, leur compagnie, inspirant la crainte et le respect à leurs adversaires, tant par leurs exploits à travers l’Europe que par leur sang froid sous le feu ennemi, leur mine rébarbative.

Il n’est pas à douter que les Russes aient rencontré ce samedi des adversaires ayant ce profil…

1 juin 2005

La ligne Trasimène, le 20 juin 1944.

ROME est tombé le 4 juin au matin, un événement occulté deux jours plus tard par le débarquement en Normandie. Il est vrai que la prise de la ville est en fait plus symbolique qu’autre chose, le gouvernement fantoche de Mussolini siégeant à SALO, dans le nord du pays, ou se trouvent également les industries travaillant pour le Reich.

Les alliés ( britanniques, français, américains) continuent donc leur progression, mais se heurtent bientôt aux positions de la ligne« TRASIMENE » dont ils ne soupçonnaient pas l’existence et où l’Allemand, nullement découragé, s’accroche. Entre CHUISI et PEROUSE, sur la rivière Cécina, les Anglais du 13ème corps ont fait passer discrètement des unités de l’autre côté du cours d’eau, espérant contourner les défenses de la 1ère fallschirmjager division.
Un violent orage nocturne ayant mis la rivière en crue, il n’est plus possible de faire passer de renforts par canots.

Seul un pont, d’époque romaine, permettrait de renforcer les positions des fantassins bloqués de l’autre côté, mais il a déjà subi des dommages.
Le génie britannique va t-il le réparer à temps pour y faire passer des renforts, malgré le harcèlement de l’artillerie et les raids aériens, ou alors les boches vont ils pouvoir résorber la tête de pont ?


Comme prévu, l’Allemand a réagi vite, en alertant les unités de réserve et en déclenchant de l’arrière différents feux d’interdiction sur le pont, sur les tanks destroyers à découvert, et sur une compagnie d’appui d’infanterie en mouvement.

L’effet a été surtout gênant à cause de la perte d’initiative du côté anglais, mais heureusement sans grosses pertes, les canons allemands étant peu nombreux.

La promptitude à réagir des paras et leurs unités rattachées leur a cependant permis d’empêcher toute concentration des éléments du 13ème corps britannique.

Aussi bien une contre attaque de tanks destroyers face à des sturmgeschutzes en embuscade, que la mise en batterie d’une section de mitrailleuses et de quelques mortiers, rien n’a pas permis de soulager les abords du pont, ou les éléments du génie britannique n’ont pu, dans ces conditions, le rendre praticable.

Pour finir, une violente attaque de parachutistes allemands, soutenus par des mitrailleuses, des mortiers et même un tigre « éléfant », a eu raison, malgré une résistance farouche, des 3 sections d’infanterie aventurées de l’autre côté de la rivière.

Si l’aviation alliée, P51 « MUSTANG », intervenue tardivement, a repéré la plupart des éléments allemands dissimulés sur la table de jeu, les FIAT G55 ou MC 202 italo-allemands quant à eux ont détruit quelques véhicules, pièces antichars et mortiers.

Pas de rencontre d’aviation.

15 mai 2005

Sidi Bouzid, Tunisie : février 1943.

14 février 1943, dans la région de Sidi Bouzid, en Tunisie.

Les alliés ont débarqué en Novembre dernier sur les côtes de l’Algérie Française.
Au même moment, à la frontière Egyptienne, l’Afrika korps de Rommel et ses alliés Italiens étaient stoppés par la 8ème armée britannique à hauteur d’une petite station de chemin de fer : El ALAMEIN.
S’ensuivit la retraite des troupes de l’Axe à travers toute la Lybie, mollement suivies il est vrai par les unités de Montgomery dont les mouvements furent handicapés par des problèmes de logistique et par les pluies d’automne.

Pour empêcher, ou du moins retarder la jonction entre les Américains venant de l’ouest et les Britanniques venant de l’est, de nouvelles unités allemandes ont été envoyées en Tunisie. La proximité de la Sicile et de l’Italie permet aux forces de l’axe de bénéficier de raisonnables quantités d’approvisionnement et d’une bonne couverture aérienne, bref les conditions réunies pour tenter de reprendre l’initiative…

La tempête de sable ayant masqué les mouvements des deux protagonistes, ceux ci furent aussi surpris les uns que les autres de se retrouver, du moins pour leurs éléments de pointe, quasiment à portée de fusil.

Infanterie mécanisée, automitrailleuses et chars légers se sont attaqués à leurs objectifs, les adversaires ayant eu la même idée générale de départ, à savoir bloquer à gauche et frapper à droite.
Les premières unités U.S. se sont rapidement trouvées sous le feu de pièces 88 mm et de PAK 38 audacieusement placées et faisant face à leur droite, alors que leur centre était pris entre le feu de chars et de HALF TRACKS de la droite allemande.

Seule une section d’infanterie a passé le barrage de feu allemand, et atteint son objectif.
Entre la droite allemande et le centre américain, un engagement de« SHERMAN » et de PZ III a tourné à l’avantage des panzers, ces derniers étant plus expérimentés.

 Un commandement efficace, un temps de réaction plus court et une meilleure rapidité d’exécution ont permis au kampfgruppe de la 10ème Panzer division d’avoir toujours une longueur d’avance sur la task force Waters.

 Le combat a été si bref, les mouvements si rapides que l’artillerie des deux camps n’a pu agir.

 Les interventions de l’aviation n’ont eu que peu d’impact, même si on a pu observer un combat aérien entre les chasseurs alliés et un groupe de STUKAS, dont un a été descendu.

 Le gros des pertes du côté américain a été, comme souvent, le fait des pièces antichars allemandes, notamment de 88 mm.
Quelques tentatives maladroites voire désespérées pour tempérer le feu allemand se sont soldées par des pertes U.S. supplémentaires.

 Imprévu naturel insolite, des plaques de sable mou, le « fesh-fesh », ont eu raison pendant leurs mouvements de plusieurs blindés des deux camps, dont deux nouveaux chars « TIGRE » du côté allemand, ces derniers s’étant fourvoyés de manière incompréhensible sur une plaque mouvante pourtant signalée…

 
 
Le temps a manqué aux panzers et panzers grenadiers pour chasser les troupes américaines de la table.

Celles ci, pleines d’allant malgré leur inexpérience, ont occupé rapidement de bonnes positions tactiques que leur adversaire n’a pu réduire en totalité.
L’évidente supériorité en commandement et en puissance de feu des allemands ne leur a cependant pas donné un avantage décisif pour la partie.