Bienvenue sur le blog du Shakko, groupement de joueurs au sein de l'association Rennaissance & Culture
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25 févr. 2010

Campagne Mer du Nord 1914 - Episode 01



« La guerre est un art simple, mais tout d’exécution »

C’est d’autant plus vrai quand on a à gérer plusieurs dizaines de navires déployés sur un théâtre d’opération couvrant une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés.
Car avant de lancer ses escadres à la mer, chaque camp se doit :

    - d’« ingurgiter » des tonnes de renseignements techniques (capacité des escadres de batailles, des flottilles de torpilleurs, avions, sous-marins, renseignements de toutes sortes, ravitaillement, logistique) ; - de considérer l’ensemble des paramètres stratégiques (déploiement des forces ennemies, conditions météo, liaisons commerciales maritimes, consigne des amirautés) ; - de prévoir et organiser la « routine » opérationnelle (déploiement des dragueurs de mines, rotation des patrouilles côtières, chenaux d’accès, défense côtières, planning prévisionnel des renforts).

Une fois ces menus détails réglés, se pose la question essentielle : que convient-il de faire ?

Côté allemand, l’ambiance est clairement à l’offensive : « die Entscheidungsschlacht » (« la bataille décisive »), menée le plus tôt possible, s’impose rapidement.


 Côté anglais, c’est l’étanchéité du blocus qui préoccupe l’amirauté en ce début d’aout.
Sûre de sa supériorité numérique, il lui faut néanmoins anticiper les sorties de la Hochseeflotte (« flotte de haute mer ») de façon à l’intercepter dans des conditions favorables.

Mercredi 5 aout 1914

Sur le continent, l’armée allemande entame le siège de la ville de Lièges, en Belgique.
Comme chacun s’y attendait, le Royaume-Uni y trouve l’occasion de déclarer la guerre à l'Allemagne après la violation par le Kaiser de la neutralité belge.

En mer du Nord, les opérations débutent immédiatement.

Dans la baie de Jade, le Premier groupe d’éclairage s’est déjà formé en ligne de file pour prendre le large. Son objectif est de se montrer le plus tôt possible sur les côtes anglaises pour tester la réaction de l’ennemi.

Commandé par le vice-amiral Hipper qui a hissé son pavillon sur le croiseur de bataille Seydlitz (lancé en 1913), il est composé du Moltke (1911), du Von der Tann (1911), et du Blücher (1910). Les croiseurs de batailles sont taillés pour le raid : plus rapides que les cuirassés et plus lourds que les croiseurs cuirassés, ils forment le fer de lance (ou l’appât) de la flotte allemande.


 A 6 heures du matin, la formation s’engouffre dans le chenal de l’Ems. Elle est précédée des 5 croiseurs légers du Deuxième groupe d’éclairage chargés d’assurer l’écran de reconnaissance. L’ensemble est entouré d’un essaim de torpilleurs (3 flottilles).


4 heures plus tard, c’est au tour du « gros » d’appareiller : les Iere et IIIe escadres de bataille, commandées par l’Amiral en chef Von Ingenhol en personne.


La formation se compose des 4 puissants cuirassés de la classe Kaiser (1912) et des 8 « dreadnought » (1908-11) des classes Helgoland et Nassau. Ils sont accompagnés de leur escorte de torpilleurs et croiseurs légers et ont pour mission de couvrir Hipper à distance et de s’engager à fond si ce dernier tombait sur une proie ennemie à la portée du « poids de bordée » des bâtiments de ligne.

Afin de se tenir informé le plus tôt possible de la réaction des « brits » ; le zeppelin L3 a pris les airs pour aller observer la côte écossaise au large de Cromarty.


Plus à l’est et au même moment, 6 U-boot de la deuxième flottille « océanique » quittent leur tanière de Cuxhaven pour rejoindre leurs zones de patrouille.


Côté britannique. On est plutôt dans l’expectative. L’urgence du moment consiste à mettre sur pied un dispositif de sécurité autant que d’interception anti-raid. Trois mesures sont adoptées.

1. Canaliser le trafic marchand sur des routes situées à proximité des côtes et de la sorte surveillées par des patrouilles de destroyers (du nord au sud : The Forth Patrol, The Tyne Patrol, The Humber Patrol, The Dover Patrol).

2. Quatre sous marins de la 8e flottille (de la classe D) prennent la mer dès l’ouverture des hostilités. Le D3 et le D8 gagneront les Broads forteens au large des côtes hollandaises pour surveiller et alerter contre toute tentative allemande de gagner la Manche. Les sous-marins D6 et le D2 sont envoyés dans la baie allemande pour patrouiller aux abords de la base avancée d’Helgoland.

3. Enfin, l’amiral en chef Jellicoe a déjà pris la mer en direction du sud avec la 1ere et la 2e escadre de bataille (16 cuirassés modernes) accompagné de l’indispensable écran de croiseurs légers et destroyers. Sa mission est de se tenir en état d’alerte pour intervenir rapidement contre un ennemi dont personne ne savait s’il allait ou non se présenter.




SITUATION GENERALE POUR LA JOURNEE DU 5 AOUT



Jeudi 6 aout 1914

La matinée du 6 août trouve les forces navales des deux camps assez distantes les unes des autres. Depuis la veille, le temps clair a cédé la place aux brumes coutumières de cette partie du globe, entrecoupées de nappes de brouillard se dissipant vers midi.


C’est finalement vers 14 heures qu’a lieu le tout premier contact entre le sous marin britannique D6 et le premier groupe d’éclairage d’Hipper, au large des îles de la Frise. Le capitaine anglais décide de plonger et de rendre compte à l’Amirauté. Jellicoe, alors au large de la baie de Forth n’en sera informé que 4 heures plus tard.


Craignant de voir les forces de Hipper débouler en Manche, l’amiral Burney appareille à 20 heures du port de Chatham (sur les berges de la Tamise) et prend la mer à la tête des 5e et 8e escadres de bataille (16 antiques « pré-dreadnought » de la Channel Fleet accompagné de la flottille des destroyers de la Manche).
Comme deux précautions valent mieux qu’une, on programme pour le lendemain des vols de reconnaissance pour reprendre contact avec les croiseurs de bataille allemands.



Côté allemand, le zeppelin L3 arrive enfin au dessus de la côte écossaise, au large de Peterhead, mais seulement en fin d’après midi donc trop tard pour repérer Jellicoe. A part le trafic marchand habituel, il aperçoit une division de 6 petites unités qu’il identifie, grâce à l’annuaire Jane, comme des démineurs côtiers.

SITUATION GENERALE POUR LA JOURNEE DU 6 AOUT



Vendredi 7 aout 1914

La météo se "maintient" (brumes, brouillard).


Après 48 heures de navigation, les sous-marins des deux camps parviennent sur leurs zones de patrouille.

Les deux submersibles britanniques (D6 et D2) s’approchent en plongée périscopique à petite distance de l’île d’Helgoland.


A part la demi-flottille de torpilleurs patrouillant à l’horizon, RAS. Les équipages des deux sous-marins entament leur mission surveillance. Les prochaines heures vont être difficiles pour les nerfs des sous-mariniers.


Côté allemand, les U15 et U16 ont rejoint les eaux de la côte norvégienne, au large de Bergen. C’est dans ce secteur que transite le trafic marchand en direction des ports du nord des îles britanniques. Ce n’est pas une bonne zone de « pêche », mais elle offre plus de sécurité que sur la côte britannique. Bien vite, les premières cibles innocentes se présentent à portée de leur pièce de 105mm.


Avant la guerre, les allemands se sont engagés à respecter l’"Ordre sur les prises" dans leur guerre au commerce. De manière à préserver les vies humaines, tout marchand arraisonné doit d’abord être évacué par son équipage avant d’être envoyer par le fond.

L’opération est longue à mener, d’autant que les cargos qui sont équipés de TSF ne se privent pas de signaler leur position.

Plus au sud, les U13 et U14 chassent dans des eaux au trafic plus dense, mais aussi mieux surveillées. C’est ce qu’apprend à ses dépends l’équipage du U13 qui est surpris la main dans le sac par les destroyers de la Forth Patrol. Avant d’avoir pu plonger, le U-boot est éperonné par le destroyer Cherwell et coule à pique. C’est la première perte de la guerre.

Au petit matin, 3 patrouilles de 2 hydravions Short Folder du Royal air Service prennent l’air pour reprendre contact avec Hipper.


 Les croiseurs de bataille sont finalement repérés in extremis par la paire d’hydravions la plus au nord arrivée à la limite de son rayon d’action.

Quatre heures après, les hydravions (qui sont tous rentrés sans panne moteur) font leur rapport. Ordre est donné à Burney, qui s’était bien témérairement aventuré trop au nord le long des côtes hollandaises, de revenir urgemment au débouché de la Manche.

Se sachant repéré, Hipper infléchi sa route plus au nord, convergeant sans le savoir vers les deux puissantes escadres de Jellicoe qui foncent plein sud.


Précipitamment, les britanniques font prendre la mer à trois submersibles de la classe E, espérant ainsi former un barrage à la flotte allemande et, pourquoi pas, placer quelques torpilles sur les flancs des précieux navires. De son côté, le « gros » allemand reste prudemment en retrait, attendant une occasion favorable de rallier le groupe d’éclairage.

En fin de soirée, la nouvelle de l’entrée des forces françaises dans Mulhouse libérée laisse les brits de marbre.

SITUATION GENERALE POUR LA JOURNEE DU 7 AOUT

Samedi 8 aout 1914

La météo se dégrade encore : brouillard et houle, visibilité réduite.

Au nord et au sud, les U-Boot font une bonne pêche et permettent aux allemands d’empocher des points victoires.

Mais c’est désormais sur la côte, dans le secteur des bouches de la Tyne, que l’action se déroule. Le mauvais temps a fait l’affaire des allemands, profitant d’une visibilité réduite, Hipper revient franchement au nord, laissant Jellicoe le dépasser pour se perdre au sud. En milieu d’après midi, les croiseurs de bataille allemands reviennent subitement vers l’ouest en direction de la côte et des ports de Sunderland, Howden on Tyne, North Shield.


Au large de cet important carrefour maritime, les 5 vieux destroyers de la classe D (1898) qui composent la 2eme division de la Tyne Patrol vaquent à leur mission de surveillance des côtes contre les sous-marins. La situation a quelque chose d’insolite quand apparait devant cette flottille de papys (les équipages des patrouilles côtières sont composés de marins pêcheurs réservistes de la Royal Navy) l’orgueilleuse flotte des croiseurs cuirassés, aux équipages surentraînés.

Surpris à courte portée par mauvais temps et une mer houleuse (mauvais pour le lancement des torpilles), les antiques coques de noix à vapeur réagissent avec un panache digne des plus antiques traditions de cette vénérable institution qu’est la Royal Navy.

De leur hune de pointage hyper sophistiquées, les officiers d’artillerie de l’escadre de croiseur léger allemande n’en croient pas leurs yeux : les 5 patrouilleurs rangés en ligne d’attaque filent droit dans leur direction. La distance décroît rapidement jusqu’à portée des torpilles anglaise, comme un seul homme, les destroyers virent tribord pour lancer. Mais les obus de 105mm des croiseurs légers Stralsund, Strassburg, Kolberg, Mainz, Köln les encadrent déjà.

En l’espace de quelques minutes, le Flying Fish et le Fairy sont envoyés par le fond, le Falcon est plusieurs fois touché et reste désemparé. Seuls le Fawn et le Flirt parviennent à lancer leurs "anguilles" et placer quelques obus de 6 pounders qui égratignent la coque du Stralsund avant d’être à leur tour envoyés par le fond. Toutes les torpilles lancées manquent leur objectif.

La route est maintenant ouverte aux forces de Hipper.

En début de soirée, les ports de Sunderland, Howden on Tyne, North Shield sont tour à tour bombardés.



 Profitant de la nuit tombante, la flotte de Hipper met le cap plein est en direction du Dogger Bank.

SITUATION GENERALE POUR LA JOURNEE DU 8 AOUT

Dimanche 9 aout 1914
Le jour suivant voit Hipper et Von Ingenhol filer en direction de la Baie allemande, creusant rapidement la distance entre eux et la côte.
En milieu d’après midi, le zeppelin L3 aperçoit la flotte de Jellicoe tenter vainement de rattraper les deux formations de la Kaiserlichemarine. Nul doute que les pointes de vitesses autorisées par les croiseurs de bataille allemands leur permettront d’échapper aux grosses pièces des cuirassés anglais. Le gros allemand est quand à lui bien engagé vers l’est, à l’abri. La route de retour ne devrait pas trop poser de problèmes (si aucun sous-marin anglais ne se présente).

Pour finir, et en lot de consolation pour les Anglais, le U14 est intercepté et coulé par des patrouilleurs côtiers au large de Yarmouth.


SITUATION GENERALE POUR LA JOURNEE DU 9 AOUT

Résultat des courses pour cette (presque) semaine de guerre :

Royal Navy
2 U-boot coulés (U13 et U14) : 2 x 4= 8 points victoire
TOTAL = 8 points victoire

Kaiserliche Marine

Tableau de chasse du U15 et U16 :
    Blackwood (Steamer anglais de 1230 tonneaux), cargaison de nitrates Norma (voilier norvégien de 850 tonneaux), cargaison de coton Gurre (Steamer danois de 2860 tonneaux), cargaison de bitume Munificent (Steamer anglais de 3270 tonneaux), cargaison de charbon Utopia (voilier anglais de 184 tonneaux), cargaison de bois Edvard Grieg (Steamer norvégien de 989 tonneaux), cargaison de minerai de fer Northwaite (Steamer anglais de 3620 tonneaux), cargaison de phosphates

Tableau de chasse du U13 et U14 :
    Herbert Ingram (chalutier anglais de 142 tonneaux) Newstead (Steamer anglais de 2830 tonneaux), cargaison de charbon Sagamore (Steamer anglais de 5200 tonneaux), cargaison de charbon Kincardine (Steamer anglais de 4110 tonneaux), cargaison de charbon Narragansett (Tanker anglais de 9200 tonneaux), cargaison d’huile de machine Stanley (Steamer anglais de 3900 tonneaux), cargaison d’avoine Rosslyn (chalutier anglais de 113 tonneaux)

Soit, 14 navires marchands coulés : 14 x 2 = 28 points victoire

« Insulte » de la côte anglaise : 4 bâtiments de ligne bombardant (4 x 5 = 20 points victoire)

5 destroyers coulés : 5 points victoire

TOTAL = 53 points

Conclusion :
La Kaiserliche Marine remporte les bénéfices de son premier coup d’éclat.
Pour info, imaginons que le Seydlitz ai coulé bêtement sur une mine ou ai été frappé par une torpille, la valeur de ce bâtiment équivaut à 83 points victoire…

7 févr. 2010

Vellinghausen, le 16 juillet 1761.

Situation à la fin des deux premières rencontres:
Armée français : points victoire acquis = 60 points
Armée Alliée : points victoire acquis = 50 points

3ème et ultime rencontre dans cette campagne:

Le terrain des combats :


Au milieu des champs en culture, les lignes de bataille des deux camps s'étaient déployées au son des tambours ; et s'avancaient l’une vers l’autre, pour décharger leurs mousquets le plus près possible de l’ennemi.

Vue des champs en culture, prise depuis la rivière de l’Hasse.
A droite, le terrain plus accidenté et fermé, risquait de rendre les mouvements plus lents – et dés lors - la dextérité de l’officier en charge de cette aile, serait vitale.

Vue du flanc droit, plus compartimenté, autour de la rivière de la Lippe.

Passage à gué sur la Lippe, 
qui donne sur le flanc droit de l’armée française.

 Dans les deux camps, les combats furent acharnés; et l'envie d'en découdre avec l'ennemi, tout aussi grande.

Trois zones constituaient l’ensemble du champ de bataille :
La zone A : les combats pour la colline du Dünkerburg.
La zone B : les combats dans le village de Vellinghausen, et autour du gué sur la Lippe.
La zone C : les combats de cavalerie sur le flanc gauche.


Zone A :
Les brigades anglaises firent le choix de tenir la colline du Dünkerburg ; et d’attendre l’ennemi, le fusil à l’épaule. La longue ligne des « Tuniques rouges » voyait l’ennemi venir doucement sur elle, prête à en découdre.

La ligne anglaise sur la colline du Dünkerburg.
En contre-bas, les Français avançaient, imperturbables !

Un bataillon de la Garde et le 1st Royal, 
appuyés par une batterie de 12 livres.

L’artillerie n’avait pas encore à l’époque de la guerre en dentelles, le pouvoir de faire de gros dégâts sur l’ennemi. En revanche, elle jouait un rôle psychologique non négligeable (un test moral obligatoire pour toute perte due à un tir d’artillerie).
Pour autant, les Français poursuivirent leur avance cadencée ; et leurs pertes étaient immédiatement remplacées par les rangs suivants. Fer de lance de l’attaque, la brigade des Gardes françaises, bomba le torse, et fit augmenter le pas de l’ensemble de la ligne de bataille. (NB : en réalité, les 6 bataillons des Gardes françaises ne participèrent à aucune bataille de la Guerre de sept ans … Mais j’avais trop envie de les voir mes p’tits pioupious :lol: )



En première ligne, 4 bataillons des Gardes françaises ; 
suivis en deuxième ligne par deux bataillons de Grenadiers de France.
Vue rapprochée des Gardes françaises.

A la pointe gauche de l’attaque, une brigade suisse fermait le dispositif, et avait pour objectif d’attaquer le flanc du dispositif britannique. Ce qui obligea, l’officier général de la coalition, à organiser son dispositif en ligne d’hameçon.

Bataillons appartenant à la brigade suisse.



Zone B :
La division allemande, composée de troupes issues des divers cercles alliés aux Anglais, se déploya rapidement au débouché du Dünkerburg et du village de Vellinghausen. La tache n’était pourtant pas aisée dans cet espace étroit, où seuls un ou deux bataillons pouvaient se déployer à la fois. Malgré tout, les conversions et les déploiements des deux brigades furent parfaitement coordonnés. On retrouvait dans ces rangs serrés, toute la discipline de fer, habituelle lors des entraînements et des manœuvres de toutes les armées allemandes au cours du XVIIIe siècle.



De leur côté, les Français ont aussi du répondant. Et c’est à la brigade Picardie que fut enjointe la tache délicate de fermer le verrou devant l’ennemi.



Déploiement de la brigade Picardie, à l’entrée 
de Vellinghausen ; et faisant face à une brigade allemande.

Zone A :
Sur le Dünkerburg, les lignes ennemies arrivaient alors à portée de feu. La tension était palpable dans les deux camps ; et les sous-officiers et anspessades devait faire tâter de leur pique les récalcitrants ou les hésitants. Il n’y aurait pas de place pour les états d’âme…


Dignes de leurs pères, qui furent auréolés de leur victoire, à la bataille de Fontenoy en 1745, les Gardes françaises s’apprêtaient à effectuer l’une des manœuvres qu’ils affectionnaient tout particulièrement … le feu à courte portée. (A noter au demeurant, que cette manœuvre fut totalement ratée à Fontenoy.)

Lord Charles Hay Junior, capitaine du 12th Regiment s'approcha des rangs français, à la rencontre du vicomte d'Anterroches fils (l’histoire se répétait donc … :roll: ). Et dans un flegme tout britannique, annonça :
« Messieurs les Français, tirez les premiers », cria t’il dans un français parfait, et après s'être poliment incliné.
« Non monsieur, nous ne tirons jamais les premiers ! », répondit le vicomte d'Anterroches dans la langue de Ronsard.


Le but, est de garder son propre feu le plus longtemps possible, tout en désorganisant le feu ennemi (ce qui se traduit dans le jeu, par un gel des bonus de premier feu et de feu britannique pour l’Anglais ; et à l’inverse la possibilité pour le Français d’une avance gratuite de 3 cm sans malus. Et s’il a bien anticipé, une approche à courte portée avec le bonus de premier feu)

Après un tir britannique plus que poussif, les Gardes françaises assénèrent
un feu nourri avec leurs 4 bataillons.
Vue générale des combats sur la colline du Dünkerburg
Dans cette zone des combats, les bataillons anglais finirent par céder. Et la fin de la partie s’achevait sur les premiers régiments fuyant de la colline centrale.

Zone B :
Sur la droite, les combats faisaient rages au milieu du hameau de vellinghausen. Mais les Allemands y étaient solidement accrochés. Leurs meilleures troupes (les Grenadiers) avaient été déployées en première ligne, et faisaient forte impression devant l’avance française.



Détail d’un diorama exposé à Vellinghausen.
Mais attention, car venant du gué sur la Lippe, une menace s’annonçait. Une brigade hanovrienne en réserve, avançait pour attaquer le flanc des troupes françaises. Le sang froid, un instant vacillant, amena les deux bataillons du Royal Bavière à tenter une charge délicate sur la colonne ennemie. Mais leur officier, emprunt d’une prudence soudaine salutaire, décida finalement ses hommes à faire volte-face, et d’aller se déployer le long de la rive pour interdire tout débouché aux hanovriens.


Zone C :
Sur l’aile gauche, ce sont les cavaleries des deux camps qui se livrèrent à un duel, tout aussi habituel au XVIIIème siècle. L’objectif étant de repousser la cavalerie ennemie, avant de s’attaquer aux lignes d’infanterie affaiblie.
Le Français avait d’ailleurs pris un certain risque, en déployant sa brigade suisse très près des Horses britanniques, alors déployés en une seule ligne ; et qui pouvaient à tout moment décider de les charger.

La brigade suisse se trouva dangereusement 
proche d’une brigade de Horses britanniques.
Heureusement, l’officier supérieur chargé de la cavalerie française, anticipa cette menace possible, en activant lui-même une charge sur l’ennemi. C’est ainsi que la Maison du Roi (la Maison rouge au complet, et une partie de la Maison bleue) eut l’honneur de sortir les sabres des fourreaux, et de lancer ses escadrons dans une charge effrénée. Parmi eux, se trouvaient les meilleurs cavaliers du royaume : les 2 compagnies des Mousquetaires du Roi ; la compagnie des Chevaux légers de la garde ; celle des Gendarmes de la garde ; ainsi que celle des Grenadiers à cheval. A droite de cet ensemble, le régiment des Cuirassiers du Roi parachevait le tout :


En face, le répondant était aussi à la hauteur des prétentions. Rien de moins que la compagnie des Grenadier Horse Guards et les Royal Horse Guards :


La mêlée fut terrible. Et l’entrechoc de milliers de chevaux, glaça le sang des deux états-majors observant de loin les combats :



Après 10 tours (en 5 heures de jeu), sur le terrain, l'armée française a incontestablement remporté le dessus. L'aile gauche fut entièrement bousculée par la cavalerie française et la brigade Suisse.

La cavalerie britannique bousculée, s’enfuit en déroute …
La colline du Dünkerburg au centre, sur le point de tomber elle-aussi aux mains des troupes du maréchal de Broglie. Restait le hameau de Vellinghausen, en revanche, encore largement tenu aux mains des troupes alliées.
Mais tout ceci, aux prix de pertes considérables, si bien que ....

BILAN DE LA BATAILLE:

Armée française:
- Aile gauche annemie conquise = 20 points.
- Demi-colline conquise = 15 points ( sur les 30 points attitrés à sa conquête)
- Drapeau (Guidon d'un régiment de Dragoons) ennemi capturé = 5 points.
- Pertes infligées à l'ennemi ( 52 pertes) = 25 points
Total = 65 points

Armée Anglo-Allemande:
- Village de Vellinghaussen contrôlé = 15 points ( sur les 20 points attitrés à la totalité)
- Demi-colline gardée = 10 points ( sur les 20 points attitrés à son maintien)
- Drapeaux (deux bataillons du régiment Auvergne) ennemis capturés = 10 points.
- Pertes infligées à l'ennemi ( 60 pertes) = 30 points
Total = 65 points

BILAN TOTAL:

Armée français : points victoire acquis = 125 points
Armée Alliée : points victoire acquis = 115 points


C'est donc à une victoire de justesse que les Français peuvent se féliciter.