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19 avr. 2007

Opération "Totalize", Normandie : août 1944.

Que la 1ere attaque de la journée n’ait pas apporté les résultats escomptés, il suffisait de voir les épaves fumantes de « Sherman »devant les lignes du S.S. schwere panzer abteilung 101 pour en être convaincu.



Ceci étant, et alors que les autres unités de la 2ème armored canadien brigade marquaient des points dans leur poussée vers la ville de Falaise, il n’était pas dit qu’on finirait dans cette portion du front la journée du 07 août 1944 sur une note négative. Avec un appui d’artillerie soutenu (12 pièces de 25 pdr), et des moyens antichars conséquents (quatre « Fireflies », deux « 17 pdr » tractés et deux chasseurs de chars « Achilles » également équipés du 17 pdr), on allait bien quand même avoir un minimum de résultats..
D’autant que les messages captés chez l’adversaire laissaient entendre qu’il avait des problèmes d’approvisionnement, tant en carburant qu’en munitions.

L’affaire démarra donc avec un large barrage de fumigènes pour permettre de bouger sans donner prise aux observateurs d’artillerie et autres équipes de pièces antichars ou de mortiers à l’affût.
Quand bien même auraient-ils vu le déploiement des canadiens, on ne peut en même temps engager le combat et réapprovisionner. En effet, pour ne pas lâcher ses positions, l’allemand faisait ravitailler les gros chars par une noria de « Kubelwagen » pleines à ras bord de caisses d’obus et de jerrycans, en profitant du rideau de fumigène ennemi.

Les premiers mouvements canadiens, deux sections de chars et trois sections d’infanterie plus une d’appui avec mitrailleuses et mortiers sur « Bren carrier » se firent sans problèmes.
Sortant des zones de concentration, couverts par leurs chars, les fantassins atteignaient presque un premier ensemble de fermes quand leur tomba dessus une salve de « Nebelwerfer ».


A cet effrayant tir d’interdiction succéda l’apparition d’un non moins effrayant « « Tiger », en embuscade à un carrefour.


Un mauvais test de moral suite à la perte de deux figurines et l’ensemble des fantassins reflua sur ses bases.
Les chars, ne voulant engager le combat sans infanterie firent de même, mais perdirent un des leurs sous les coups du « Tiger » en se repliant.


Profitant de l’engagement du gros des effectifs canadiens sur sa droite, le « hauptsturmfuhrer » Strajewsky fit récupérer par trois gros tracteurs un autre de ses de ses « Tiger » immobilisé au centre de sa ligne et curieusement négligé par les canons adverses.



Un début donc peu prometteur pour les hommes de Crérar; alors peut-être qu’en changeant l’axe d’attaque ?
Aussitôt dit, et demi-tour pour tous.
En laissant deux « Firefly » et les deux « Achilles » couvrir le mouvement de repli, le canadien fut bien inspiré : voyant les Sherman , Bren , Bedford , jeeps et half-tracks quitter sons secteur, le panzerfuhrer du « Tiger » victorieux voulu améliorer encore son score de la journée.
Expérimenté, l’équipage du monstre s’avança en protégeant ses œuvres vives derrière un muret.
C’était sans compter sur un des deux « Firefly » laissé en couverture.
La seconde suivant le moment où l’allemand aperçut son adversaire, l’obus de 76,2, d’une distance de 300mètres, traversait de face la plaque de 110mm de son bouclier.



Tenter sa chance à droite, une section de fantassins s’y était déjà risquée, mais l’affaire se termina en combat rapproché contre des Waffen S.S. camouflés et sur le pied de guerre.
Résultat, deux figurines de perdues et le reste prisonnier.


Avec une bonne coordination, les deux batteries de 25 pdr orientèrent leurs tirs sur le nouvel axe de progression.
Les obus commencèrent à tomber sur le bourg et les bois alentours, amputant un troisième « Tiger » de son armement auxiliaire.
L’aviation, sollicitée depuis quelque temps déjà, se mit alors de la partie.


Si un des trois « Typhoon » fut descendu par un quadruple de F.L.A.K.



Un autre, se mettant en ligne pour strafer sur le hameau servant de base arrière aux « Opel blitz» de servitude, repéra un 4ème « Tiger ».
Ce dernier étant dans l’axe, le « Typhoon » lui déchargea sa cargaison de roquettes, avec comme résultat de lui faire changer de position.
Fatale erreur ; c’était sans compter sur les « Achille » et « Fireflies » laissés en couverture, et déjà meurtriers du 1er « Tiger » : en quittant sa position camouflée, l’allemand se fit repérer…
Traversant en moins d’une seconde les 750 mètres le séparant de sa cible, l’obus de 76,2 d’un des « Achille » trouva la jointure entre deux plaques de blindage.
Les vapeurs d’essence et les munitions non encore rangées dans les casiers firent le reste…
Un P.A.K. en couverture tenta bien de punir le canadien chanceux, mais ses coups se perdirent sur le blindage frontal incliné.

L’artillerie n’ayant plus de munitions, tous les chars lourds détruits ou endommagés, la défense du bourg ne reposait plus alors, comme souvent en Normandie, que sur le courage des panzergrenadiers.
Il n’est pas à douter qu’avec leur potentiel presque intact et le soutien dont ils bénéficiaient (ainsi qu’une partie non-écourtée !.), les joueurs canadiens auraient pu marquer encore bien des points contre les deux joueurs allemands…

Le combat ne fut pas d’une grande intensité, mais quelques erreurs de mouvement devant des chars et antichars bien placés en couverture ont fait la différence.
413 points de dégâts infligés au S.S.P.Z. Abt 101 et à son infanterie de soutien contre 278 à des canadiens en attaque, leurs déboires du début de journée sont oubliés.
Les arrogants tankistes du Reich, en ce début Août 1944, luttent désormais et sur tous les fronts contre des adversaires expérimentés aux matériels plus performants, et ne doutant plus de la victoire…

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