Après la sécheresse et les maladies, un autre fléau vient toucher les rares éleveurs de bétail du Nouveau Mexique: Natchez, un des lieutenants les plus turbulents de Cochise a repassé la frontière avec sa bande à l'Ouest de San Xavier; le temps que l’armée veuille bien intervenir, sur quelle partie de l’état cette nouvelle catastrophe va t-elle s’abattre ?
Tucson était plus qu’à une journée de marche, et la partie la plus aride et dangereuse du voyage était passée sans réel dommage ; peu de bêtes avaient été perdues.
Le point d’eau qu’on allait bientôt atteindre devait permettre aux « long-horns » de s’abreuver et de souffler quelque peu, et aux hommes de remplir leurs bidons avant la dernière longue étape en terrain difficile.
Mais dans ces rudes contrées, vouloir étancher sa soif peut de payer très cher.
Chick Evans, ayant en charge de mener le troupeau et son escorte à bon port, voulut s’assurer que l’accès au point d’eau était libre.
En pointe avec un de ses gars, il partit au galop reconnaître les lieux.
Tout avait l’air normal, et Chick s’imaginait déjà comment dépenser les 500 dollars qu’allait lui rapporter cette promenade dans le désert.
Ses sens toujours en alerte interrompirent ses rêves dorés, deux cavaliers apaches apparaissant soudain près de la mare.
Exaspéré par cette présence hostile alors qu’il touchait presque au but, il en oublia la plus élémentaire prudence, pensant peut-être que ces apaches étaient seuls ou qu’une action immédiate prendrait les rouges par surprise ; nul ne le saura jamais…
Négligeant les conseils de son compagnon, il piqua au galop vers les rouges alors que ces derniers, venant de le repérer, se préparèrent au combat.
Devant une attaque aussi déterminée, ils auraient du normalement fuir.
Sa bête emballée le rapprocha dangereusement des amas de roches surplombant le point d’eau, lieu rêvé pour une embuscade, alors qu’il aurait pu, à distance, utiliser son « Sharp » tout neuf.
Les apaches en effet n’étaient pas seuls, d’autres guerriers étant dispersés dans les rochers alentour à la recherche de nourriture, ou simplement d’un endroit ombragé.
Leur réaction fut donc désordonnée, mais un guerrier chanceux toucha Evans d’un coup de fusil en plein crâne pendant que son cheval prenait une balle perdue.
Pendant ce temps, n’ayant pas encore pris la mesure du danger, les gardiens du troupeau laissaient filer les bêtes attirées par l’eau.
Découvrant enfin le piège, mais hésitant entre engager à fond le combat contre les rouges ou rester à proximité du troupeau pour le protéger, incapables sans leur chef d’opposer une défense cohérente, les cow-boys furent rapidement attaqués de tous côtés par des apaches redoutablement efficaces.
Pour la perte d’un des leurs, 8 blancs, pourtant sérieusement armés, furent victimes de leurs vieux fusils, flèches, lances, tomahawks et même couteaux.
Deux d’entre eux purent s’enfuir mais vont-ils pouvoir aller loin sur leurs bêtes épuisées et assoiffées, alors que déjà les rouges commencent la poursuite sur leurs traces toutes fraîches ?…
Si les autres groupes d’apaches rebelles de Natchez ont autant de « succès », il est sûr qu’avec le butin raflé, ils vont s’attirer l’intérêt et la « sympathie » de tous les trafiquants et vendeurs d’armes des deux côtés de la frontière.
Du travail en perspective pour le général Crook qui commande avec pleins pouvoirs à l’Ouest, l’armée regroupée à Camp Bowie.
C’est tentant, je me permets d’y ajouter quelques reflexions d'ordre tactique:
Que serait-il arrivé si, à 30 ou 40 cm de la mare, Evans et son acolyte étaient descendus de cheval, et s’étaient couchés (le tout faisant au minimum 3 points de moins aux tireurs) pour engager les rouges à moyenne distance?
Et s’ils avaient, profitant de leur puissance de feu supérieure, mouché un ou deux guerriers apaches, entraînant les autres sur un test moral raté à évacuer le point d’eau ? (rappelons que les tribus indiennes n’ont pas le moral d’une unité de cavalerie, surtout en territoire ennemi).
Ils auraient peut être pu ensuite se planquer dans les rochers, bénéficier des couverts, et engager au colt (2 tirs par tour) ceux des autres guerriers encore à cheval derrière la mare et n’ayant pas une vue précise de la situation.
Et que dire si les gardiens du troupeau, délaissant le bétail et faisant face unis aux rouges surgissant de face et sur leur gauche, avaient engagé alors le combat de toute la puissance de leurs fusils (avec des dés moins mauvais il est vrai !) ?.
Une ou deux pertes aux rouges, suivi de tests de moral ratés et la partie aurait pris une autre tournure.
Il est vrai qu’on ne refait pas les parties et encore moins l’Histoire mais, avec les expériences acquises, on peut mûrir pour plus tard de nouvelles options tactiques…
Le point d’eau qu’on allait bientôt atteindre devait permettre aux « long-horns » de s’abreuver et de souffler quelque peu, et aux hommes de remplir leurs bidons avant la dernière longue étape en terrain difficile.
Mais dans ces rudes contrées, vouloir étancher sa soif peut de payer très cher.
Chick Evans, ayant en charge de mener le troupeau et son escorte à bon port, voulut s’assurer que l’accès au point d’eau était libre.
En pointe avec un de ses gars, il partit au galop reconnaître les lieux.
Tout avait l’air normal, et Chick s’imaginait déjà comment dépenser les 500 dollars qu’allait lui rapporter cette promenade dans le désert.
Ses sens toujours en alerte interrompirent ses rêves dorés, deux cavaliers apaches apparaissant soudain près de la mare.
Exaspéré par cette présence hostile alors qu’il touchait presque au but, il en oublia la plus élémentaire prudence, pensant peut-être que ces apaches étaient seuls ou qu’une action immédiate prendrait les rouges par surprise ; nul ne le saura jamais…
Négligeant les conseils de son compagnon, il piqua au galop vers les rouges alors que ces derniers, venant de le repérer, se préparèrent au combat.
Devant une attaque aussi déterminée, ils auraient du normalement fuir.
Sa bête emballée le rapprocha dangereusement des amas de roches surplombant le point d’eau, lieu rêvé pour une embuscade, alors qu’il aurait pu, à distance, utiliser son « Sharp » tout neuf.
Les apaches en effet n’étaient pas seuls, d’autres guerriers étant dispersés dans les rochers alentour à la recherche de nourriture, ou simplement d’un endroit ombragé.
Leur réaction fut donc désordonnée, mais un guerrier chanceux toucha Evans d’un coup de fusil en plein crâne pendant que son cheval prenait une balle perdue.
Pendant ce temps, n’ayant pas encore pris la mesure du danger, les gardiens du troupeau laissaient filer les bêtes attirées par l’eau.
Découvrant enfin le piège, mais hésitant entre engager à fond le combat contre les rouges ou rester à proximité du troupeau pour le protéger, incapables sans leur chef d’opposer une défense cohérente, les cow-boys furent rapidement attaqués de tous côtés par des apaches redoutablement efficaces.
Pour la perte d’un des leurs, 8 blancs, pourtant sérieusement armés, furent victimes de leurs vieux fusils, flèches, lances, tomahawks et même couteaux.
Deux d’entre eux purent s’enfuir mais vont-ils pouvoir aller loin sur leurs bêtes épuisées et assoiffées, alors que déjà les rouges commencent la poursuite sur leurs traces toutes fraîches ?…
Si les autres groupes d’apaches rebelles de Natchez ont autant de « succès », il est sûr qu’avec le butin raflé, ils vont s’attirer l’intérêt et la « sympathie » de tous les trafiquants et vendeurs d’armes des deux côtés de la frontière.
Du travail en perspective pour le général Crook qui commande avec pleins pouvoirs à l’Ouest, l’armée regroupée à Camp Bowie.
C’est tentant, je me permets d’y ajouter quelques reflexions d'ordre tactique:
Que serait-il arrivé si, à 30 ou 40 cm de la mare, Evans et son acolyte étaient descendus de cheval, et s’étaient couchés (le tout faisant au minimum 3 points de moins aux tireurs) pour engager les rouges à moyenne distance?
Et s’ils avaient, profitant de leur puissance de feu supérieure, mouché un ou deux guerriers apaches, entraînant les autres sur un test moral raté à évacuer le point d’eau ? (rappelons que les tribus indiennes n’ont pas le moral d’une unité de cavalerie, surtout en territoire ennemi).
Ils auraient peut être pu ensuite se planquer dans les rochers, bénéficier des couverts, et engager au colt (2 tirs par tour) ceux des autres guerriers encore à cheval derrière la mare et n’ayant pas une vue précise de la situation.
Et que dire si les gardiens du troupeau, délaissant le bétail et faisant face unis aux rouges surgissant de face et sur leur gauche, avaient engagé alors le combat de toute la puissance de leurs fusils (avec des dés moins mauvais il est vrai !) ?.
Une ou deux pertes aux rouges, suivi de tests de moral ratés et la partie aurait pris une autre tournure.
Il est vrai qu’on ne refait pas les parties et encore moins l’Histoire mais, avec les expériences acquises, on peut mûrir pour plus tard de nouvelles options tactiques…
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