Les troupes françaises et italiennes du prince Eugène de Beauharnais cherchaient à prendre en flagrant délit un corps d’armée autrichienne en route pour rejoindre Schwartzenberg et l’aile gauche des coalisés.
Les Autrichiens ayant repéré l’armée française sur leur gauche, envoyèrent une division pour la contenir aux cols et aux ponts.
Le terrain, boisé, vallonné, et coupé de nombreux cours d’eau ne se prêtait guère aux manœuvres.
C’est au sortir d’un petit bourg que le contact eut lieu.
Les Autrichiens cheminaient alors en colonne de marche sur une route difficile, tandis que les Français, confinés à la sortie du village par trois petits ponts ou passerelles, étaient également dans l’impossibilité de se déployer.
Tout allait donc se jouer sur la rapidité d’exécution.
Curieusement, les « kaiserlicks » disposant d’une nombreuse cavalerie et infanterie légère, avaient leur tête de colonne composée uniquement d’infanterie de ligne.
Les Français, quant à eux, déployèrent dans les vergers des nuées de voltigeurs et une batterie à la sortie du village, alors qu’une brigade de cavalerie légère prenait les ponts et passerelles au grand trot pour se placer sur la droite ennemie.
Leurs bataillons d’infanterie occupaient rapidement le village et passaient le ruisseau au pas accéléré.
Les lourdes et compactes colonnes d’infanterie autrichienne furent bientôt sous les feux conjugués des tirailleurs, artilleurs et fusiliers français, prises de vitesse, et dans l’incapacité de se déployer pour pouvoir tirer efficacement.
Leurs unités de tête bloquées ou repoussées, le reste des autrichiens fut bien en peine de sortir de la route, soumis de plus à la pression de la cavalerie française.
Hussards et chevau-légers, après des manœuvres de débordement, purent enfin engager le combat contre hussards et chasseurs à cheval français.
Les combats furent violents, les généraux des deux cavaleries donnant généreusement de leur personne, mais finissant tous les deux victime d'un coup de sabre ou d'une balle ennemie.
Cependant, en espace réduit, sans pouvoir utiliser leur artillerie et malgré leur nombre, les cavaliers autrichiens ne purent contenir que momentanément la pression des Franco-Italiens.
La gauche et le centre autrichiens, voyant leurs bataillons défaits les uns après les autres, sans bénéficier du soutien de leur artillerie commencèrent à flancher à la vue de l’infanterie française, laquelle s’étant donnée de l’air, s’extirpait du bourg en ordre de bataille.
Le repli, voir la déroute des autrichiens, sera couvert en partie par leur cavalerie, mais le prince Schwartzenberg devra compter sur ce danger à sa gauche.
Cette brillante action des français aura comme conséquence de soulager le corps principal de bataille commandé par l’empereur…
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