La côte 112 est toujours occupée par les Allemands !
Leur meilleure infanterie détruite, leurs chars réduits à l’état d’épaves ou en réparation, l’artillerie réduite à l’inaction faute de munitions, on aurait pu penser que les Ecossais n’auraient qu’à avancer l’arme à la bretelle, et pourtant…
Avant le débarquement Caen était un nœud ferroviaire important, pour acheminer l’approvisionnement des fortifications du mur de l’atlantique et des unités d’occupation de la 7ème Armée, de Cabourg jusqu’à Cherbourg.
La D.C.A.sous le commandement de la Luftwaffe y était donc en nombre, et l’avance pendant le mois de juin des anglo-canadiens allait de fait placer nombre d’unités de F.L.A.K. en première ligne.
Une autre composante de l’armée allemande allait également contribuer à l’échec britannique de cette 4ème partie de « La côte 112 ».
Symbole des années de victoire, la Lufwaffe, décriée en cette année 1944 par les landsers écrasés sur la ligne de front ou à l’arrière par la pression aérienne des alliés, n’en était pas moins présente de nuit ou à l’aube pour bombarder les zones de regroupement ennemies.
C’est ainsi qu’un groupe de bombardiers tactiques, bénéficiant de l’effet de surprise, informé par les avant-postes amis du positionnement des concentrations britanniques, remarquablement dirigé sur ses objectifs et larguant son chargement de bombes avec une grande précision, causa dès le départ de lourdes pertes aux unités de chars et d’infanterie du principal groupe d’attaque, quelques minutes seulement avant sa mise en mouvement.
L’offensive des écossais démarra tant bien que mal, éliminant rapidement les quelques pièces de P.A.K. constituant le premier rideau défensif.
Objectifs intermédiaires, les restes d’une ferme et d’un bourg, ravagés par les combats précédents, subirent les tirs de trois batteries d’artillerie ayant établi leurs plans de feux sur les bases de données cartographiées.
Si les effets furent impressionnants, les tirs manquèrent d’efficacité par l’absence de D.L.O.
Cette carence eut ensuite des conséquences désastreuses quand les premières unités de chars et d’infanterie, ayant traversé des champs de mines, tombèrent sous les tirs de leur propre artillerie au moment d’atteindre leurs objectifs.
Tel fut le résultat de l’absence d’officiers de liaison d’artillerie en première ligne, et du manque de coordination inter-armes.
Le désordre, les pertes et les effets au moral occasionnés aux écossais et leur soutien blindé permit aux quelques soldats allemands d’offrir une résistance plus qu’honorable du bourg, avant de se replier à hauteur de leur deuxième ligne de défense tenue par les redoutables pièces de F.L.AK. de 88 mm.
Quelques coups au but mirent alors un coup de frein supplémentaire à l’attaque britannique, pendant qu’au même moment les réserves allemandes rentraient sur la table.
Mêmes modestes, elles auraient néanmoins suffit à bloquer les dernières poussées des écossais désormais à bout de souffle…
Amis Britishs, l’air Marshall Harris commandant les bombardiers stratégiques du Royaume Uni nous propose avec une certaine ironie ses quadrimoteurs pour nous ouvrir le chemin de la côte 112…
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