En défense, les problématiques sont toujours les mêmes : quelles sont les positions importantes à tenir, que peut-on et doit-on y mettre, combien garder de troupes en réserve et à quel endroit les placer ?
Là dessus peuvent s’ajouter d’autres paramètres comme la diversité tant par la qualité que les origines des troupes disponibles;(les éternels caprices des unités de la Garde par exemple…).
Tout cela mis bout à bout explique en partie l’extrême étirement des Français et des Wurtembergeois.
Les Russes, eux, s’étaient donnés une mission: la rivière et ses ponts; c’est logiquement vers cet objectif que fut dirigée leur division d’infanterie.
La lignes française, le long de la rivière tenue par une brigade de conscrits, ne put enrayer l’attaque russe menée avec vigueur, bien qu’un instant inquiétée par l’apparition sur sa gauche de la Garde du Wurtemberg et des chevau-légers bavarois.
Les conscrits, malgré des feux de ligne efficaces, furent enfoncés et leurs maigres bataillons mis en déroute.
Leur gauche détruite, ralliant leurs bataillons éparpillés, les Français et les Wurtembergeois purent réaxer leur défense au centre autour du village, la droite tenue par la Garde et les chasseurs Allemands.
La cavalerie russe, quant à elle en retard, laissa découvert tout le flanc gauche de la masse d’attaque, donnant l’espoir à la Garde du Wurtemberg et aux chevau-légers Bavarois d’un possible flagrant délit.
Leur mouvement était déjà bien avancé quand la cavalerie du Tzar rentra sur la table.
Le terrain étant ondulé, son mouvement ne fut pas repéré par la Garde du Wurtemberg et les Bavarois, lesquels, suivant leurs ordres, en arrivèrent à se présenter de flanc et à distance de charge des hussards de Soum.
Emportant au passage la batterie à cheval de la Garde du Wurtemberg, les hussards culbutèrent sans appel les chevau-légers, poussant leur avantage jusque dans les lignes de l’infanterie, mais étant à leur tour sévèrement punis par les feux de file de trois bataillons.
La cavalerie de la Garde du Wurtemberg ayant fait ¼ de tour, se présenta face aux nouveaux venus, lesquels lâchèrent dessus les uhlans de Lituanie.
Bien que numériquement supérieurs, les uhlans se heurtèrent à la bonne tenue des unités d’élite de la Garde, et ne parvinrent pas à entamer leurs rangs compacts.
Si la droite et le centre des français et de leurs alliés a contenu les russes, leur gauche, détruite, les contraindra au repli .
Une retraite en ordre…
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