« Gut !mais il va falloir faire vite ».
C’est la conclusion tirée aux Q.G. des 8ème armée et 4ème armée blindée tenant le front du Dniepr, pour le secteur concerné.
Les faibles unités rencontrées par les chars T 34 et S.U du major général Rybalko ont été d’une grande efficacité pour retarder l’avancée soviétique.
Jugeons-en :
Au départ, 2 panzer jager de type « MARDER », trois champs de mines et une poignée de sapeurs…
Les chars soviétiques avaient choisi d’avancer en « râteau » pour couvrir un maximum de terrain, mais avec aussi la certitude de se cogner contre TOUS les moyens de défense de l’adversaire.
Bien camouflés, les deux « MARDER », regroupés prélevèrent un premier tribut de blindés à l’ennemi.
Ce dernier, par manque de "métier" ou par excès confiance, n’avait pas jugé utile de progresser avec des sections se couvrant mutuellement, à l’abri des crêtes, des bosquets, et des balkas.
Les premiers chars détruits, dont celui du commandant de compagnie, semèrent le désordre dans les colonnes soviétiques, lesquelles s’empêtrèrent en plus dans les champs de mines.
Le combat s’engagea contre les automoteurs finalement repérés, mais dont un réussit quand même à effectuer une délicate manoeuvre de repli.
C’est là qu’intervint l’aviation allemande.
D’abord un groupe de Me 110, lequel voyant les concentrations ennemies, attaqua à basse altitude, privilégiant le « srafing » au bombardement.
( vous auriez pu vous contenter de bombarder avec les Me 110, évitant ainsi la D.C.A. légère, mais j’ai oublié de vous faire part de cette possible option tactique !… )
Mal lui en prit car si les équipages de chars russes manquèrent d’expérience, il n’en fut pas de même pour la D.C.A. de protection.
Ayant choisi comme cible l’appareil montrant quelques difficultés à tenir l’alignement, en fait piloté par un novice, la mitrailleuse quadruple sur camion lui lâcha une longue rafale au moment même ou il s’apprêtait lui-même à tirer.
Le Me 110, malgré sa solidité, commença par perdre un moteur, explosé, dont les morceaux déchirèrent le fuselage, projetant mille autres débris criblant les autres appareils, et les obligeant à rompre la formation.
Etant à court de carburant et de munitions, les deux Me 110 restant s’éloignèrent vers les lignes allemandes.
Peu après, les « STUKAS » de Rudel (sans lui), spécialisés dans la lutte antichars et couverts par deux Me 109, firent une incursion sur les colonnes rouges, avec beaucoup plus d’efficacité : deux S.U. immobilisés ou détruits, la panique dans une batterie de mortiers, et divers autres véhicules détruits.
Les « Stukas » partis, ce fut au tour de l’escorte de tenter un passage en « srafing ».
Mais c’est alors qu’arrivèrent les « YAK » 9 et 3, commandés par l’as Andrei Advedev, futur « Héros de l’union Soviétique » (à titre posthume…).
Si les rouges perdirent un des leurs, les allemands virent aussi un Me 109 aller au tapis pendant que le dernier « fritz » piquait droit vers ses lignes avec son Daimler Benz de 1475 ch crachant de l’huile, pour échapper à ses poursuivants, lesquels finirent par mitrailler sur la table tout ce qui restait de germanique, deux nouveaux « MARDER » de renfort compris.
Une pointe blindée russe a bien été émoussée, mais on sait chez les allemands que l’adversaire a des dents qui repoussent vite.
Les soviétiques, bien que bloqués, n’en tiennent pas moins une solide tête de pont où s’amassent maintenant d’importants effectifs.
D’où l’expression du début de page, mais les reconnaissances aériennes signalent enfin à proximité du front l’arrivée de la 7ème panzerdivision.
Chars plus « Stukas » ? :Un duo qui a fait ses preuves ! mais c’était il y a déjà longtemps…
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