De multiples groupes de reconnaissance sont envoyés tester les derniers nids de résistance de l’armée allemande.
Le village d’Altmayer à l’air vide de troupes ; seules des civils, vieux, femmes, enfants jettent parfois un regard timide par les fenêtres où sont accrochés nappes et draps blancs.
A priori donc, une prise de plus pour l’armée U.S. ...
"... Cette vallée est-elle défendue ou non ?
Question posée au commandant du cavalry group d’une U.S. division.
Pour le savoir, il faut y aller.
Peu de moyens, il s’agit juste d’une reconnaissance.
Si l’allemand y a établi une défense forte, en cette fin mars 1945, il ne peut cependant tenir un front qui craque de partout.
Il y aura donc une faille à quelques kilomètres de là.
Le chef américain de la reco aimerait cependant faire ses preuves avant la fin de la guerre.
A défaut d’effectifs, les derniers défenseurs du Reich sèment pièges et embûches.
Deux camions comme abandonnés au milieu de la route, un coup de 75 tiré d’un M.24 Chaffee avancé d’un peu trop près, et les 40 kilos d’explosifs dissimulés dans le Opel ½ chenillé farci de pièces de ferraille occasionnent les premier dégâts : une chenille.
Prévenus, les G.I.’s deviennent prudents et tentent d’aborder le village par le nord en espérant contourner une éventuelle défense.
Malchance, un des derniers dinosaures du Reich à l’affût, qui n’en demandait pas tant, voit arriver droit devant lui un half-track chargé de fantassins.
Un obus de 128 en éparpille toute la partie avant : des plaques de blindage à l’essieu en passant par le moteur White de 147 chevaux, ainsi qu’1/3 des fantassins transportés.
Une autre section de G.I.’s, progressant au centre subit d’efficaces tirs de sniper, ce dernier ensuite vite éliminé par un tir de mitrailleuse d’un M24.
Fixée sur le village ou progressant sur la partie droite de la table, la task force U.S. de reconnaissance en néglige l’observation de la route principale.
Une section d’un Aufklarung abteilung de réserve put ainsi rentrer discrètement verrouiller l’accès à la vallée, et couvrir la mise en position d’une section de P.A.K., tandis qu’un deuxième Jagtiger voulant tenter une contre-attaque dû vite renoncer à sortir du village, boite de vitesse cassée.
Exaspérés par la présence d’autant d’éléments ennemis, et bénéficiant d’un soutien aérien important, les américains firent rentrer 4 P.47 Thunderbolt pour nettoyer le village.
En plusieurs passages, et malgré la présence d’un Mobelwagen de D.C.A., les allemands ont eu un train de roulement de Jagtiger endommagé, un SDKFZ 234/2 « Puma » perdu, ainsi qu’un des 3 FW 190 dernier modèle (mais pilotés par des novices) envoyés d’un aérodrome voisin, obligé de rompre le combat, mais par contre n’ont pu empêcher les P.A.K. de se mettre en position pour interdire l’accès à la vallée.
Le village, sujet de toutes les attentions et faiblement défendu, a fini par être pris par les américains, qui se sont offerts un 234/3 dépêché pour venir en aide aux défenseurs débordés.
Il aura coûté aux américains 4 chars M.24 immobilisés ou détruits, 1 h-track M3, et quelques figurines de fantassins.
Si un des 2 Jagtiger a réussi à se retirer en boitant avec sa D.C.A., l’allemand a tout de même perdu 2 SDKFZ 234 et l’équivalent d’une section d’infanterie.
Le 2ème Jagdtiger a été abandonné.
Le village est pris, mais la vallée est verrouillée.
Reste deux solutions aux G.I.’s : envoyer d’autres unités passer par une autre route moins défendue ou, pour gagner du temps, tenter de forcer le barrage de P.A.K. par les hauteurs avec l’infanterie ? ..."
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