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17 mars 2022

Nouvelle Guinée, 1943

Au lever du soleil, l'aérodrome de Lae est déjà partiellement en activité. Les personnels au sol s'affairent sur les avions, le ravitaillement des dépôts de carburants et de munitions. Le briefing des pilotes par un officier supérieur et le commandant en chef des escadrilles à commencé. La garnison, encore endormie, ne se doute pas de l'arrivée imminente de deux colonnes alliées. Les soldats consignés aux positions fortifiées (bunkers, nids de mitrailleuses, emplacements de mortiers, chars) savent que l'avancée australo-américaine devient de plus en plus prégnante, mais à l'aurore, ils ne sont pas sur le "qui vive" habituel de la journée.
C'est grâce à la réunion de ces conditions qu'une colonne australienne débouche de la jungle tropicale aux premières lueurs de l'aube. A peine détectée par les sentinelles japonaises et les points fortifiés, les mortiers australiens sont mis en batterie et déversent une pluie d'obus sur le camp japonais endormi. C'est la confusion totale côté nippon. L'état-major de la garnison de ce côté de l'aérodrome ne survit pas. Les hommes sortent des tentes, hagards, ne sachant que faire ni ou aller. Heureusement pour eux, les japonais avaient enterrés des mines tout au long de la lisière de la forêt tropicale. Une section australienne subit des dégâts importants et est coupée nette dans sa progression.
La riposte japonaise commence. Mitrailleuses et mortiers se mettent en action. Les unités commencent à se rassembler et à opposer une résistance aux australiens. Parmi ceux-ci, le manque de munitions commence à se faire sentir. Une partie du ravitaillement est resté dans la jungle à quelques kilomètres. La situation devient confuse et les deux camps restent sur leurs positions. Les japonais subissent de lourdes pertes. A proximité, la prison de jungle japonaise, les bunkers et les chars des alentours voient arriver plusieurs blindés alliés. Chars Stuart de reconnaissance, redoutables Sherman, M7 Priest et des semi-chenillés équipés de canons de 75. Deux chars sautent sur des mines et sont immobilisés. Les défenseurs des bunkers sont rayés de la carte assez rapidement. Deux chars japonais tentent une attaque frontale contre les blindés américains...et finissent décimés à leur tour.
Après un temps de confusion, les gardes chiourmes de la prison, pris de panique, obéissent à l'ordre de leur commandant: faire sortir les prisonniers et s'en servir comme boucliers humains. Ce sont maintenant, des half-tracks américains en plus des blindés et des semi-chenillés déjà engagés sur le terrain qui foncent droit vers la prison. Le commandant ordonne alors de tirer sur les prisonniers avant de prendre la fuite. L'obéissance aveugle aux ordres et l'extrême cruauté des japonais envers leurs prisonniers qu'ils considèrent comme des êtres inférieurs car ils se sont déshonorés en se rendant, provoque la mort de plusieurs prisonniers. Quelques uns en réchappent. Les tankistes, en assistant à cette horrible scène, deviennent fous de colère et ivres de vengeance. En quelques secondes, les gardiens japonais sont anéantis à la 12,7.
De l'autre côté de l'aérodrome, une colonne américaine débouche également de la forêt tropicale. Très proche des pistes de décollage, les américains parviennent à détruire les premiers avions au sol. C'est également la confusion côté japonais mais les nippons réagissent plus vite et plus fort de ce côté de l'aérodrome. D'autant plus que les dépôts de carburant se trouvent dans ce périmètre. Mortiers, mitrailleuses, chars Chi-Ha et Shin-Hoto entrent en action. Les marines subissent des pertes. Les canons de 75mm et de 70mm dissimulés dans les bunkers sèment la mort.
Petit à petit, les marines arrivent à progresser et surtout, à contourner des positions japonaises afin de les prendre à revers. Cette tactique est payante. La garnison nippone, complètement surprise, sort au compte goutte de ses baraquements. Déjà, plusieurs chasseurs Zéro sont détruits. Le commandement décide de faire s'envoler un maximum d'avions afin de ne pas les perdre au sol suite à l'intervention éclair américaine. Les premiers avions à décoller sont un Mitsubishi A5M "Claude" (nom de code allié) de reconnaissance et un KI-44 "Tojo". Suivront un Raiden et un Hayabusa puis un shidenkai et un bombardier en piqué D3A1 "Val". Enfin, les derniers avions à réussir à s'extirper de cette attaque fulgurante seront un "Dinah" et un Zéro. La piste est alors prise sous le feu des M7 Priest et des obusiers de 105mm américains. Huit appareils japonais sont détruits au sol (Zéros et "Tony").
Les nippons ont engagés leurs chars, infanterie, mortiers et mitrailleuses pour défendre les dépôts de carburants mais en vain. Les hommes, à proximité, sentent une odeur de kérozène...et quelques instants plus tard, d'énormes déflagrations confirment l'anéantissement des dépôts de carburant japonais. L'ordre est donné à la garnison de se replier dans la jungle afin de coordonner une attaque de nuit. L'aérodrome est ainsi laissé aux mains des américano-australiens.
Les objectifs des alliés sont quasiment tous atteints: s'emparer ou détruire les dépôts de carburant (objectif atteint). Libérer les prisonniers tombés aux mains des Japs (objectif non atteint) car seulement 3 prisonniers libérés sur 11. Détruire un maximum d'avions au sol (objectif partiellement atteint, 8 avions détruits, 8 avions qui ont pu s'échapper). Contrôle de l'aérodrome à l'issue de l'attaque (objectif atteint). Les japonais devaient défendre au péril de leur vie leurs positions et rejeter toutes attaques alliées. En défendant de manière opiniâtre le front contre les australiens, les japonais ont retardé la jonction des colonnes et sont parvenus à faire subir de lourdes pertes aux alliés. Cependant, l'abandon de l'aérodrome, des défenses et des avions, la perte des dépôts de carburant va inciter le commandement nippon à adopter des tactiques de guérilla afin de gêner la progression alliée et la reconquête de la Nouvelle-Guinée.

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