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20 mars 2009

Opération "Olive", Italie : 25 août 1944.

Nous sommes sur la route menant à Pesaro ; un des points forts de la « Ligne Gothique ».








L’objectif : une vallée donnant sur un carrefour important, avec le village de Vedovatti en surplomb.
Les tirs de harcèlement de la veille, ainsi qu’un orage nocturne opportun, ont permis aux anglais du 5ème corps d’armée, en fait un « motor bataillon » de la 6ème South Africa Armored Division et son soutien en chars et artillerie mécanisée, de rejoindre discrètement leurs zones de départ.
Le terrain, très compartimenté, les routes rares et en mauvais état, réduisent beaucoup l’avantage des alliés en matière d’éléments blindés et motorisés.
Si la terre desséchée par l’été a rapidement absorbé l’eau de pluie, le ciel resté couvert interdit toute couverture aérienne
Voulant lancer une brutale attaque surprise, il n’y a pas eu de préparation d’artillerie côté alliés.
Ainsi abusés par ce calme trompeur, les hommes du bataillon de la division Monterosa de la R.S.I. (Repubblica Sociale Italiana) en charge du secteur n’étaient pas en alerte.
De corvée de pose de mines ou d’aménagements de position, leur réaction fut lente quand une première compagnie Sud-Africaine montée sur Half-track et commandée par le « captain » Jessling déboula vers la droite de leurs lignes.




Contre toute attente, ce type d’attaque contraire au règlement fut efficace.
Les tirs préventifs des mitrailleuses de half-tracks eurent tôt fait de neutraliser les premiers italiens rencontrés (fantassins surpris et peu combattifs, canons de 47…), au moment où le « tenente » Giovanni prenait encore son petit déjeuner.
Dans la confusion qui s’ensuivit, une pièce rescapée fut victime de la précipitation de ses servants : culasse définitivement coincée.
Sur la gauche italienne, un raid de M3 « Stuart » mené par le « master sergeant » Klevin fut tenté sur la ligne de crête longeant la route principale.


Le mouvement s’avérant difficile à cause de la nature du terrain, l’attaque fut finalement lancée sur la route.
La réussite ne fut pas au rendez-vous.
Après avoir rapidement détruit une AB 41 de couverture et éliminé des pionniers posant des pièges, les chars légers furent d’abord victimes d’un champ de mines, ensuite de l’explosion d’une épave piégée, pour finir leur course face à un blockhaus surmonté d’une tourelle de « char « Panther ».



Un des équipages fut même capturé par des fantassins italiens de la compagnie de l’opportuniste « ajudante » Tiri.
Jouant aussi leur chance, les M10 de couverture et un « Churchill » lance-flammes du « leutnant » Debreuil n’eurent pas plus de succès.



Tentant par deux fois le même type d’attaque par la route principale par faute de pouvoir se déployer, les engins furent tous victimes du même blockhaus judicieusement placé.
Sur le même côté, la compagnie d’infanterie du « captain » Nicols, laissant ses transports trop visibles et encombrants pour une route déjà chargée d’épaves, choisit une marche d’approche à pied par la ligne de crête.
Cette unité parvint au plus près de la principale ligne de défense de la gauche italienne.
Ayant repoussé les fantassins de Tiri, les Sud-Africains furent bien près de la percer, mais trop en pointe, ayant subi des pertes et sans le soutien des blindés, ils renoncèrent.


  Mais avec des moyens, on ne peut pas échouer partout…
Grâce à un système de transmissions efficace (initiatives), une batterie de « Sexton »du Commonwells fut rapidement mise en place et commença à marteler la droite italienne.




Ayant mal situé les défenses adverses en couverture du village, ses tirs, bien que nourris, furent pourtant inefficaces sauf pour détruire un vénérable moulin d’époque romaine.
Ce raté n’empêcha cependant pas les deux compagnies africaines, mixées par le chef de bataillon Leflound et maintenant déployées face au village avec leur support de mitrailleuses, de mettre la pression contre la défense italienne.





Malgré les efforts du « tenente » Giovanni, toujours affublé de sa serviette de table mais galvanisant ses hommes en première ligne, la résistance pugnace des fantassins italiens, combattant comme ayant valeur de symbole le dos au village, finit par s’effondrer.
Le commandant Lotharini, devant tenir sa ligne de front avec peu de moyens, hésitant entre le repli ou la reddition aux alliés pour éviter de tomber aux mains des partisans, réussit finalement à obtenir le renfort d’une section de la 16 S.S. Pz Gr Division, soutenue par des « saharianas » et des « semovente ».





Malheureusement, toujours réticent à utiliser ses maigres réserves, le commandement allemand envoya le tout trop tard.

Les Sud-Africains occupant déjà une partie du village, sans possibilité pour l’axe de contre-attaquer, on peut dire que cette portion de la « Ligne Gothique » ou « Ligne verte » est tombée.
Un village est pris, un bataillon italien est détruit, mais qu’y a-t-il encore en profondeur, et combien les Sud-Africains peuvent-ils s’offrir de victoires à ce prix (quand même 10 blindés et quelques half-tracks mis hors de combat) ?
Reste donc à voir quelle exploitation est possible à partir de ce succès...

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