Le lieutenant Garfield scinda alors son détachement en fractions de 2 à 5 cavaliers. Oui, diviser son unité était risquée, mais comment faire alors pour ratisser un terrain auquel l’indien est accoutumé depuis son plus jeune âge ?
L’idée était bonne du reste, car au bout du 2ème tour de jeu, trois apaches furent repérés à différents coins de table dont le plus dangereux, le chef Toriano. Rapidement blessé à une jambe, ensuite encerclé, son ultime combat ne fut pas inutile, car en plus d’avoir envoyé ad-patres deux de ses adversaires, Toriano le coriace, a joué un rôle de fixation en bloquant ou attirant à lui pas moins d’une dizaine de « longues lames ». Deux de ses hommes ont ainsi pu poursuivre leur fuite, et rejoindre le fleuve.
Plus en amont, les hommes du 2ème de cavalerie ont également eu fort à faire contre 5 autres guerriers teigneux. Avec un cocktail de ruses et un art consommé de la dissimulation (quelques bons jets de dés sont toujours utiles !), pourtant assez mal armés, les apaches, au prix d’un des leurs, se sont débarrassés de leurs poursuivants directs en leur raflant armes et chevaux.
Les « longues lames » restant ont alors changé de tactique : attendre le « rouge » le long du fleuve et lui en interdire l’accès, plutôt que de le traquer sur son terrain,
L’idée était bonne, mais les apaches maintenant à cheval ont pu se regrouper, attaquer rapidement et percer en un seul point du rideau défensif bleu.
Si plusieurs ont été touchés, les quatre rescapés se sont évanouis dans les eaux du fleuve, les blessés s’accrochant aux chevaux de prise.
Les hasards des rencontres sont parfois cocasses. Recherchés au Mexique, et alors qu’ils s’apprêtaient à marauder de ce côté du Rio Grande, deux "Bandidos" se retrouvèrent bien malgré eux coincés entre deux feux. Peu Enthousiastes à l’idée de se frotter aux uns ou aux autres, ils restèrent une bonne partie du temps, embusqués dans les rochers. Ayant eu l’occasion de régler son compte à un apache isolé, c’était oublier leur piètre performance au fusil. Surpris, l’indien chanceux en profita pour s’élancer au galop le plus loin possible.
Les deux Mexicains s’empressèrent à leur tour de quitter les lieux au plus vite. Ils ne laissèrent ainsi aucune trace au « Panthéon des héros ».
Résultat de l’affaire, le lieutenant Garfield, malgré la perte de 7 soldats sur 22, de 4 chevaux, d’armes et d’équipements, n’a pu empêcher 6 des 8 rebelles de repasser au Mexique.
Sa promotion n’est pas pour tout de suite …
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