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19 sept. 2014

"Caliente Chihuahua", Mexique 1865 - fiction

Début de l'automne 1865, au Mexique.

" Un clou chasse l'autre", pourrait-on dire.
Après Maximilien, Juarez, ou en tout cas celui qu'il a nommé gouverneur de l'état de Chihuahua, ne fait pas dans la dentelle.
Impôts, taxes, autoritarisme …, ce à quoi on peut rajouter la sécheresse et la famine qui en découle, bref, le cocktail parfait pour exaspérer la population.

Au nord de la province, le poste militaire de Cuidad Alvarez, chef-lieu du disctrict militaire.
Le commandant Ignacio Loundres Mendoza est plutôt satisfait de sa semaine :
- La campagne de perception d'impôts dans son district est enfin terminée, résultats en hausse pour s'attirer les faveurs du gouverneur de l'état.
- La bande de Jim Kandall, l'ex-sudiste devenu desperado, tuée ou capturée.
- La moyenne de 3 dissidents ou fauteurs de troubles fusillés a été tenue, malgré les jérémiades des péones.
- Et pour couronner le tout, la venue de sa maîtresse Rosita par le prochain train.
On l'entend qui arrive d'ailleurs ...


Le commandant ne se doute pas à cet instant qu'il va être sous peu victime d'un raid des insurgés.
Le but, rafler armes et chevaux, pour donner aux rebelles de la puissance de feu, et de la mobilité pour faire tache d'huile dans le reste de l'état ; et ensuite le pays entier ?! ...
Mais pourquoi ces gringos venus du Nord ont-ils été si généreux en fournissant des armes, certes vétustes, et mis autant d'ardeur pour aider à intercepter le train, l'élément essentiel pour attaquer le poste par surprise ?
Questions sans réponses, et le fort est en vue.

Au lieu du bétail et des paisibles péones attendus, des barbus armés en surgissent devant quelques badauds stupéfaits et tiennent en joue les deux plantons assignés à la surveillance de la gare.
Premiers échange de coups de feu sur le fuyard braillant à perdre haleine pour donner l'alerte.
La défense, d'abord confuse, s'organise.
Les tirs partent de la gare sur les remparts, et réciproquement.
Malgré leur armement et entraînement supérieurs, les premiers soldats de la garnison à répliquer sont rapidement mis hors de combat. D'autres, au repos à la taverne, engagent et bloquent un groupe de rebelles déjà infiltrés dans le pueblo.


Soudain apparaît sur la colline, côté Est, un chariot dévalant la pente.


Lesté de lourdes pierres, il est suivi de près par un troupeau de bœufs meuglant, affolés, poussés par une poignée d'ex-sudistes (les fameux gringos si généreux) hurlant et tirant des coups de flingue en l'air.


L'explosion ayant lieu trop tard, une bonne partie des bêtes destinées au départ à écraser la défense termine en « carne sin chili » mais peu importe, l'essentiel est qu'une brèche soit faite dans le mur.


Les gringos, suivis d'une autre bande de rebelles menée par un « padre » s'y engouffrent pour tomber sur une mitrailleuse.



Quelques pertes, mais cette dernière est vite coiffée avec ses servants.

Sous les regards incompréhensifs de leurs alliés mexicains, les jay hawkers se ruent vers la « Casa Chica » (cellule creusée dans le sol, exposée au soleil, et trop petite pour s'allonger ou se tenir debout) et en libèrent promptement un de leur acolyte bien diminué par ce traitement.

 
Diminué certes, mais connaissant l'endroit où est enterrée une sacoche contenant 3 mois de paye d'une unité fédérale raflée quelques mois avant la fin de la guerre civile.
Ceci explique alors leur empressement à aider la cause des rebelles, d'ailleurs toujours actifs car ayant du côté Ouest fait sauter un autre pan de remparts à la dynamite.


Un bref combat, les chevaux convoités qui s'échappent, la garnison qui voit une tentative d'aide extérieure sèchement repoussée, et l'affaire est entendue.




Drapeau blanc !



Première manche gagnée pour les rebelles, mais quelle va être la réaction du gouverneur de l'état ?
Les jay hawkers ont quant à eux (provisoirement) disparu ...

Toute ressemblance avec « Blueberry, dans L'homme qui valait 500000 dollars » et le film « Il était une fois la révolution » ne serait ni fortuite ni involontaire... "

3 commentaires:

  1. Séduisante, toujours aussi séduisante cette façon de narrer vos exploits, ajoutons à cela un superbe décor et un scénario qui a fait ses preuves...bravo et merci!

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  2. encore un CR grandiose et palpitant comme vous savez si bien le faire

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  3. Quel dommage de pas avoir pu être là. Superbe rapport JF. Et un "recyclage" réussi de maisons Hué, à la "salsa piquente" ! J adore �� !!!!

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