Les deux armées, s’en imposant l’une à l’autre, avaient déployé leurs unités du centre en d’impressionnantes lignes de fantassins, avec un avantage pour l’Autrichien qui les avait fait précéder d’une nuée de tirailleurs à carabine rayée.
A l’aile, droite française et gauche autrichienne, deux brigades de cavalerie là aussi se faisant face.
Plus confus du fait de la nature du terrain, gauche française et droite autrichienne se cherchaient à travers un ruisseau et un village entouré de bois
Une fois prises les positions de départ, rien ne semblait décider quiconque à attaquer, les actions se limitant à des mouvements de la gauche française de la droite autrichienne et des actions de tirailleurs et d’artillerie au centre.
Sur un terrain assez serré, les Français avaient comme plan de déborder par l’extrême gauche la droite ennemie, en prenant le risque de se garder peu de réserves.
Toute l’infanterie était déployée ou en passe de l’être, face à l’ennemi, avec près de la moitié des effectifs à l’extrême gauche de la ligne de bataille, séparé du reste de l’armée par le village et le ruisseau.
L’Autrichien, plus nombreux comme il se doit, en avait encore « sous le pied ».
La cavalerie française eut d’abord bien envie de charger son homologue, mais malgré l’insistance de ses subordonnés, vétérans des campagnes de 1805, le général Rutland s’en tint aux ordres reçus de tenir sa position
Alors qu’il aurait attaqué avec de bonnes chances de succès pendant le laborieux déploiement des chevau-légers et ulhans autrichiens, l’affaire se compliqua quand sa belle brigade de dragons devint cible à son tour des kaiserlicks maintenant en place et sûrs de leur nombre.
Dans l’obligation de tenir la ligne en attendant l’engagement des unités de gauche, le centre français (en partie polonais), était de plus en plus mal à l‘aise sous les tirs d’artillerie et de chasseurs ennemis, alors qu’un bataillon du 6ème léger, utile face aux légers adverses, battait la semelle en carré face à la menace de la cavalerie.
Au moment où la gauche française engageait enfin les bataillons de ligne autrichiens, les dragons de Rutland subissaient une violente charge des uhlans et chevau-légers.
En deux période de jeu , l’affaire était entendue.
Bien que spectaculaire, la déroute de la cavalerie française ou la victoire de son homologue, sans soutien ni l’une ni l’autre, n’eut pas vraiment d’incidence sur la partie.
En effet, la cavalerie n’a pas vocation à tenir le terrain, comme le dit la 3ème version de la règle « Les aigles », et sans réserve immédiate, une victoire ou une déroute reste sans suite.
La gauche française commençait enfin à peser dans la partie, mais avec un déploiement difficile à cause du ruisseau et une réaction rapide des grenadiers et fusiliers-frontière autrichiens, l’attaque n’apporta pas les résultats souhaités et marqua le pas.
Sa droite dispersée et en fuite, son centre mis à mal les tirs adverses, et l’attaque de gauche ayant quasiment échoué, le Français commençait à douter quand le centre autrichien se mit en mouvement.
Pour éviter un désastre, on peut dire qu’un repli serait la seule solution raisonnable, en mettant à profit les meilleures qualités manoeuvrières de l’armée française.
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