Il fait – 25 °, et les landsers pétrifiés de froid ne réalisent pas l’importance de la récente attaque japonaise sur « Pearl Harbour », et de la déclaration de guerre du Reich aux U.S.A.
En fait, tout dans l’urgence et pour les deux camps !...
« Nombreux blessés, les munitions viennent à manquer. Des renforts de chars ont été entendus cette nuit venant du nord. Tirs de harcèlement toute la nuit. Nous nous attendons à une journée difficile… »
Ce message des « assiégés », reçu par la colonne de secours, motiva les équipages des PZ 2, PZ 3 et PZ 4.
Rejoignant les panzer-grenadiers d’accompagnement ayant sécurisé la zone de départ, et après un déploiement difficile à cause du terrain, ils furent vite engagés par les points de résistance chargés de les contenir.
Ces premiers combats retardateurs eurent aussi pour effet de donner le temps à une modeste compagnie de chars (T 26, « Mathilda », « Valentine » ) de monter sur la ligne de front, et à une batterie de 76,2 de se positionner de la meilleure façon, tandis que les panzer-grenadiers d’accompagnement, après un début de mouvement sous le feu adverse, marquèrent le pas en attendant que les chars ouvrent la route.
Ayant maintenant des adversaires en face et sur les côtés, les chars allemands furent au final arrêtés par un dernier point de résistance en lisière d’un bois, les premiers engins étant parvenus à 8/900 mètres des bâtisses de la ville.
Oui, mais contre un adversaire supérieur en nombre et encouragé par la retraite allemande, stimulé par ses chefs et combattant avec acharnement, soutenu par des obusiers et un lance-flammes, que pouvaient espérer les sections de la Wehrmacht encerclées dans les ruines de Rogatchevo ?
L'arrivée des chars.
Encouragés par les échos du fracas des armes presque aux portes de la ville, les hommes gelés luttèrent derrière les murs noircis, les restes de portes, les caves, dans les gravas…, allant même jusqu’à contre-attaquer.
Ce n’est que quand les bruits de combat aux abords de la ville s’estompèrent, mettant fin aux espoirs de la venue de renforts et que les dernières munitions furent tirées que les survivants cessèrent le combat.
Suite à la bataille de Moscou, et pour la première fois depuis 1939, des dizaines de milliers de soldats allemands sont ainsi capturés.
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