Premiers contacts et accrochages sérieux entre unités de reconnaissances en début de matinée. L’ennemi est bien là où on l’attendait, le 11th Armored Cavalry Regiment (Blackhorse).
Tandis qu’à l’inverse, le gros de la division soviétique (2 régiments de chars T-80 ouvrant la route à 2 régiments de fusiliers motorisés), délaissant l’artère autoroutière trop exigüe, s’est regroupé sur l’axe de la rivière Fulda et s’apprête à foncer droit sur le centre urbain.
A cette excellente entrée en matière, s’ajoutent encore deux circonstances extrêmement favorables :
Les premiers rapports remontant des unités légères d’avant-garde sont formels ; les positions fortifiées Yankees coïncident très exactement avec les zones cibles des frappes aériennes et les secteurs de tirs préréglés de l’artillerie (programmés en début de partie).
Dans le ciel enfin, les ailes ornées de l’étoile rouge ont pris l’avantage sur leurs adversaires, privant partiellement les troupes US au sol du soutien vital de leur aviation.
Bref, l’affaire semble se présenter sous un bon jour. Mais à la guerre, chacun sait qu’il ne faut pas vendre la peau du grizzli avant de l’avoir dûment occis.
Tour 1
Sans être inquiétés par la chasse ennemie, neuf Sukoï 25 d’attaque au sol survolent le village de Kämmerzell en lâchant leur cargaison de napalm. A l’arrière, le 54e régiment d’artillerie (trois batteries de lance-roquettes Katioucha secondées par le même effectif de 152mm) ouvre un feu nourri. La moitié des projectiles est composée d’ogives à explosifs puissants, l’autre moitié de fumigènes.
Sur le flanc gauche, le 243e (BTR70) reste prudemment en arrière du bourg de Marbach, à couvert des sous-bois qui bordent la B27. Le QG russe espère que sa seule présence suffira à dissuader les Américains de déplacer le "Squadron" de cavalerie blindée pour venir appuyer leurs collègues de l’infanterie mécanisée sur le flanc opposé.
Ces derniers justement n’ont toujours pas établi de contact visuel avec la vague d’acier qui fonce droit sur eux. Hormis l’impressionnant spectacle du déluge de feu qui s’est abattu à moins de deux kilomètres de leur position et quelques accrochages avec des unités de reconnaissance à la lisière des deux bois de part et d’autre de la rivière, les hommes du 2/7 restent pour l’instant dans l’attente, tapis dans leurs tranchées.
Tour 2
Méthodiquement, les Soviétiques continuent de dérouler leur plan : le deuxième passage de l’aviation vient pulvériser le village de Dietershan. Cette fois ci, la position est bien occupée par un escadron de cavalerie blindée qui, bien que profondément enterré, perd cruellement la moitié des ses chars Abrams.
Profitant de la confusion, le bataillon de T64 du 243e FM vient se glisser entre le village et la lisière du bois tandis qu’un autre de BTR pénètre dans le bourg.
Sur le front de l’attaque principale, la progression des deux régiments de T80 est rapide. Les blindés de tête essuient bientôt les premiers tirs de missiles de la batterie antichar US (M901). Une compagnie de chars russes est même obligée d’obliquer vers le couvert du bois pour y trouver refuge.
Ce qui n’empêche pas le gros des tanks soviétiques de déboucher dans la plaine face à son objectif.
Côté américain, on n’est pas resté inactif. Les robustes Abrams formant le 4e bataillon du 66e régiment blindé ont quitté leurs abris fortifiés pour venir se positionner face au débouché de la L3143.
Bien qu’à découvert, ils peuvent espérer prendre de flanc la percée blindée quand elle se découvrira.
Cette manœuvre n’est cependant pas passée inaperçue du côté des unités de reconnaissance russes postées à la lisière Sud du bois.
De leur côté, les deux régiments de fusiliers motorisés viennent prendre leurs positions en deuxième échelon. L’assaut peut débuter.
Tour 3
Avec un timing parfait, la deuxième préparation d’artillerie ainsi que le dernier passage de l’aviation viennent presque simultanément s’abattre en plein sur la concentration de l’infanterie mécanisée US.
Le feu, terrible, emporte le tiers de fantassins, les deux tiers des véhicules d’infanterie Bradley, la totalité des supports (batterie AT M901 et mortiers M125), sans oublier le QG qui est lui aussi dévasté. Le bataillon US est complètement désorganisé pour l’ensemble du tour.
L’assaut soviétique est lancé.
L’un après l’autre, les deux régiments de chars T80 font irruption dans la plaine qui borde les premiers faubourgs de Fulda.
Les chars Abrams, occupés à éliminer les éléments de reconnaissances russes déployés le long de la lisière du bois, ne peuvent immédiatement réagir.
Saisissant l’opportunité d’une manœuvre rapide (double 1), les T80 viennent chercher le flanc des premiers blindés US et les engagent avec leur redoutable pièce de 125mm, prélevant l’équivalent d’un platoon (9 véhicules).
La riposte est immédiate. C’est maintenant au tour des tankistes russes de serrer les dents : en l’espace d’un tour, les blindés américains ravagent l’équivalent d’un bataillon (une trentaine de T80).
L’artillerie US ne reste pas inactive et vient finir de désorganiser la première vague d’assaut.
Alors que l’artillerie russe allonge son tir sur la ville elle-même, le deuxième régiment de T80 relance l’assaut sur les positions de l’infanterie US, suivi de près par les fusiliers motorisés.
Les quelques ripostes de missiles AT portables tentées par les fantassins US ne parviendront pas à arrêter l’assaut déterminé des gardes.
Les téméraires en sont vite dissuadés par quelques salves bien placées.
Mais c’est un baroud d’honneur, le major-général peut enfin déboutonner le col de sa vareuse : Fulda est sur le point de tomber.
Zia rodinou ! ...
Hurrah Hurrah Hurrah !
Slava Savietich Saiouz ! ...
Toujours excellent cyril :) !!!!!
RépondreSupprimerSuperbe CR, merci!
RépondreSupprimerLudiquement
Awesome! Hre´s our version of the battle: http://wargamestenerife.blogspot.com.es/2013/05/fulda-gap-1980-cold-war-6mm.html
RépondreSupprimerAwesome table and figs Ivan
RépondreSupprimerGracias for the link !